Inspiré par la nature, un apiculteur (re)invente la ruche en utilisant des billots de bois massifs

Stéphane Erhard, un apiculteur passionné originaire d'Alsace, a créé des ruches écologiques révolutionnaires à partir de rondins de bois mort, s'inspirant du fonctionnement des ruches sauvages.

Lorsque vous vous baladez en forêt, vous apercevez forcément de grosses souches ou de gros rondins de bois mort. Souvent laissés à l’abandon, car inutilisables par les professionnels du bois, ces rondins pouvaient alors être récupérés. Ils sont utilisés pour fabriquer des tabourets, une petite table ou encore pour faire office de petit bois destiné au poêle. Stéphane Erhard, apiculteur alsacien passionné, leur a trouvé une tout autre utilité : il fabrique des ruches totalement écologiques, inspirées de la nature, avec ces rondins de bois mort. Ces ruches, qui annoncent d’emblée une production de miel moins importante que les ruches classiques, s’adressent aux particuliers désireux de protéger les abeilles de leurs jardins. Découverte.

Quelle est l’invention de cet apiculteur ?

Stéphane Erhard, un apiculteur amateur, a développé des ruches écologiques à partir de rondins de bois mort, s’inspirant du fonctionnement des ruches sauvages. Convaincu de leur simplicité et de leur impact environnemental, il a créé ces ruches pour préserver la biodiversité tout en permettant une récolte de miel, bien que plus modeste que celle des ruches traditionnelles. Son parcours d’apiculteur a débuté à l’âge de 15 ans, lorsqu’il a repris les ruches de son grand-père à Soppe-le-bas (Haut-Rhin).

Après avoir perdu toutes ses abeilles il y a cinq ans, il a décidé de s’inspirer des ruches sauvages qui fonctionnent sans intervention humaine. Ainsi, dans sa grange, il a mis au point une ruche unique en son genre. Il a passé beaucoup de temps à observer la nature, en particulier les essaims qui se logent dans les troncs d’arbres. Il a compris que ces essaims étaient capables de fonctionner, de vivre et de s’épanouir sans aucune intervention humaine. L’idée qui lui est venue était de transposer ce qui se passe dans la nature à l’échelle humaine, relate le site France 3.

L'installation d'une ruche.
L’installation d’une ruche. Crédit photo : Stéphane Erhard (capture d’écran YouTube et Facebook)

Comment fabrique-t-il ses ruches ?

Stéphane Erhard récupère des billots de bois destinés au broyage ou à l’incinération pour former les corps de ses ruches. En collaboration avec un tourneur sur bois, il crée des cylindres parfaits dont les dimensions sont minutieusement étudiées pour favoriser le bien-être des abeilles. Chaque année, un nouveau corps de ruche peut être ajouté sous le précédent, permettant à la ruche de s’agrandir vers le bas sans obstacle, imitant ainsi le processus naturel. Cette approche permet à la colonie de se développer sur une période de trois ans, voire plus rapidement selon sa vigueur, ce qui assure une récolte de miel plus rapide. Une partie supérieure de la ruche est équipée d’un corps témoin fermé par un couvercle en plexiglas, offrant, par conséquent, une visibilité sur l’intérieur de la ruche et facilitant l’alimentation des abeilles si nécessaire.

Des essais concluants qui mènent à la mise en vente de la ruche biomimétique

Stéphane Erhard se lance dans des expérimentations en utilisant des troncs d’arbres déjà au sol pour créer une ruche naturelle. Après plusieurs essais infructueux, il parvient à concevoir une ruche en aulne d’une capacité de 12 l. Cette ruche est taillée dans du bois massif, formant une seule pièce sans aucun clou, ni agrafe, ni colle. La fabrication d’une telle ruche demande une patience de deux à trois ans, car le séchage du bois est crucial pour éviter les fissures.

https://twitter.com/lalsace/status/1651905740200714240

Les finitions sont assurées par un tourneur sur bois du village voisin de Linthal. Après l’application d’une couche de vernis, la ruche est prête à être installée. Stéphane Erhard a déjà fabriqué une centaine de ces ruches et elles sont désormais en vente au prix de 750 €. Contact : Ruches Erhard, 23, rue Principale à Soppe-le-Bas, courriel : stephanerhard@hotmail.fr

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Source
France3-regions.francetvinfo.frLalsace.frFacebook.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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