Les files d’attente aux barrières de péage françaises pourraient bien n’être qu’un mauvais souvenir pour les millions d’automobilistes… Reste à savoir comment cela sera mis en place ? On vous explique tout.
Vous n’aurez peut-être plus jamais besoin de chercher votre menue monnaie au péage ou de tenter de retrouver votre carte bleue au fin fond de votre sac à main !
A la demande de la ministre des Transports, Elisabeth Borne, le gouvernement planche sur la suppression des barrières de péage pour les remplacer par des barrières automatisées comme cela existe déjà aux Etats-Unis, Canada et au Portugal.
Pour les détenteurs de badges de télépéage, cela ne changera absolument rien mais pour les autres, les différences avec l’actuel système pourrait raccourcir le temps de trajet et la consommation de carburant. On vous explique un peu plus en détail comment cela pourrait fonctionner.
C’est dans le cadre de la Loi d’orientation des mobilités que ce projet est étudié, l’objectif étant de réduire l’attente et le trafic lors de fortes affluences et donc de diminuer la pollution émise par les voitures en attente moteurs tournants. Les premières barrières de péage automatisées devraient être expérimentées dans les mois à venir par les sociétés d’autoroutes Sanef et Vinci. Pour Sanef la zone de test sera située sur l’A4 en Moselle.
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Le fonctionnement promet d’être simple. Pour les détenteurs de badge télépéage, rien ne changera puisque les passages de péage sont prélevés directement sur les comptes bancaires. Quant aux automobilistes sans badge, leurs plaques d’immatriculation seront tout simplement scannées et la facture envoyée au domicile de la carte grise ou via une application. Il n’y aurait donc aucun surcoût pour les automobilistes.
Côté économies, la directeur de projets Julien Pointillart explique que sur 200 kilomètres entre Paris et Caen, les cinq barrières de péage automatisées ferait gagner 2 millions d’heures aux automobilistes et leur feraient économiser 10 millions de litres de carburant par an.
Une bien belle promesse qui si elle se concrétise devra d’abord trouver le moyen de limiter la fraude qui risquerait d’augmenter avec de fausses plaques par exemple. Si la fraude est aujourd’hui à 0.2% elle pourrait atteindre les 5% avec le nouveau système. Le lancement de ce projet sera d’ailleurs viable uniquement si la fraude ne dépasse pas ces 5%.
Avouons que le côté économique et pratique semble plutôt intéressant, reste à savoir si le gouvernement exploitera les barrières qui avaient été mises en place pour la taxe carbone des poids lourds par exemple ou si le contribuable sera taxé sur autre chose pour l’installation de nouvelles barrières ?
Source : lesnumeriques / Sanef (Twitter)
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