
Pour nous chauffer, nous connaissons les moyens classiques tels que les radiateurs, les poêles à pellets ou à bois, les chaudières à gaz, etc. Tandis que pour nous rafraîchir, nous usons parfois de la climatisation. Saviez-vous qu’il existait un moyen de se chauffer ou de se rafraîchir via un échangeur air-sol, aussi appelé puits canadien, puits provençal ou encore échangeur géothermique ? Très utilisé dans les maisons passives, le puits canadien permet d’alimenter un bâtiment en air, chaud ou froid, en le faisant circuler dans un conduit enterré dans le sol. Pour fonctionner, le puits canadien utilise l’inertie thermique du sol et l’air est utilisé comme fluide caloporteur. Le tube enterré, lui, fait office d’échangeur thermique et permet de canaliser l’air pour le diffuser dans le bâtiment. Présentation.
Le puits canadien, un système ancien qui revient au goût du jour
Dans l’Antiquité, de nombreuses civilisations, notamment les Romains, creusaient des tunnels sous leur maison pour en rafraîchir l’air. Toute l’année, la température de la terre, à deux mètres de profondeur, varie seulement de 10 à 18 °C, alors qu’à l’extérieur, l’amplitude thermique peut être bien plus importante ! Un puits canadien ou provençal utilise donc la température naturelle du sol pour chauffer ou refroidir la température par le biais d’une canalisation souterraine.
Un puits canadien, qu’est-ce que c’est ?
En réalité, ce type de puits est une méthode de ventilation écologique qui exploite la géothermie. Il fonctionne ainsi sans aide mécanique, récupère l’air extérieur et le restitue à l’intérieur après un échange thermique avec le sol. Pour installer un puits canadien, il faut cependant réunir quelques conditions indispensables, à commencer par la possession d’un grand terrain permettant la mise en place du système. Il faut également que le sol soit plutôt humide, favorisant ainsi les échanges thermiques futurs.
De quoi se compose un puits canadien ?
Un puits provençal se compose d’une bouche d’aspiration de l’air extérieur sur laquelle sont disposés un filtre et une grille. Il faut ensuite disposer d’un conduit souterrain, creusé à un mètre de profondeur minimum, entre le puits et le bâtiment à alimenter. L’installation doit également comporter un regard de visite, un système de conduits intérieurs pour répartir la chaleur dans les différentes pièces. Enfin, comme tout système de chauffage, l’installation d’un puits canadien nécessite par ailleurs un ventilateur et des bouches d’aérations ou VMC à l’intérieur de l’habitation. L’air entrant dans le puits par la bouche d’aspiration passe alors dans le conduit souterrain, où il subit l’échange thermique avant d’être envoyé dans l’habitation par le biais d’un ventilateur.
Quels sont les avantages d’un puits canadien ?
Comme nous vous l’avons dit, le système du puits canadien permet de réaliser quelques économies puisque la source de chauffage ou de climatisation provient directement du sol. Le premier intérêt est donc de ne plus dépendre totalement du chauffage traditionnel, soit de réduire sa facture énergétique. Le second bénéfice est d’ordre écologique, car ce dispositif fonctionne en autonomie. D’ailleurs, il convient parfaitement aux maisons hors réseau telles que les tiny-houses ou maison d’hobbits. Si l’installation est parfaitement réalisée, il ne demandera que très peu de maintenance et un nettoyage du conduit tous les cinq ans environ. L’installation d’un puits canadien coûte entre 7 000 et 10 000 € selon le site Quelleenergie.fr. Ce dernier précise aussi qu’il est préférable de faire appel à un professionnel, car le moindre défaut pourrait compromettre son fonctionnement.
Bonjour,
Le puit provençal utilise une source électrique pour faire fonctionner le ou les ventilateurs pour repartir les flux d’air chaud ou froid dans l’habitation.
l’extracteur consomme moins de 20wh. Il peut être activé par un petit capteur PV au fil du soleil. C’est quasi gratos.
Salam; je pense que l’ on peut utiliser la cave comme puit canadien ou provençal dans le cas d’une maison dotée de cave. Bien sûr la cave doit être totalement étanche (portes et fenêtres bien etanches).
On ne peut pas mettre une cave en dépression. Il faut lui fournir autant d’air qu’elle en a donné. Donc, pas d’étanchéité.
Bien trop facile à mettre en place et très peu de pub pour ce système………. c’est pour ça que l’on en parle jamais (allez les écolos )
Non, ça n’est pas facile. Il faut une tranchée de 0,80 (larg) x 2m (prof) combler avec du sable sur 1 mètre puis de la terre, une entrée verticale avec filtres (rongeurs/insectes/particules), 30 ml de tuyaux diam. 150mm, un puits perdu (pour les condensats), un ventilo avec rhéostat. Par entreprises, il y en a pour 6 à 10 000€ TTC, en autoconstruction, compter 3 000€ de fournitures d’occas.
Mon oncle a cette technologie dans sa maison mais m’as dis de ne pas l’utiliser constamment car cela dégraderait le sol. Qu’il faut lui laisser un peu de temps pour qu’il se réchauffe/refroidisse. Vos avis la dessus?
Le prélèvement calorique est trop faible pour appauvrir le sol environnant. Pas d’accord avec le tonton. Quand l’air à 30° circule à la vitesse de 1m/s, il reste 30″ dans le tuyau et perd max. 4°c en été. A 0°, il en gagne max. 6°c en hiver. C’est non négligeable mais « indolore » pour le sol.
On écrit vraiment n’importe quoi sur le puits climatique. Les romains ne creusaient pas des tunnels sous leurs maisons. ils faisaient des hypocaustes, système de chauffage par le sous-sol, rien à voir avec la récupération des calories du sol naturel. En fait, comme l’a remarqué l’université Laval (Québec), ce n’est pas un puits (puisqu’il est horizontal) et il est inconnu au Canada
La première évocation du puits canadien date de 1977, dans le « Manuel de construction rurale et alternative » suite à une expérimentation à Lodève (Hérault) menée lors d’une formation où il y avait un stagiaire thermicien quebecois. .. Il a été ensuite développé par moi-même, l’éco-architecte Claude Micmacker puis fabriqué, avec mon accord, par les Allemands de Rehau depuis 2009. Pas de brevet ni de droits, l’usage est libre.
Il ne fonctionne pas dans tous les types de sol.
En France, le « canadien » est rentable en zone de montagne (réchauffement hiver) et le « provençal » ‘l’est en zone sud (rafraichissement été). En fait, c’est la même installation,c’est pourquoi on lui préfère l’appellation de « puits climatique ». Le format standard est 30 ml à une prof. de 2m, à raison d’un tube de diam. 15cm par tranche de 600m3 d’air intérieur du bâtiment. A l’Ecocentre du Périgord, il y a 3 tubes enterrés pour un volume de 1800m3.
Si possible, préférer la canalisation en terre cuite (fabricat° suisse) au PVC. C’est plus cher mais bien plus performant et écologique.