
J’aime la domotique quand elle simplifie vraiment le quotidien, pas quand elle s’invite pour le plaisir de clignoter. Les thermostats connectés, je les ai observés chez des proches et s’ils sont globalement satisfaits, ils notent tout de même quelques inconvénients ! Les questions qui reviennent : est-ce que cela vaut le coup, et surtout combien cela coûte-t-il ? Les réponses sont à nuancer, car la promesse est attirante : économies d’énergie, confort, pilotage à distance. Ainsi, les réalités, elles, le sont un peu moins. Dans notre rédaction, nous avions déjà pointé quelques zones d’ombre, nous vous en parlions dans cet article de NeozOne, à lire ici : les inconvénients des thermostats connectés que les vendeurs se gardent bien de mentionner. Alors que les radiateurs se rallument, un petit rappel des inconvénients des thermostats connectés est toujours bon à prendre ! Décryptage.
Un thermostat connecté, qu’est-ce que c’est ?
À la base, c’est un régulateur qui ajuste le chauffage pour maintenir une température de consigne. La version connectée ajoute une passerelle avec votre téléphone, parfois avec les assistants vocaux, souvent avec des capteurs supplémentaires. Certains apprennent vos habitudes, d’autres utilisent la géolocalisation pour baisser le chauffage quand vous partez. La promesse centrale reste la même. Faire correspondre au plus juste la puissance de chauffe avec votre besoin réel. En théorie, on réduit le gaspillage et l’on gagne en confort. Dans la pratique, l’équation dépend de la compatibilité de votre installation, de la qualité de l’algorithme, de la stabilité du réseau domestique et de votre implication au départ pour bien paramétrer l’ensemble. Ce n’est pas de la magie, c’est de la régulation.
Inconvénient n° 1 : l’investissement élevé
Le coût total, bien plus élevé qu’il n’y paraît. On regarde souvent le prix du boîtier, on oublie la pose, les modules pour radiateurs électriques pièce par pièce, les accessoires pour chaudières anciennes, voire la nécessité d’un électricien. Les estimations relayées par la presse spécialisée et les associations de consommateurs évoquent un budget qui peut aller vers plusieurs centaines d’euros, pour l’installation. Si l’on ajoute le temps passé à configurer, puis à corriger les petits ratés des premières semaines, on comprend que la rentabilité n’est pas immédiate. Elle existe, surtout si l’habitat était mal piloté au départ. Cependant, elle varie selon la qualité d’isolation, le type d’émetteurs de chaleur et les habitudes de vie. Autrement dit, le thermostat ne compensera pas des fenêtres mal isolées.
Inconvénient nᵒ 2 : la dépendance à l’électricité et au Wi-Fi
La dépendance technique. Un thermostat connecté a besoin d’électricité et de réseau. Une box capricieuse, un wifi faible derrière un vieux mur en meulière, un téléphone qui ne reçoit pas les notifications, et voilà une partie des fonctions à distance inutilisables. Rien de dramatique, le chauffage continue de fonctionner en local. Mais l’expérience vendue est amputée, ce qui frustre l’utilisateur et le pousse parfois à forcer des consignes, ce qui annule une partie des gains attendus. Ajoutons à cela les mises à jour. Elles sont utiles, elles peuvent aussi occasionner des comportements surprenants pendant quelques jours. Et, il faut accepter de partager des données d’usage pour que certaines fonctions avancées s’améliorent. La question de la confidentialité n’est pas anecdotique, les profils d’occupation et d’habitudes sont précieux.
Inconvénient nᵒ 3 : attention à la compatibilité.
La compatibilité réelle avec votre système. Sur le papier, la plupart des marques annoncent être compatibles avec une large palette, chaudière gaz, fioul, pompe à chaleur, radiateurs électriques, plancher chauffant. Dans les faits, chaque installation est une petite histoire. Le relais, la sonde, la vanne, la régulation d’origine, la marque de la chaudière, l’âge de l’installation. Tout cela influe. Pour les radiateurs électriques, piloter pièce par pièce suppose souvent des modules individuels, ce qui grimpe vite en prix si vous avez six ou huit appareils. Pour une pompe à chaleur, un mauvais dialogue entre thermostat et courbe de chauffe peut dégrader le rendement. Je conseille toujours de vérifier les compatibilités sur la fiche technique et, si possible, de demander un avis d’installateur expérimenté plutôt qu’un simple discours commercial.
Inconvénient nᵒ 4 : ce n’est pas réellement gratuit !
Le fameux gratuit. Certaines offres permettent un équipement sans frais d’installation pour les foyers tout électrique qui acceptent l’effacement diffus. En échange, l’opérateur peut légèrement diminuer la puissance de chauffe à certains moments pour soulager le réseau. Techniquement, c’est pertinent. Pour l’utilisateur, cela implique d’accepter que des tiers interagissent, même finement, avec son chauffage. Les baisses sont courtes et peu perceptibles, les opérateurs l’assurent. Mais il faut en être conscient. Rien n’est jamais totalement gratuit. D’un point de vue pratique, ces offres peuvent rendre service, il faut simplement prendre le temps de lire ce que vous signez et de mesurer l’impact sur votre confort et votre autonomie. La domotique reste un choix. Elle ne doit pas s’imposer sans explication.
Des inconvénients, mais également des avantages
Avant de jeter la pierre aux thermostats connectés, rappelons que cela fonctionne très bien quand le thermostat est bien choisi et bien installé. Voici les bénéfices que vous aurez en installant des thermostats connectés :
- Le pilotage pièce par pièce évite les surchauffes inutiles, la chambre à 18 °C, le séjour à 21 °C, la salle de bain qui monte ponctuellement le matin
- Les programmes adaptatifs et la géolocalisation réduisent les périodes de chauffe à vide, la maison ne chauffe pas pour des personnes absentes
- Le suivi des consommations rend visible ce que l’on ne voyait pas, c’est un levier de motivation simple pour progresser
- L’intégration aux assistants vocaux et aux routines permet d’automatiser sans y penser, utile pour les familles au rythme et aux horaires changeants
- Les alertes en cas d’anomalie préviennent des pannes et des risques de gel, un atout dans les résidences secondaires ou pour les personnes souvent en déplacement
Pour conclure, je dirai que le thermostat connecté n’est ni une baguette magique, ni un méchant espion. C’est un outil de régulation qui peut rendre de fiers services si l’on connaît ses limites et si l’on respecte quelques règles de bon sens. Vérifier la compatibilité technique, budgéter la pose et les modules éventuels, tester la couverture wifi sur le point d’installation, paramétrer calmement, accepter une part d’apprentissage avant d’en récolter les fruits. Et, maintenant, je vous pose la question. Au regard de votre logement et de vos usages, préférez-vous investir dans un thermostat connecté bien paramétré, ou renforcer d’abord l’isolation et la gestion des habitudes de chauffe ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !