Bélier hydraulique : un tuto pour fabriquer une pompe à eau (sans électricité) avec un vieil extincteur

Contrairement aux systèmes de relevage classiques, la pompe bélier fonctionne grâce à un phénomène physique de compression des fluides et n’utilise pas d’électricité pour fonctionner. Pour fabriquer ce dispositif innovant, il vous suffit de vous munir d’un vieil extincteur et de quelques accessoires de plomberie.

Découverte dans une communauté autonome andalouse, à savoir Sunseed Desert Technology, la pompe bélier est un dispositif permettant de relever l’eau d’une rivière de manière mécanique, sans utiliser d’électricité. Elle est dotée d’un corps de pompe, dans lequel l’eau est acheminée à partir d’un tuyau de batterie, et une fois la pression suffisamment élevée, un mécanisme appelé « coup de bélier » se produit. Ce dernier entraîne la fermeture d’un clapet de choc et une compression dans le corps de pompe. Grâce à ce mécanisme, un clapet anti-retour laisse passer une certaine quantité d’eau dans une cloche à air et le clapet de choc s’ouvre de nouveau. Sous pression, l’eau dans la cloche à air ne peut ensuite être évacuée qu’à travers un tuyau de refoulement. Bien qu’elle paraisse relativement complexe, aux premiers abords, cette pompe bélier peut être fabriquée à partir d’une bouteille d’extincteur vide, de quelques éléments de plomberie et en suivant des étapes de fabrication précises.

La conception du clapet de choc

Pour fabriquer le clapet, un des principaux éléments de la pompe bélier, il vous faut une crépine 26/34, deux tiges filetées M5 en acier inoxydable, des écrous nylstop et des rondelles en inox. Dévissez le haut de la crépine, percez un trou de 6 mm au centre de la pièce et enlevez la grille, au niveau de deux faces opposées, à l’aide d’une meuleuse. Ensuite, percez le clapet (toujours au centre) et coupez une partie de 15 cm de la tige filetée, puis avec une meuleuse, faites deux plats sur sa partie supérieure. Après ces différentes étapes, il vous suffit d’insérer la tige dans la partie supérieure de la crépine, de mettre un écrou au niveau de la partie basse. Visser la tige filetée dans le clapet et installer un écrou nylstop sur la partie haute du dispositif. Il est à noter que le filetage de la tige ne doit pas être endommagé, que ce soit lors de la réalisation des deux plats ou de la mise en place.

Jusqu'à 35 litres par heure.
Jusqu’à 35 litres par heure. Crédit photo : Chemins de faire (CC-by-nd 4.0)

La fabrication de la cloche à air

Après la conception du clapet de choc, vous pouvez passer à celle de la cloche à air. Pour ce faire, démontez un extincteur de 7 litres, après l’avoir vidé, et gardez uniquement sa cuve. De manière générale, cette dernière est munie d’un filetage femelle en 20/27. Pour pouvoir la préparer à l’assemblage, il faut donc visser un raccord en laiton de même filetage et empêcher les éventuelles fuites de pression, en mettant en place un joint. Pour information, il est également possible de fabriquer une cloche à air avec des tubes de PVC. Toutefois, il peut être plus aisé d’utiliser un extincteur, surtout si vous disposez de tous les composants nécessaires.

L’assemblage de la pompe bélier

Une fois les deux principaux composants en place, il vous faut quelques éléments de plomberie pour l’assemblage de la pompe. Tout d’abord, raccordez une vanne d’arrivée d’eau, le clapet de choc et un coude de 90°, à l’aide d’un raccord en T femelle 26/34 et de mamelons 26/34. Ceci fait, vissez un clapet retour sur la partie supérieure du coude de 90° et avec une réduction mâle en 26/34 et femelle en 20/27, installez un raccord en T mâle en 20/27, au-dessus du clapet. Ensuite, munissez-vous de deux raccords femelles 20/27 pour connecter la cloche d’air et un autre raccord en T mâle 20/27, à celui positionné sur le clapet anti-retour. Pour finir, mettez en place la vanne de refoulement de la pompe bélier et celle de vidange. Pour améliorer l’efficacité du dispositif, veillez à ce que le clapet de choc soit positionné avant la cloche à air. Vous trouverez toutes les informations nécessaires dans le PDF ci-dessous (Crédit : Chemins de faire / CC-by-nd 4.0).

La fabrication du support

Avant de mettre votre pompe en service, il est important de l’installer sur un socle suffisamment robuste et lourd pour la maintenir en place. La fabrication de ce support nécessite un profilé acier, des pattes de serrage et des tiges filetées. Pour commencer, découpez et soudez le profilé pour former une plateforme, en veillant à ce que la pompe puisse être installée au centre. Il vous suffit ensuite de percer des trous au niveau de la partie centrale du socle et fixer le dispositif avec les pattes de serrage et les tiges filetées. Il faut savoir qu’avec une hauteur de chute bien mesurée, une longueur de tuyau de batterie adaptée et en réglant le clapet de choc, le débit d’eau de votre pompe bélier peut approximativement atteindre 35 litres par heure. Plus d’informations : wiki.lowtechlab.org. Prêt à vous lancer ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

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