Innovation

« Technique du ruban », l’invention originale d’un apiculteur pour suivre les frelons asiatiques jusqu’à leurs nids

Les frelons asiatiques sont une menace pour les abeilles et les humains, notamment en France et un peu partout en Europe. Les apiculteurs essaient tant bien que mal de protéger leurs ruches. C’est le cas de Claude, un apiculteur de l’Ardèche, qui a mis au point un moyen pour trouver le nid de ces insectes.

Le frelon asiatique ou Vespa velutina est une espèce de frelon qui vient d’Asie. C’est en 2004 qu’il a été détecté pour la première fois en France en Lot-et-Garonne. Cette espèce est malheureusement nocive pour l’apiculture et la culture fruitière puisqu’elle attaque les ruches et tue les abeilles pour les consommer. Elle est aussi dangereuse pour l’homme puisque sa piqûre peut être mortelle. Plusieurs décès sont d’ailleurs causés par cet insecte en France chaque année. En Ardèche, la lutte contre le frelon asiatique est notamment menée par Claude, un apiculteur. Claude gère la chaîne YouTube « Les ruchers de Claude en Ardèche », et dans ses vidéos, il explique certaines des techniques qu’il a mises au point pour lutter contre le fléau. Il a, par exemple, trouvé un moyen très original de suivre les frelons et dénicher leur nid.

La technique du ruban

Pour pouvoir trouver le nid des frelons asiatiques, la première étape à réaliser est de réussir à en capturer quelques-uns. Pour cela, Claude l’apiculteur propose une méthode simple, l’utilisation d’un filet à frelons fait maison. Pour le fabriquer, il suffit de prendre une moustiquaire et de le fixer à un manche à l’aide d’un anneau de fil de fer. Lorsque les frelons sont capturés, il faut les endormir. Dans sa vidéo, l’apiculteur indique avoir utilisé de l’éther qui, selon lui, n’est pas forcément très efficace puisque les insectes peuvent ne plus se réveiller.

De l'ether pour les endormir.
De l’ether pour les endormir. Crédit photo : Les ruchers de Claude en Ardèche (capture d’écran vidéo)

En tout cas, avant que les frelons ne se réveillent, il faut attacher un morceau de fil de pêche à l’une de leurs pattes. Puis, au fil, il faut fixer un ruban prélevé sur une couverture de survie. On peut généralement s’en procurer dans les boîtes à pharmacie de secours. Lorsque le frelon est relâché, il va se diriger vers son nid. Il suffit alors de suivre le ruban qui est visible grâce à son côté brillant.

Une menace à prendre au sérieux

Les apiculteurs ne sont pas les seuls à savoir que les frelons asiatiques sont une menace. Au niveau de l’Assemblée nationale, les députés commencent aussi à tirer la sonnette d’alarme. Le 8 décembre dernier, le député Timothée Houssin a présenté une proposition de résolution dont l’objectif est de classer cette espèce comme nuisible de première catégorie. Le frelon asiatique est actuellement classé dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie pour l’abeille domestique Apis mellifera, et ce, sur le territoire français. Au niveau de l’Europe, cette espèce fait partie de la liste des espèces exotiques envahissantes ou EEE.

Un fil de pêche et une bande de couverture de survie.
Un fil de pêche et une bande de couverture de survie. Crédit photo : Les ruchers de Claude en Ardèche (capture d’écran vidéo)

La proposition de résolution de l’Assemblée nationale

gouvernement. Ce dernier est ainsi invité à classer le frelon asiatique comme nuisible de première catégorie. De plus, il faudra inciter les occupants légaux d’une parcelle où il y a un nid de frelons asiatiques à faire une déclaration auprès de la préfecture. Les députés suggèrent également de mener des actions pour éradiquer cette espèce en France. Parmi les actions, ils proposent d’organiser une campagne nationale de prévention et de piégeage des fondatrices au cours du printemps 2023.

Plus de 900 000 abonné(e)s nous suivent sur les réseaux ! Pourquoi pas vous ? Abonnez-vous à notre Newsletter ou suivez-nous sur Google News et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !
Source
assemblee-nationale.fryoutube.com

Lydie RABE

J'aime lire, m'informer et surtout partager les connaissances que j'ai acquises

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page