Trithon : ils inventent un « filtre hydrocyclonique » innovant pour dépolluer les eaux de ruissèlement

Nous les pensons propres, mais les eaux de ruissèlement sont chargées de polluants en tous genres ! Le Trithon permet d'en piéger la plupart, en suspension.

Lorsque nous voyons s’écouler les eaux pluviales ou de ruissellement, nous ne nous posons pas réellement la question de savoir si elles sont polluées… Et, pourtant ! Ces eaux de ruissèlement qui proviennent de la pluie ou de la fonte des neiges s’écoulent à la surface du sol, vont rejoindre les réseaux d’assainissement, puis les océans. Ce sont évidemment des eaux indispensables au cycle de l’eau. Mais, ce ruissellement qui se produit en surface, et que l’on appelle aussi flux d’écoulement superficiel, part vers un bassin versant, et peut se charger de divers contaminants ramassés sur le sol: microplastiques, hydrocarbures, pesticides ou engrais provenant de zones agricoles. C’est pour parvenir à dépolluer les eaux dites de surface que l’entreprise Simop vient de dévoiler le Trithon®, un dispositif d’épuration destiné aux eaux de surface justement… Présentation.

Comment fonctionne-t-il ?

Trithon® fonctionne en combinant la force centrifuge et la décantation naturelle et permet de piéger les particules solides. Celles-ci se retrouvent plaquées contre les parois sélectives et sont envoyées vers le compartiment de stockage des boues. Le traitement des eaux est également réalisé par séparation des flottants (liquides légers et solides de densité <0.93). Trithon® est composé de manière concentrique avec une zone externe séparée de l’autre compartiment par des parois sélectives. Dans le premier compartiment, le flux d’air pénètre tangentiellement dans le système, et le second compartiment est dit de finition. Un tube d’accès central permet un accès facile à la zone de stockage des boues pour effectuer les contrôles et les vidanges. En cas de débit plus fort que le nominal, de 100 à 125 %, l’appareil déclenche un dispositif dit de débit qui permet un traitement partiel. Trithon® est capable de piéger jusqu’à 98 % des Matières En Suspension (MES), ce qui veut dire que 99.9 % des flottants de densité <0.93 sont piégés par Trithon®. Il se veut une arme redoutable pour piéger les microplastiques qui, on le sait, sont les déchets les plus difficiles à attraper.

Fabrication d'une cuve Trithon par rotomoulage.
Fabrication d’une cuve Trithon par rotomoulage. Crédit photo : Simop (Capture d’écran Facebook)

Une présentation au public pour prouver son efficacité

Lors d’une présentation le 7 octobre dernier, l’entreprise a donc fait la démonstration de son ingénieuse invention. Guillaume Ferey, PDG de Simop, et Benoit-Pierre Morel, directeur du développement, ont présenté sur la base d’essai de l’entreprise, cet appareil en fonctionnement au débit de 20 l/s. Ce qui correspond, en moyenne, à une surface imperméabilisée de 7 000 m², même s’il est capable de traiter beaucoup plus de surfaces ! Ils ont ainsi démontré que malgré le fort débit, le Trithon® parvenait avec succès à piéger la majorité des polluants présents dans les eaux de ruissellement, en réduisant la vitesse de l’eau à l’intérieur même du dispositif. Les visiteurs ont également pu assister à la fabrication de la cuve Trithon®, et une maquette transparente permettait de comprendre comment il pouvait piéger les polluants à l’intérieur.

« Les eaux de nos rivières, nos océans sont de plus en plus saturées de polluants en tous genres, SIMOP a imaginé une solution pour dépolluer nos eaux de ruissellement : TRITHON. Le principe de fonctionnement repose sur la technologie de l’hydrocyclone. Les particules les plus lourdes décantent naturellement. Les particules les plus légères ou les plus fines, sous l’effet de la force centrifuge, sont séparées de l’eau et isolées du flux par des parois membranaires. Un dernier compartiment de traitement permet de finaliser le piégeage des particules et évite tout relargage. Les flottants sont, quant à eux, piégés en surface du dispositif. Installer Trithon® c‘est lutter contre la pollution de nos villes, nos rivières, nos mers, nos océans… La liste des applications est large : parkings, routes et autoroutes, zones littorales, casses automobiles, déchetteries et centres de recyclage, aéroports, ports … Economique et compact, Trithon® pourra s‘intégrer facilement sur les réseaux, en gestion décentralisée des eaux de ruissellement. » Simop

Une invention testée par l’ADEME

Dans un rapport de certification, l’ADEME explique que ce séparateur centrifuge et membranaire est donc conçu pour traiter une partie de la fraction granulométrique des eaux pluviales de ruissellement. Ils ont en conséquence procédé à des essais qui consistaient à déverser de l’eau du robinet chargée en sable de silice à 25 %, 50 %, 75 %, 100 % ou 125 % du débit maximal de traitement du Trithon®. Les résultats au débit maximal furent supérieurs à 54 % de piégeage. L’ADEME a par ailleurs versé dans l’eau du robinet 20 kilos de billes de polyéthylène, ce qui peut arriver en cas de déversement accidentel… Les microbilles ont été piégées à 99,9 % par le Trithon®, ce qui est plutôt de bon augure pour la planète ! Plus d’informations : simop.fr

Plus de 900 000 abonné(e)s nous suivent sur les réseaux ! Pourquoi pas vous ? Abonnez-vous à notre Newsletter ou suivez-nous sur Google News et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !
Source
Ouest-france.frConstructioncayola.comSimop.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page