Les quatre plus importantes inventions sumériennes qui ont changé le monde

Découverte au XIXe siècle, la civilisation sumérienne est connue pour ses inventions avant-gardistes, dont 4 d’entre elles ont révolutionné le monde.

Les Sumériens étaient un peuple installé dans le sud de la Mésopotamie, dans l’actuel Irak, entre 4100 et 1750 av. J.-C.  Cette civilisation a été découverte vers le milieu du XIXe siècle par des archéologues et des chercheurs tels que Henry Creswicke Rawlinson, Robert Koldewey, William Kennett Loftus ou George Smith. Elle est aujourd’hui considérée comme la civilisation la plus avancée de l’Antiquité et est connue pour ses nombreuses inventions, notamment celle du temps. En effet, les Sumériens étaient les premiers à diviser une journée en 24 h, mais aussi à diviser chaque heure en 60 min et chaque minute, en 60 s. Outre le temps, ils ont créé les premiers véhicules dotés de roues et ont mis au point d’autres inventions majeures qui ont façonné le monde d’aujourd’hui.

L’écriture cunéiforme, une invention sumérienne qui a vu le jour vers 3500 av. J.-C.

L’écriture cunéiforme est, sans nul doute, l’invention sumérienne la plus importante. Elle est la forme d’écriture la plus ancienne et a été utilisée, dans un premier temps, comme moyen de communication entre les commerçants et les consommateurs, lors des échanges sur de longues distances. Elle permettait d’indiquer entre autres les types de biens, la quantité, le lieu et les personnes à qui ils sont destinés. Plus tard, des phonogrammes et d’autres symboles, représentant entre autres des sons, ont vu le jour dans la ville d’Uruk et l’écriture cunéiforme a progressivement été utilisée à d’autres fins : littérature, enseignement… L’Épopée de Gilgamesh compte aujourd’hui parmi les premières œuvres littéraires sumériennes.

Une tablette gravée d'un texte de cunéiforme au musée archéologique de la colline de Hegmataneh à Hamadan, Iran.
Une tablette gravée d’un texte de cunéiforme au musée archéologique de la colline de Hegmataneh à Hamadan, Iran. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Les inventeurs des mathématiques

À l’instar de l’écriture cunéiforme, les Sumériens ont tout d’abord inventé les mathématiques pour les échanges commerciaux. Cette civilisation était la première à utiliser un système de numération s’appuyant sur des décimales et a posé les bases des mathématiques modernes. Les Sumériens utilisaient un système de numération en base 60, à partir duquel ils ont créé des tables d’addition, de soustraction, de multiplication et de division. Les Babyloniens se sont ensuite inspirés des concepts mathématiques des Sumériens pour développer de nouvelles équations algébriques et géométriques. Selon des historiens et des mathématiciens, les habitants de la région de la Basse Mésopotamie auraient choisi le système sexagésimal parce que celui-ci comprend de nombreux diviseurs et facilite l’usage des doigts dans les calculs.

Une tablette juridique : contrat de vente d'un champ et d'une maison
Une tablette juridique : contrat de vente d’un champ et d’une maison. Image d’illustration. Crédit photo : Wikipédia Domaine public / Par Jim Kuhn — originally posted to Flickr as Pictographs Recording the Allocation of Beer (London, England), CC BY 2.0

La médecine, une invention majeure de la civilisation sumérienne

Contrairement à de nombreuses civilisations antiques, les Sumériens s’appuyaient aussi bien sur les dieux que sur les prescriptions médicales pour guérir les maladies. Les asipu étaient chargés de soigner les maladies grâce à des confessions, des offrandes et des objets permettant d’éloigner les mauvais esprits tels que des talismans. Les asu, quant à eux, étaient spécialisés dans les remèdes curatifs à base de plantes, de minéraux…

Ils réalisaient également des interventions chirurgicales pour le traitement des voies urinaires, de certains organes comme le foie et connaissaient les méthodes pour réparer des os, accélérer la guérison de blessures relativement graves et arracher des dents infectées. D’après des textes sumériens, les asu et asipu travaillaient ensemble pour traiter les malades. Par ailleurs, des punitions peuvent être prononcées à l’encontre des asu, s’ils faisaient du mal à leurs patients ou en cas de procédure médicale illégale. Une règle qui n’est pas sans rappeler celle à laquelle les médecins actuels sont soumis.

Tablette provenant d'Uruk et datée de la période d'Uruk III (v. 3200-3000 av. J.-C.) enregistrant des distributions de bière
Tablette provenant d’Uruk et datée de la période d’Uruk III (v. 3200-3000 av. J.-C.) enregistrant des distributions de bière. Image d’illustration. Crédit photo : Wikipédia Domaine public / Par Jim Kuhn — originally posted to Flickr as Pictographs Recording the Allocation of Beer (London, England), CC BY 2.0

Une civilisation à l’origine de l’agriculture à grande échelle

Si les premières traces d’agriculture datent du néolithique, ce sont les Sumériens qui ont réalisé les progrès les plus notables dans ce domaine. Ils sont les premiers à utiliser des systèmes d’irrigation artificielle pour alimenter leurs champs en eau. Les Sumériens ont tout d’abord mis en place des réservoirs et des canaux pour acheminer l’eau vers les champs. Des shadufs, à savoir des ascenseurs à eau actionnés manuellement, ont également été installés dans diverses zones de leur territoire. Ils ont ensuite procédé à la construction d’aqueducs pour pouvoir irriguer des champs éloignés des sources d’eau. D’autre part, pour aérer les sols, ils ont inventé les charrues à traction bovine vers 3000 ans av. J.-C.

Au début, le travail du sol nécessitait une équipe composée de trois agriculteurs au minimum, par charrue. Le premier se chargeait de guider les bœufs, tandis que le second déposait les graines. Concernant le troisième, il avait pour rôle de guider l’instrument agricole. Plus tard, un sac de graines était attaché à chaque charrue, afin d’ensemencer automatiquement le sol. Le texte appelé Almanach du fermier démontre toute l’étendue des connaissances des Sumériens en matière d’agriculture. Il explique les différentes étapes nécessaires à la culture de l’orge et fournit des conseils pour garantir la bonne gestion d’une exploitation agricole.

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Source
thecollector.com

Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

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