Et si on utilisait les chauffe-eaux électriques pour stocker le surplus d’énergie des panneaux solaires ?

Le stockage de l’électricité verte excédentaire, sous forme de l’eau chaude, via des chauffe-eaux électriques permet de réduire les émissions de CO₂ des logements et de stabiliser le réseau. Cette solution à moindre coût est aussi efficace que de recourir à des batteries électriques les plus performantes sur le marché.

Actuellement, l’Australie accélère sa transition vers les énergies propres. Ce pays vise à réduire de 43 % son impact carbone en 2030 et à atteindre la neutralité carbone en 2050. Selon le Statista, la capacité de production d’énergie renouvelable australienne était de 43 516 MW en 2022. Plus de 3 millions de ménages y recourent à des technologies photovoltaïques installées sur les toits. Cet engouement pour la transition énergétique est encourageant. Mais il est important de ne pas négliger certains postes qui émettent toujours de CO2, si l’on veut vraiment décarboner le secteur du bâtiment résidentiel. Dans cette étude, des chercheurs de l’Institute for Sustainable Futures à l’Université technologique de Sydney se concentrent notamment sur la production d’eau chaude domestique. Ils suggèrent d’utiliser des chauffe-eaux électriques intelligents pour stocker l’excès d’énergie propre « hors pointe » du réseau. Cette solution s’attaque à deux problèmes majeurs concernant les émissions de CO2 et la stabilité du réseau. Explications.

Une baisse de l’empreinte carbone de la production d’eau chaude

En Australie, plus de 50 % des ménages utilisent des chauffe-eaux au gaz, tandis que le reste dispose de chauffe-eaux électriques. Les foyers équipés de pompes à chaleur y sont encore peu nombreux. Auparavant, les émissions de carbone générées par les chauffe-eaux électriques étaient quatre fois plus élevées que celles des modèles fonctionnant au gaz. La cause, ces appareils utilisaient de l’électricité produite principalement à partir des combustibles fossiles comme le charbon. Mais aujourd’hui, le réseau australien fournit plus d’électricité produite à partir des sources renouvelables. Ce changement important diminue grandement l’impact carbone des chauffe-eaux électriques actuels. Par conséquent, les chauffe-eaux au gaz pourraient devenir l’option de chauffage de l’eau la plus émettrice de CO2 dans ce pays d’ici 2030.

L'équivalent de 2 millions de batteries domestiques.
L’équivalent de 2 millions de batteries domestiques. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Une solution de chauffage de l’eau moins coûteuse

Dans le cadre de la transition énergétique, ces chercheurs proposent de remplacer les chauffe-eaux au gaz par des modèles électriques. Ces derniers possèdent une durée de vie de 15 ans, voire plus. Ainsi, si un ménage décide d’en installer un aujourd’hui, cet appareil lui servira pour les deux prochaines décennies. Il fonctionnera grâce à l’électricité propre excédentaire fournie par le réseau. Notons que les énergies renouvelables sont actuellement moins chères que le gaz, dont le prix pourrait encore augmenter dans les prochaines années. Les pompes à chaleur constituent aussi une alternative écologique, mais elles ne conviennent pas à tous les ménages. Leur coût initial est plus important. De plus, plusieurs appartements ne disposent pas d’espace approprié pour placer l’unité extérieure d’une PAC.

Une option de stockage d’énergie propre plus accessible

Selon le rapport de cette étude, les chauffe-eaux électriques d’une capacité de 300 l seraient parfaits pour stocker le surplus de l’électricité propre du réseau, en dehors des heures de pointe. Ainsi, l’énergie est conservée sous forme d’eau chaude. En Australie, ces appareils pourraient donc faire le travail de plus de 2 millions de batteries électriques domestiques de type Tesla Powerwall 2. En effet, ils pourraient fournir plus de 30 GWh supplémentaires de capacité de demande flexible quotidienne. Ce qui permet d’équilibrer l’approvisionnement de l’électricité provenant de sources renouvelables. En contrepartie des prix avantageux proposés aux clients, les opérateurs du réseau auraient la possibilité d’allumer ou d’éteindre les chauffe-eaux intelligents, en fonction de la production électrique disponible. Plus d’informations : Theconversation.com

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theconversation.com

Tsiory Laurence

Titulaire de licence en communication et en langue française, je travaille comme rédactrice web depuis déjà plus de dix ans. J'ai collaboré avec quelques agences de communication locales avant de rejoindre l'équipe de Neozone. Ce qui m'a permis de consolider mon expérience en matière de création de contenus web au fil du temps. J’accorde une grande attention à chaque article que j’écris. Mon objectif, c'est de vous fournir des informations, des solutions et éventuellement des conseils. Je peux traiter divers thèmes, mais mes sujets préférés sont l’innovation, la technologie, le voyage, l’immobilier et les actualités. J’espère que mes articles vous permettront de connaître des inventeurs et des entreprises novatrices en France, en Europe et dans le monde entier. « La vie est une grande école où à chaque instant l’homme s’enrichit et tire une leçon de ses propres expériences ». Cette citation de Maude Anssens m’inspire dans tout ce que j’entreprends au quotidien. J’aime aussi suivre les actualités politiques et économiques internationales. Je pense que donner le meilleur de soi et s’adapter aux évolutions du monde autant que possible sont des valeurs importantes qui peuvent nous aider à progresser et à rester toujours efficaces. Je suis sur Linkedin si vous voulez me faire passer un message.

8 commentaires

  1. Bonjour,

    Je suis tout à fait d’accord.

    Pour 2000 euros, chez moi, on a réalisé -50% de consommation du réseau sur un an pour :
    – autoconsommer en journée
    – avec un router solaire, chauffer l’ECS de mai à octobre à 100%

    Pour plus d’infos sur notre installation : https://jeremielitzler.fr/post/2023-03/retour-d-experience-sur-une-installation-pv-1an/

    Pas besoin d’investir 7000 euros et de faire un contrat avec EDF… Dans mon cas en plus, on est loin d’avoir l’orientation idéale à cause du rélief très impactant l’hiver.

    Au plaisir d’échanger.

  2. Encore une idée saugrenue : parle t’on de chauffer de l’eau ou de consommer la surproduction photovoltaïque ?

    Un panneau solaire photovoltaïque a un rendement de 20 à 25% alors qu’un panneau solaire thermique a un rendement de 75% (environ)

    C’est du gâchis de chauffer de l’eau avec des panneaux solaires photovoltaïques au lieu de charger des batteries et utiliser l’électricité plus tard.

    Pour l’eau chaude, un panneau solaire thermique de 2m2 offre une puissance de chauffe de 1500 Watt, autant vous dire que c’est bien plus efficace.

  3. Stocker les surplus de production electrique sous forme thermique dans les ballons d’eau sanitaire, c’est déjà ce que fait le nucléaire depuis 60 ans!
    On n’arrête pas les réacteurs le soir pour les rallumer le lendemain matin quand l’activité économique reprend…. Il faut au moins deux jours pour démarrer un réacteur nucléaire. C’est pilotable, mais pas trop.
    Serge Rochain

  4. Je dois utiliser un système solaire puisqu’il serait trop coûteux de raccorder à Hydro-Québec. J’ai souvent des surplus lors de journées bien ensoleillées. J’ai donc installé un chauffe-eau électrique en série avec le chauffe-eau au gaz. Mon système fournit du 120 V, mais cela suffit pour réduire sérieusement ma consommation de propane.

  5. Ça va faire bientôt 4 ans que j’ai fait installer des panneaux solaires qui envoient les excédents de production d’électricité vers le ballon d’eau chaude qui ne fonctionne désormais presque jamais en heures creuses. Donc , il n’y a rien de nouveau sous le soleil !

  6. Aucun intérêt, il faut bidouiller pour que cela fonctionne, un routeur coûte plus cher que se que vous allez économiser…Elle est drôle la pub pour systovi, c’est ceux qui font des panneaux solaires impossible à avoir parce que ils en font trop peu…

  7. Je suis bien d’accord avec vous puisque j’utilise déjà chez moi un appareil Autrichien : MyPv et un AC-THOR 9s qui n’utilise que le surplus de ma production afin d’éviter de le renvoyer sur le réseau à 0,11cts le Kwat/heure

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