Une apicultrice Bretonne délivre de précieux conseils pour piéger efficacement les frelons asiatiques

Face à la menace persistante du frelon asiatique, les habitants de Trévou-Tréguignec sont prêts à relever le défi. Plongez dans les coulisses de leur stratégie de piégeage ingénieuse pour éliminer les reines et limiter la prolifération de cet insecte envahissant.

Le frelon asiatique, comme chaque année au printemps, fait grandement parler de lui. La sortie des reines qui vont fonder les nouvelles colonies cet été, inquiète les apiculteurs à juste titre. En effet, quelques frelons asiatiques, peuvent, en quelques heures, décimer une ruche entière ! Cet insecte est apparu, par hasard, en 2004, caché dans une poterie venue de Chine, et envahit la France depuis 20 ans. Son expansion est telle, qu’il sera désormais impossible de l’éradiquer, il faudra « vivre avec lui ». Depuis son classement comme insecte nuisible en 2012, la lutte s’organise, avec de multiples pièges, et l’obstination des apiculteurs à sauver leurs abeilles. Voici un exemple de lutte organisée à Trévou-Tréguignec, dans les Côtes-d’Armor.

Peu de temps pour agir

En 2023, grâce à l’effort collectif des habitants de la commune, 2 000 reines avaient été piégées au sortir de leur hibernation. Ces 2 000 reines en moins, ce sont des dizaines de milliers de frelons qui ne naîtront pas. Pour Fabienne Le Boudec, l’une des responsables de cette opération annuelle : « le frelon asiatique, c’est maintenant ! » Les reines sont sur le point de sortir de leur hibernation. Elles vont bientôt commencer à construire leurs nids primaires. Nous avons environ deux mois pour mettre en place des pièges et agir, relate le journal Le Télégramme. Des référents ont été désignés pour réussir cette campagne, Édouard Le Morzadec, Gilles Le Calvez et Claudine Fuchs et Fabienne Le Boudec. Et, ils se préparent donc à vendre des pièges et à informer la population des risques liés à la prolifération des frelons asiatiques.

Voici le type de piège utilisé par ce village de Bretagne pour lutter contre le frelon asiatique.
Voici le type de piège utilisé par ce village de Bretagne pour lutter contre le frelon asiatique. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Le secret du piégeage réside dans l’appât

La base du piège ressemble aux pièges en forme de seau vendus dans le commerce. Le secret du piégeage réside dans l’appât et dans le dispositif mis à l’intérieur du contenant. Au fond du seau, la référente conseille, dans une vidéo publiée par Le Tregor, de disposer un galet qui évitera aux autres insectes de s’y noyer. Le mélange d’appât sera sucré pour piéger les reines, et se compose donc d’un tiers de vin blanc, deux tiers de panaché et un peu de miel à disposer sur le couvercle. L’ajout d’alcool est primordial, car il attire les frelons asiatiques, mais repousse les abeilles. Ensuite, le piège est recouvert par un dispositif réalisé en impression 3D par l’un des référents de la commune. Grâce à ce dispositif, le piège devient plus sélectif et évite le piégeage accidentel d’autres insectes.

Le piégeage, c’est maintenant

Selon les référents de cette lutte, les reines seront en retard cette année en Bretagne. Un retard, qui selon Edouard Le Morzadec est dû à la tempête Ciara, au mois de novembre dernier. Dans une interview accordée au site Actu, il explique que quelques jours à 16° C auront suffi à faire sortir les reines de leurs cachettes. Présentes surtout dans les camélias en fleurs, ou les arbres fruitiers, il confirme que « le piégeage, c’est maintenant ». D’ailleurs, le retard des reines, cette année, obligera les habitants de la commune à veiller sur leurs pièges jusqu’à la fin du mois de juin. Les référents de la commune rappellent pour conclure « qu’une reine piégée, c’est un nid en moins et 200 000 insectes sauvés ». Cette initiative Made In Bretagne vous semble-t-elle intéressante ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

7 commentaires

  1. Pour ma part je piège les reines FA dans un bouteille plastique dans laquelle je fais au cutter deux ouvertures. En croix et je rabats partiellement les ailettes. Ainsi elles peuvent entrer mais ne peuvent pas ressortir.
    J’AFFIRME QUE JE PIÈGES À 98% DES FA. JAMAIS JAMAIS UNE GUÊPE, NI ABEILLES, NI BOURDONS.
    Dans la bouteille je verse du jus de raisin rouge Bio qui, avec le soleil se transforme et devient très vite alcoolisé.
    Depuis le début de la saison j’ai déjà piégé une quinzaine de FA.
    Je suis dans la région de Toulouse.
    Ah encore une chose importante depuis 3 ans que je piège je note cette année que les FA sont beaucoup moins résistants : les autres années elles vivaient une douzaine d’heures avant de mourir alors que cette année au bout de 2 heures elles sont mortes.
    Mutation ?? C’est ma constatation.
    A tous piegeons, PIEGEONS !!!

  2. Cette année j’ai piege pour la première fois
    Et j’ai attrapé une bonne cinquantaine de frelons asiatiques
    Sirop biere alcoolisé vin blanc sec et sirop de fraise
    Pièges dans les cerisiers en fleurs puis les pommiers
    En fait partout où il y a des abeilles qui butinent

  3. Dans la vidéo, la dame dit mettre du « vin blanc apprécié par les abeilles ».
    Le commentaire et la vidéo sont donc en contradiction puisque le piège se devrait d’être sélectif.
    On trouve des pièges fait-main plus sélectifs qui laissent entrer et repartir les « insectes » et gardent les frelons.

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