Parkinson : l’invention d’une neuroprothèse qui permet de retrouver certaines fonctions motrices

La maladie de Parkinson, souvent associée à la perte de mobilité, voit une lueur d'espoir avec une neuroprothèse révolutionnaire qui redonne à un patient bordelais ses capacités de marche.

La maladie de Parkinson découverte en 1817 par James Parkinson, qui est une maladie neurodégénérative affectant principalement les neurones situés au niveau du système nerveux central. Nous pensons, à tort, que cette maladie touche essentiellement les personnes âgées, or, sur les 25 000 nouveaux cas détectés chaque année en France, un malade sur deux a encore la capacité de travailler (58 ans). De plus, sur les 272 500 malades en France, 17 % d’entre eux, ont moins de 50 ans, selon le ministère de la Santé. Une équipe de chercheurs français et suisses viennent de redonner l’espoir à des milliers de malades en permettant à Marc Gauthier, un patient bordelais de 62 ans, de marcher de nouveau. Découverte.

Pourquoi est-ce une avancée considérable pour les malades de Parkinson ?

« Il n’existe aucun traitement pour traiter les graves problèmes de marche qui surviennent à un stade ultérieur de la maladie de Parkinson. C’est donc impressionnant de le voir marcher », déclare Jocelyne Bloch, neurochirurgienne à l’EPFL et auteure principale de l’étude publiée dans la revue Nature. Les chercheurs n’ont, en conséquence, pas inventé un traitement, mais une solution qui permet de stimuler les parties du cerveau endommagées grâce à une neuroprothèse. Cependant, la scientifique précise immédiatement qu’il faudra réaliser d’autres tests sur d’autres patients, avant de valider définitivement cette invention.

La maladie de Parkinson affecte environ 272 500 personnes en France.
La maladie de Parkinson affecte environ 272 500 personnes en France. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quelle est cette invention révolutionnaire ?

La technique employée par les chercheurs pour permettre à Marc Gauthier de marcher de nouveau repose sur la stimulation de la moelle épinière. Elle est permise grâce à l’implantation par voie chirurgicale d’un petit boitier appelé dispositif neuroprothétique. Ce dernier va ainsi délivrer des impulsions électriques sur des zones spécifiques de la moelle épinière afin d’activer les circuits neuronaux qui ne sont plus en état de fonctionner normalement. L’idée principale était de réactiver les muscles des jambes, souvent affectés chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Après quelques essais sur des patients paraplégiques, les chercheurs ont décidé d’étendre leurs recherches à la maladie de Parkinson. Marc Gauthier, atteint de la maladie de Parkinson depuis plus de trente ans, a pu bénéficier de cet essai, car sa maladie avait atteint un stade avancé, le laissant pratiquement incapable de marcher sans de grandes difficultés. Les électrodes, connectées au neurostimulateur, ont donc été implantées dans la région abdominale du patient afin de pouvoir stimuler les muscles des jambes, responsables de la marche.

Et, le résultat fut spectaculaire

Dans les clichés publiés par les responsables de l’étude, on peut voir le patient, déambuler près du château de Chillon, sur les rives du lac Léman en Suisse. Et, rien ne semble anormal ! Les résultats sont stupéfiants : il a retrouvé sa capacité de marche, éliminant ainsi les difficultés qui l’avaient contraint à utiliser un fauteuil roulant. L’équipe, dirigée par le professeur Grégoire Courtine, considère cette réussite comme une étape cruciale démontrant la faisabilité de cette approche novatrice. Cependant, des défis subsistent notamment en termes de coût et de disponibilité à grande échelle.

Le patient en cours de rééducation retrouve sa capacité de marche.
Le patient en cours de rééducation retrouve sa capacité de marche. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

D’ailleurs, les chercheurs, conscients des implications financières, ont créé une startup appelée « Onward » pour travailler sur sa commercialisation. En attendant une commercialisation, voire une prise en charge par l’Assurance Maladie, en France, cette invention suscite un véritable espoir chez tous les malades. Un espoir de marcher de nouveau, et donc de redevenir autonomes ! Que pensez-vous de cette découverte révolutionnaire ? Est-elle un véritable espoir de recouvrer une autonomie pour tous les malades ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
Francebleu.frNature.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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