Frelons asiatiques : les apiculteurs appellent à une action précoce, dès le mois de février

Les apiculteurs tirent la sonnette d'alarme face au retour anticipé des frelons asiatiques. Découvrez comment fabriquer des pièges simples pour sauver les abeilles.

Les températures extérieures, bien trop chaudes pour la saison, entraînent déjà des conséquences sur la nature, et malheureusement, ce n’est pas une bonne nouvelle ! Dans un reportage publié sur France 3 Nouvelle Aquitaine, Éric Le Bervet, apiculteur et président de l’ADSA 33, alerte sur le retour trop précoce des frelons asiatiques. Ces insectes, classés nuisibles par l’Arrêté du 26 décembre 2012 relatif au classement dans la liste des dangers sanitaires du frelon asiatique, inquiètent l’apiculteur. Les températures trop hautes de ces dernières semaines, ont probablement déréglé le cycle de vie des frelons, qui, habituellement, sortent d’hibernation vers la mi-mars. L’apiculteur alerte les habitants sur l’intérêt de poser des pièges dès maintenant pour piéger les reines. Et, ces reines, sont évidemment à l’origine des colonies estivales, qui viendront décimer les abeilles. Voici les conseils de l’ADSA 33 pour piéger les reines sans plus attendre. Découverte.

Pourquoi les apiculteurs s’inquiètent ?

L’ADSA 33, Association pour la Défense et la Sauvegarde des Abeilles, constate avec inquiétude que les frelons asiatiques sont déjà sortis d’hibernation. Ils investissent déjà les jardins, et les reines fécondées cherchent à construire leurs nids primaires. Éradiquer les reines est primordial pour « éviter le pire » dès la fin du printemps. « Une reine équivaut à un nid, et donc 5 000 frelons, il faut les attraper dès maintenant pour éviter qu’elles continuent à pondre jusqu’à l’été », précise Erick Le Bervet. Lorsque l’on sait qu’un seul frelon asiatique est capable d’anéantir près de 100 abeilles par jour, il y a urgence à agir.

Il existe beaucoup de sorte de pièges à réaliser soi-même ou en vente dans le commerce. C'est le moment d'agir avant que les reines établissent leurs colonies.
Il existe beaucoup de sorte de pièges à réaliser soi-même ou en vente dans le commerce. C’est le moment d’agir avant que les reines établissent leurs colonies. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Comment fabriquer votre piège à frelon asiatique ?

Éric Le Bervet explique qu’il n’y a « pas de mauvais piège », mais que l’appât, et la position stratégique, sont très importants. Le piégeage doit, selon l’apiculteur, se faire dès le mois de février, et jusqu’au mois de mai. Après mai, la reine sera déjà au nid. Le risque sera d’attraper d’autres insectes, et donc, d’entraîner un effet néfaste sur la biodiversité. Dans la vidéo publiée dans le reportage, on peut apercevoir que les apiculteurs interrogés utilisent le piège Tap Trap, l’un des plus sollicités par les apiculteurs. Pour attirer les reines, ils indiquent qu’il faut privilégier des boissons sucrées et alcoolisées telles que la bière, le vin ou la grenadine, en favorisant les liquides colorés qui rappellent l’éclat des fleurs. Il est recommandé d’opter pour des liquides aux teintes vives, identiques au jaune du pissenlit ou au rouge, car les reines rencontrent des problèmes d’odorat à la sortie de l’hiver. Vous pouvez, par exemple, opter pour le mélange suivant : 1/3 de vin blanc, 1/3 de sirop de grenadine (ou cassis), 1/3 de bière.

Pourquoi le piège Tap Trap et où les positionner ?

Les apiculteurs de Nouvelle Aquitaine, comme de nombreux apiculteurs en France, utilisent ce type de piège pour plusieurs raisons. La première étant qu’il est un piège efficace, sélectif et financièrement très abordable. Rappelons que la lutte contre le frelon asiatique, n’étant pas reconnue comme une cause nationale, les apiculteurs doivent lutter par leurs propres moyens. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils sollicitent les habitants afin qu’ils leur viennent en aide. Le piège Tap Trap est donc l’un des plus abordables, puisqu’il se fixe sur une simple bouteille en plastique qui sert de contenant pour l’appât. Tap Trap vient uniquement remplacer le bouchon de la bouteille.

Un nid primaire de frelon asiatique héberge une reine qui ira coloniser lors de la saison chaude.
Un nid primaire de frelon asiatique héberge une reine qui ira coloniser lors de la saison chaude. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

« Le plus important, c’est le positionnement ou l’appât », indique Erick Le Bervet qui conseille de positionner quatre pièges « dans des couloirs de passage », de chaque côté de son habitation. De plus, ne placez pas le piège trop haut, mais à hauteur d’épaule, les reines sont souvent enterrées pour hiberner, il faut donc tenter de les piéger au premier envol, ou presque ! L’an dernier, l’apiculteur a perdu 20 % de ses abeilles. Il espère qu’en alertant les habitants, il sauvera quelques-unes de ses colonies l’été prochain ! Allez-vous installer des pièges dans votre jardin pour venir en aide aux apiculteurs de votre région ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

 

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Source
France3-regions.francetvinfo.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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