Water Spike : 4 étudiants français inventent un récupérateur d’eau atmosphérique inspiré des cactus

Le Water Spike est un dispositif capable de capter l’eau de l’air de façon innovante. Contrairement à la plupart de ses concurrents, il fonctionne sans électricité grâce à une conception biomimétique.

De nos jours, plus de 700 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable dans le monde. Avec le réchauffement climatique, ce fléau risque de s’aggraver. Les collecteurs d’eau atmosphérique constituent ainsi une solution prometteuse qui pourrait changer la donne en permettant de générer immédiatement de l’eau potable grâce à l’humidité de l’air. Le projet Water Spike, mené par des étudiants de la Grande école d’ingénieurs de la construction Paris (ESTP) en France, est l’une de ces initiatives qui ambitionnent de lutter contre la sécheresse grâce à cette technique. L’équipe affirme notamment avoir développé le premier générateur air-eau biomimétique au monde. Une innovation sélectionnée pour le concours d’invention James Dyson Award 2024.

Des épines artificielles

Concrètement, le Water Strike génère de l’eau à partir de l’air par le biais d’un mécanisme imité de celui des cactus. Selon les explications des inventeurs, il produit de l’eau par condensation. Le groupe de recherche, composé de Gaëtan CHAZEIX, Coralie DELAUNAY, Antoine BOUVARD et Morgane GRAESSEL, a doté l’appareil d’épines artificielles. En effet, dans la nature, ce sont leurs épines qui permettent aux cactus de récolter de l’eau dans les zones arides. Les molécules d’eau s’accumulent à la pointe de celles-ci avant de se transformer en gouttelettes. Le dispositif mis au point par les chercheurs de l’ESTP Paris se base sur le même principe. L’eau collectée est ensuite stockée dans un réservoir.

Water Spike, un collecteur d’eau innovant qui reproduit le mode de fonctionnement du cactus.
Water Spike, un collecteur d’eau innovant qui reproduit le mode de fonctionnement du cactus. Crédit photo : Water Spike

Imprimable en 3D

Ce qui est également intéressant avec cette invention, c’est que les étudiants ont réussi à concevoir un système passif. En effet, le Water Strike fonctionne en continu sans électricité. Cela en fait une solution pouvant éventuellement être déployée dans des milieux reculés dépourvus d’infrastructure électrique. Par ailleurs, les jeunes inventeurs promettent un coût de fabrication réduit. Le dispositif de collecte d’eau peut effectivement être imprimé en 3D. Mieux encore, il arbore une conception modulable afin de pouvoir répondre à différents besoins. À ce propos, sa forme reste inchangée, mais sa taille peut être personnalisée en fonction de la quantité d’eau qu’on souhaite récolter.

Qu’en est-il de la commercialisation ?

Les étudiants ont accordé une attention particulière à l’impact environnemental. Le Water Strike est fabriqué à partir d’acrylonitrile styrène acrylate (ASA). Il s’agit d’un matériau plastique 100 % recyclable. Ils ambitionnent de commercialiser l’appareil à l’horizon 2025. L’eau produite serait adaptée à la consommation humaine, à l’agriculture, à l’élevage, etc. En attendant, le Water Strike enchaine les palmarès. Il a notamment reçu le prix l’Ingénierie du futur (2023) de Syntec Ingénierie. Plus récemment encore, il s’est vu décerner le Prix de la meilleure présentation scientifique (2024) par l’ESTP. Plus d’infos : linkedin.com / James Dyson Award. Que pensez-vous de cette invention française ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Via
jamesdysonaward.org
Source
linkedin.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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