L’eau est une richesse qui se raréfie, nous le constatons chaque jour un peu plus. En Europe, nous avons la chance de vivre sous un climat qui apporte des pluies fréquentes et parfois intenses. Certes, nous subissons le dérèglement climatique par le biais de fortes chaleurs, d’érosion ou d’incendies, mais nous ne manquons pas encore d’eau. Cette chance, les habitants de l’une des régions les plus arides du monde, le Sahel, ne l’ont pas. Leurs terres sont d’une sécheresse extrême et les pluies de la saison humide ne les pénètrent plus. L’eau reste en surface et provoque une érosion supplémentaire des sols. Pour pouvoir cultiver le mil ou le sorgho malgré tout, certains paysans pratiquent la technique du zaï. Une technique ancestrale qui commence d’intéresser les experts du monde entier. Découverte.
Comment les habitants du Sahel capturent-ils l’eau de pluie ?
Contrairement à nous, Européens, les habitants de cette région aride n’utilisent pas de récupérateurs d’eau de pluie. En juin, les premières pluies viennent rafraîchir l’atmosphère et on peut voir jaillir de terre les premières pousses de mil ou de sorgho. De petits points verts dans une immense étendue de terre rougeâtre, caractéristique de cette région du monde. Dans certains endroits de cette région, les pluies ne suffisent pas à gorger les sols d’eau. Au contraire, elles ruissellent et accentuent encore l’érosion, rendant les cultures quasiment impossibles. Un paysan originaire de Gourga (Burkina Faso) a décidé de tester une méthode ancestrale, pour tenter de redonner vie à ses terres appauvries et devenues inutiles.
La technique du zaï, qu’est-ce que c’est ?
La « technique du zaï» est une méthode agricole traditionnelle qui est utilisée dans certaines régions du Sahel, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger, pour améliorer les conditions de culture dans des zones semi-arides et désertiques. Le terme « zaï » vient de la langue locale Mooré, parlée au Burkina Faso, signifiant « trou ». La méthode consiste à creuser de petits trous dans le sol avec une daba (pioche locale), généralement à intervalles réguliers, et à y déposer des matières organiques comme des cendres, du compost, des feuilles ou du fumier. Ces matières organiques permettent de retenir l’humidité dans le sol, d’enrichir la terre en nutriments et de favoriser la germination des graines.
Comment fonctionne la technique du zaï sur les plantations ?
Lorsqu’il pleut, l’eau entre dans les trous et fait développer les graines déposées sous la paille, formant un environnement humide, propice à leur développement. Les trous créés retiennent également l’eau lors des pluies, formant ainsi de petits bassins d’irrigation naturelle autour des jeunes plants. Puis, ces trous attirent des termites (Trinervitermes) qui vont creuser des galeries. Grâce à tous ces éléments, l’eau de pluie va pouvoir pénétrer dans les sols et leurs excréments être transformés en engrais pour enrichir les plantes semées.
Cela permet aux cultures de mieux résister aux périodes de sécheresse, d’améliorer les rendements agricoles et de favoriser la régénération des sols appauvris. Cette technique s’avère très simple à mettre en œuvre et elle est aussi peu coûteuse. Cela peut aider les populations locales à redonner une fonction nourricière à leurs terres appauvries. Cependant, cette méthode n’est pas une solution magique et demande notamment beaucoup d’efforts physiques pour creuser cette terre assimilée à du béton, tant elle est sèche et impénétrable.
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Ici en France, on supprime à tour de bras les haies, les fossés au profit d’etendues gigantesques sans obstacles ou des pluies fortes entraînent la terre des qu’il y a un peu de pente… et à côté on nous demande des actions qui semblent dérisoires…
La pioche locale est appelée « daba » et non dala
Je vais faire ça dans mon jardin car pas d’eau a proximité
Cette technique a permis à des génération de survivre et si il n’y a rien d’autre cela est certainement un palliatif en attendant que l’humanité se réveille pleinement en conscience pour utiliser d’autres possibilités misent sous le boisseau et qui part et qui permettrait à l’humain de s’alimenter d’une autre façon avec moins d’efforts….