Pourquoi couper les gourmands des tomates est contreproductif, selon ce jardinier ?

Ces tiges souvent coupées produisent en réalité feuilles, fleurs… et fruits ! Et si on les laissait faire, tout simplement ?

Cette année, je ne planterai pas de tomates, les limaces ont eu raison de ma patience l’an dernier. Néanmoins, lorsque j’étais dans ma « phase potager », je me souviens de ma mère qui me disait : coupe les gourmands, sinon tes tomates ne muriront pas ! Je ne l’ai pas écouté, et mes tomates étaient succulentes, enfin celles qui avaient réussi à échapper à l’assaut des limaces ! Je m’interroge alors sur le bien-fondé de couper ou non les gourmands. En effectuant quelques recherches, je suis tombée sur Larry Hodgson alias le Jardinier Paresseux. Pour lui, ces soi-disant « gourmands » n’ont de gourmand que le nom. D’ailleurs, un vrai gourmand, par définition botanique, c’est une tige stérile qui ne produit ni fleurs ni fruits. Or les fameuses pousses axillaires de la tomate, elles, peuvent donner… des tomates. Je vous promets que c’est vrai ! Alors ces gourmands, on leur taille les oreilles en pointe, ou on les laisse s’épanouir façon « jungle sauvage » ? Réponses dans cet article, avec l’aide du jardinier paresseux, bien entendu.

Couper ou ne pas couper : les avantages de laisser pousser les gourmands

Selon Larry, si on les laisse en paix, ces tiges secondaires vont produire de nouvelles feuilles (photosynthèse en renfort), des fleurs, et donc des fruits. Et, elles pourraient presque doubler votre récolte si la plante est bien nourrie et exposée au soleil. En prime, elles participeraient à la résistance naturelle au mildiou en protégeant le feuillage, selon cette vidéo. L’idée de supprimer les gourmands vient d’une logique simpliste : en limitant les branches, la plante concentrerait son énergie sur quelques fruits, supposément plus gros et plus savoureux. Mais, cette théorie ne tient pas toujours la route, surtout si vos plants sont bien tuteurés, nourris et arrosés. D’un point de vue purement végétal, chaque tige produit de la chlorophylle, capte la lumière et nourrit le plant par photosynthèse. Plus de feuilles = plus d’énergie = plus de tomates. Euh logique, non ? En réalité, en coupant les gourmands, vous mutilez le pied de tomate : le pauvre !

Faut-il ou non couper les gourmands des tomates ? Spoiler : non.
Faut-il ou non couper les gourmands des tomates ? Spoiler : non. Crédit infographie : NeozOne

Les idées reçues sur les gourmands et la réalité selon le jardinier paresseux :

Idée reçue Réalité botaniquement fondée
Les gourmands volent l’énergie de la plante. Faux : ils produisent des feuilles, et donc de l’énergie
Ils ne donnent jamais de fruits Faux : ce sont des tiges secondaires, ils fructifient aussi
Il faut toujours les couper Faux : dans de bonnes conditions, les laisser pousser est bénéfique
Ils fragilisent la plante Faux : ils densifient le plant et peuvent même le protéger
Moins de branches = meilleures tomates Vrai uniquement si manque de soleil ou espace limité

Un jardin plus simple, plus riche… et moins de boulot

Ne plus tailler les gourmands, c’est déjà une corvée de moins à planifier dans votre agenda de jardinier. Et, si vous êtes un peu paresseux sur les bords, c’est une vraie libération. Mais, attention : cela ne veut pas dire qu’on laisse le chaos s’installer. De plus, il faut bien tuteurer, garder une bonne aération entre les plants, et les nourrir convenablement (compost maison, purin d’ortie, etc.).

Un gourmand retiré sur un pied de tomate.
Doit-on retirer ou non les gourmands des plants de tomates ? Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

En contrepartie, vos plants deviendront plus généreux, plus touffus… et parfois même plus résistants. Et vous, êtes-vous du genre à tout tailler ou prêts à laisser vos tomates pousser en toute liberté ? Envie de réagir ? Partagez votre expérience ou posez-nous vos questions ! Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Rejoignez nos 950 000 abonnés via notre Newsletter , Google Discover et WhatsApp
Via
Facebook.comJardinierparesseux.com

Méline Kleczinski

Jeune journaliste de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)...… Voir plus »

3 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page