Innovation

Préparez vos avatars, Facebook va bientôt lancer son univers virtuel (métavers) à la Ready Player One

10 000 nouveaux emplois en Europe, c'est le chiffre que Facebook annonce afin de créer le métavers, un monde virtuel dans lequel nos avatars interagiraient. Mais de nombreux obstacles restent à franchir.

Lundi dernier, Facebook annonçait la création de 10 000 emplois dans l’Union Européenne dans le « metaverse », ou métavers en français. Mais que veut dire ce terme? Si l’on s’en tient à la définition donnée, un métavers est un monde virtuel fictif; ce terme décrit une future version d’Internet où des espaces partagés sont accessibles via une interaction 3D.

Facebook présente ce projet comme l’avenir d’Internet et parie pour le futur sur cet univers nouveau. Les dirigeants de Facebook estiment que c’est “la plateforme informatique du futur” et “une nouvelle phase d’expériences virtuelles interconnectées telles que la réalité virtuelle et la réalité augmentée”.

Et c’est pour cette raison que le géant américain compte employer 10 000 personnes en 5 ans, afin de développer ce nouvel outil. La révolution de l’Internet est-elle en marche ? Explications.

D’où vient le concept du métavers ?

L’origine de ce mot et de ce concept nous vient de la littérature: le terme a été inventé par Neal Stephenson dans le livre Le Samouraï virtuel en 1992. Dans ce livre de science-fiction, le personnage principal pouvait interagir avec un monde virtuel connecté au monde réel par le biais d’un avatar.

Cela n’est pas sans rappeler la trilogie des films Matrix qui émet l’idée que les humains vivent dans un métavers dès la naissance, mais sans en être conscients. Une série pour enfants, Code Lyoko, reprend également ce concept, tout comme le film Ready Player One de Steven Spielberg. A chaque humain correspondrait donc un avatar capable d’interagir dans un monde virtuel et parallèle au monde réel.

Si nous en entendons beaucoup parler depuis quelques jours, le métavers existe déjà dans certains jeux et applications. Par exemple, le jeu vidéo Second Life l’utilisait déjà à la fin des années 2000: il était possible d’entrer en contact avec des « gens » autour du monde. Le réseau social HABBO s’inspire également du métavers, tout comme le jeu Fortnite avec le mode de jeu île « Party Royale » ou les événements virtuels comme des concerts avec de vrais artistes sont diffusés.

Et pour Facebook alors ?

Le métavers de Facebook, qui pourrait remplacer l’Internet d’aujourd’hui, se composera de deux dimensions :

  • Faire ses achats en ligne, en laissant son avatar se balader dans un vrai magasin;
  • Regarder des vidéos comme si vous étiez dans une vraie salle de cinéma.

Le jeu Facebook Horizons qui existe depuis 2019 pourrait être une forme que prendrait le métavers. On peut déjà interagir avec ses contacts Facebook dans ce jeu: Oculus, la plateforme de réalité virtuelle, les transforme en petits personnages. Mais pour le moment, ce jeu n’est accessible qu’en bêta privée.

visualisation d'un homme tenant des lunettes de réalité virtuelle
Le métavers de Facebook, pourrait remplacer l’Internet que nous connaissons. Photo d’illustration. Crédit image : Shutterstock / wacomka

Facebook a aussi lancé une expérimentation de télétravail appelée Worksrooms: dans cette plateforme, vous prenez place dans un open space avec les avatars des participants pour assister à des présentations.

Les limites de ce métavers ?

Pour le moment, les limites de ce monde virtuel sont nombreuses. Elles sont d’abord techniques puisque le seul moyen d’être immergé dans cet univers passe par le casque de réalité virtuelle. Et ces casques hautement technologiques ne sont vraiment pas à la portée de toutes les bourses. De plus, ils sont encore lourds et peu pratiques à manipuler. Le métavers implique de repenser totalement la manière d’utiliser Facebook et il faudra non seulement que la technologie avance sur les casques virtuels, mais également que les utilisateurs s’adaptent à ces changements radicaux.

Enfin, pour fonctionner, le métavers devra être accessible à tous, donc n’appartenir à personne ! Chacun devra pouvoir y développer son application, son espace ou son site web, un peu comme les créations de pages actuellement. Et pour cela, il faudra que les créateurs, les développeurs et les autorités de chaque pays valident le système… Et ce pourrait être le plus gros des obstacles à franchir !


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Source
FranceInter.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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