Handicap / Inclusion

Brésil : face à l’ampleur de l’épidémie, les indigènes Satéré Mawé optent pour les remèdes ancestraux pour lutter contre le coronavirus

Les indigènes brésiliens sont également touchés par le coronavirus mais les hôpitaux sont saturés et les soignants doivent choisir ceux qu'ils sauveront... Les indigènes préfèrent se soigner eux-mêmes avec leurs remèdes ancestraux et les plantes médicinales... Atterrant !

Au Brésil, la gestion de la crise sanitaire semble annoncer un désastre humain sans précédent… Le très controversé président Bolsonaro persiste à dire que la Covid-19 n’est qu’une petite grippe… Les hôpitaux brésiliens sont saturés, ils n’ont pas les moyens de lutter et l’Etat ne les leur donne pas !

La conséquence directe de cette gestion se traduit par les images atroces des sépultures creusées par centaines dans la banlieue de Sao Paolo… 70 enterrements chaque jour et près de 20000 décès… 14000 cas supplémentaires entre le 18 et le 19 mai… Alors les indigènes de l’ethnie Sateré Mawé ont décidé d’utiliser les moyens ancestraux : les plantes… Leur seul moyen de ne pas dépendre des autorités de santé publique !

Ils sont coiffés de plumes et couronnes végétales tressées et vivent le long du fleuve Amazone… Ce fleuve, ils le parcourent pour y trouver des plantes médicinales pour lutter contre le coronavirus. Ou du moins contre ses symptômes ! Le chef de l’ethnie, André Sateré Mawé, affirme avoir pu traiter les symptômes d’une quinzaine de familles de son village près de Manaus.

Des plantes contre le coronavirus !

Grâce à leurs connaissances de plantes, ils ont concocté des remèdes pour chaque symptôme relevé. Des infusions de carapanauba (écorce) connues pour leurs vertus anti-inflammatoires, ou du saracura mira habituellement utilisé pour lutter contre la malaria. Les ingrédients tels que la mangue, le gingembre, le miel ou le citron entrent également dans la composition de leurs remèdes.

Evidemment, aucun test de dépistage n’a été proposé à cette ethnie indigène. Mais l’une des habitantes affirme avoir ressenti les symptômes de la Covid-19. Elle affirme également avoir été soulagée par les remèdes ancestraux concoctés par son village. Cette tribu Sateré Mawé compte environ 13 000 membres. Ils sont ceux qui récoltent le guarana que l’on retrouve dans nos potions énergétiques !

Des chiffres tronqués ?

Selon le ministère de la Santé brésilien (qui a changé deux fois en quelques semaines), 371 indigènes ont été infectés et 23 sont décédés. Un chiffre considéré bien en dessous de ceux relevés par l’Association des peuples indigènes du Brésil (537 cas et 102 décès).

André Sateré Mawé estime que, dans la mesure où les soignants doivent choisir qui sauver, son ethnie ne sera pas prioritaire… Alors il a décidé d’agir seul pour les siens… Grâce aux savoirs que lui ont transmis ses ancêtres… Nous ne savons évidemment pas si ces traitements fonctionnent mais cela montre peut-être le drame qui se joue au Brésil… Ce pays risque de payer un très lourd tribut humain à cette crise, si le gouvernement ne change pas son fusil d’épaule rapidement !

Photo d’illustration De Laszlo Mates / Shutterstock
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Source
Le Figaro

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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