Selon ce rapport, les coûts de production des panneaux solaires chinois ont diminué de presque moitié

Selon un nouveau rapport de Wood Mackenzie, plus de trois quarts de la capacité mondiale de production de modules solaires seront attribués à la Chine au cours des trois prochaines années.

En dépit des efforts déployés par certains pays pour se hisser sur le devant de la scène mondiale de l’énergie solaire, la Chine continuera à dominer la chaîne d’approvisionnement en la matière. Du moins, c’est ce qu’affirme Huaiyan Sun, consultant principal chez Wood Mackenzie, dans un communiqué publié le 14 décembre dernier. D’après le document, le coût de production de panneaux solaires dans l’Empire du Milieu a connu une baisse importante de 42 % au cours des 12 derniers mois. Concrètement, celui-ci a chuté à 0,15 dollar américain par watt, soit plus de 60 % de moins que le prix américain qui est d’environ 0,4 $/W. Pour l’Europe, ce coût s’élève à 0,3 $/W, contre 0,22 $/W pour l’Inde.

Un investissement colossal

D’ailleurs, pour consolider sa position sur le marché mondial des énergies renouvelables, la Chine a investi plus de 130 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie solaire cette année. Un fonds qui devrait lui permettre d’avoir un avantage concurrentiel de taille face à ses principaux rivaux sur la scène internationale. Dans son rapport intitulé « Top of the Charts : Five Low-Carbon Tech Trends Worth Track », le cabinet de renommée mondiale avance ainsi que le pays asiatique contrôlera plus de 80 % de la capacité mondiale de fabrication de polysilicium, de cellules et de modules solaires, de 2023 à 2026. Selon Huaiyan Sun, cet exploit est le fruit d’une amélioration des marges sur le polysilicium, mais également des progrès technologiques et du soutien des autorités chinoises.

Cette année, la Chine a injecté 130 milliards de dollars dans le développement de l'industrie solaire.
Cette année, la Chine a injecté 130 milliards de dollars dans le développement de l’industrie solaire. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Des perspectives prometteuses

Selon les estimations de Wood Mackenzie, avec un objectif de production de 1 TW à partir de l’année prochaine, la Chine disposera d’une capacité suffisante pour répondre à la demande mondiale jusqu’en 2032. Face à cette ambition grandiose, les pays comme les États-Unis et l’Inde ne peuvent pas rester les bras croisés. Les deux nations ont notamment fait part de leur intention de mettre en place un plan visant à produire plus de 200 GW de modules solaires chaque année. Cependant, cela ne devrait pas trop affecter les exportations chinoises, du moins lors des trois prochaines années, car la Chine fournit aussi certains des composants dont ces pays ont besoin pour fabriquer des panneaux solaires.

Une lueur d’espoir

En plus de la baisse des coûts de production de panneaux solaires en Chine, le rapport souligne les progrès réalisés au cours de ces dernières années dans le domaine des énergies renouvelables. Il félicite particulièrement les efforts déployés par certains pays dans le captage et le stockage du carbone. Selon les auteurs, les énergies renouvelables connaissent un essor croissant grâce, en partie, à la montée en puissance de l’énergie éolienne et de l’énergie solaire.

Le rapport New Horizons indique que les États-Unis et l'Europe ne peuvent pas rivaliser avec la puissance manufacturière asiatique.
Le rapport New Horizons indique que les États-Unis et l’Europe ne peuvent pas rivaliser avec la puissance manufacturière asiatique. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

À ce rythme, les énergies renouvelables devraient représenter plus de 50 % de l’approvisionnement mondial en électricité d’ici la moitié de ce siècle. Plus d’infos : woodmac.com. Que pensez-vous de ce communiqué ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Plus de 900 000 abonnés nous suivent sur les réseaux, pourquoi pas vous ?
Abonnez-vous à notre Newsletter et suivez-nous sur Google Actualité et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans la rédaction web en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

Un commentaire

  1. Quand on observe avec attention les usines de fabrication de panneaux PV, on s’aperçoit qu’elles sont pratiquement tout le temps vides de personnel. L’essentiel est robotisé. Il ne s’agit donc pas d’un pb de couts sociaux.
    Il faut chercher ailleurs : ces énormes investissements sont réalisés depuis des années grâce à un très gros avantage que possède la Chine sur l’industrie occidentale : elle accède aux prêts de l’état, avec des taux qui n’ont rien à voir à ceux qui sont imposés en Europe depuis des dizaines d’années (1974 en France). Les investissements d’infrastructures – comme tous les autres – ont obligation de conclure des prêts avec des banques privées, et non auprès de la Banque Européenne ou la Banque de France – avec des taux beaucoup plus élevés, rendant les investissements occidentaux non concurrentiels.
    Effectivement, il y a bien du dumping au niveau de la Chine… mais du dumping de financements bancaires… hélas peu communiqué dans les médias (mais ça, on sait pourquoi !)… on reste sur le terme « Dumping »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page