J’ai testé la location de van aménagé pendant 7 jours, les avantages et les inconvénients

Sept jours, un van Otago (Freedom Camper), une chienne et une envie de liberté : cap sur l’Ardèche et le Verdon. Entre galères d’eau froide, paysages époustouflants et nuits à la lampe frontale, l’expérience vanlife a tenu toutes ses promesses… ou presque !

Pendant sept jours, j’ai eu la joie et parfois la galère de découvrir la vanlife à bord d’un van aménagé Otago, loué pour un tarif tournant autour de 800 € la semaine, hors options. Aménagé en France dans les ateliers de Nantes, ce petit van tout équipé promet un compromis idéal entre liberté, confort et maniabilité. Direction l’Ardèche, ses villages perchés et ses routes sinueuses, puis les gorges du Verdon, terrain de jeu parfait pour tester l’autonomie du véhicule et la nôtre. Et, pour trouver des spots dignes de ce nom, j’ai utilisé l’application Park4Night (disponible sur Android et iOS), que je vous recommande vivement.

Le van Otago, petit, maniable et confortable.
Le van Otago, petit, maniable et confortable. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Nous avons voyagé à deux, avec notre chienne Athéna, en mode minimaliste, mais avec l’envie de tout explorer, quitte à se doucher à l’eau froide et dîner à la lampe frontale. Entre paysages à couper le souffle et imprévus cocasses, cette escapade en van restera comme une aventure aussi enrichissante qu’instructive. Le plus dur, finalement, c’est de redescendre… au sens propre comme au figuré. Pour en savoir plus sur le véhicule lui-même, vous pouvez consulter la page officielle du constructeur : Freedom Camper – Otago. Je précise qu’il ne s’agit pas d’un article sponsorisé, j’ai loué le véhicule de ma propre initiative. Allez, je vous embarque pour le récit de cette micro-aventure.

La liberté, tout simplement.
La liberté, tout simplement. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Un format compact vraiment agréable à conduire

Premier bon point : la conduite. L’Otago est basé sur des modèles comme Renault Trafic ou Citroën Jumpy, et ça se sent au volant. On est sur un format de monospace, donc pas de stress dans les virages ardéchois, ni pour se faufiler dans les parkings étroits. En ville comme en campagne, il passe presque partout. Avec sa consommation de 6,5 L/100 km, son moteur diesel et ses aides à la conduite (radar de recul, GPS, Bluetooth main libre), c’est un vrai plaisir de rouler.

On oublie quasiment qu’on conduit un « mini camping-car ». Et, quand on passe d’un col sinueux à un centre-ville bondé, on apprécie particulièrement la direction assistée et le gabarit contenu du véhicule. Même mon passager, d’habitude crispé à chaque créneau, a fini par se détendre. Le bruit moteur reste discret, même en montée, et la boîte de vitesses est plutôt souple. En résumé, pas besoin d’être routier ou aventurier aguerri pour s’y sentir à l’aise. Le van se conduit comme une grande voiture familiale, avec juste un soupçon d’évasion en plus.

Un petit van très bien agencé.
Un petit van très bien agencé. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Le lit peigne : LA bonne surprise de l’Otago

Je dois l’avouer, j’avais quelques craintes sur le confort du couchage. Mais, là, surprise : le lit peigne 130 × 190 est vraiment très confortable. Pas besoin d’être contorsionniste pour s’installer. Et, en journée, il se replie pour laisser place à une banquette deux places bien pratique. Mention spéciale aussi pour l’espace nuit bien pensé, avec un éclairage tamisé et des rangements discrets (même si on aurait aimé un filet en hauteur pour éviter que les chaussettes se baladent la nuit…).

Le matelas est assez ferme pour soutenir le dos, mais pas au point de se réveiller avec la colonne en accordéon. Même après plusieurs nuits, on se réveille reposé, ce qui n’est pas toujours gagné en vadrouille. L’accès au lit est simple : pas d’échelle, pas de gym acrobatique, on glisse juste les pieds sous la couette. Et, comme les moustiquaires sont bien ajustées sur les ouvertures, on peut dormir les portes entrouvertes sans crainte des bestioles. Pour un van aussi compact, c’est une vraie réussite.

L'intérieur du van.
L’intérieur du van. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Cuisine latérale : génial mais perfectible

La cuisine située vers la porte latérale est une super idée : elle permet de cuisiner debout, à l’air libre, avec vue sur le spot. Équipée d’un réchaud gaz, d’un évier avec 20 L d’eau propre, et d’un frigo de 30 L, elle suffit pour des repas simples. Mais, attention : les 20 L partent très vite si vous comptez vous laver un peu ou laver la vaisselle tous les jours. Il faut donc apprendre à doser chaque goutte. L’eau est à température ambiante, donc pas de douche tiède en fin de journée à moins d’un gros rayon de soleil.

La mini cuisine.
La mini cuisine. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Nous nous sommes rapidement organisés pour faire bouillir un peu d’eau le matin et remplir une bouteille dédiée aux usages un peu plus « confort ». Le frigo, quant à lui, a bien tenu ses promesses : il garde au frais tout ce qu’il faut pour deux, y compris une bière ou deux pour le coucher de soleil. Le réchaud fonctionne très bien, mais il faut penser à ranger les allumettes à portée de main. Globalement, cette cuisine propose un bon compromis entre praticité et compacité, mais elle demande un peu d’anticipation au quotidien.

Un mini frigo très pratique, mais au positionnement perfectible.
Un mini frigo très pratique, mais au positionnement perfectible. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Des spots de rêve… à condition de bien chercher

L’application Park4Night a été notre meilleure alliée pour trouver des spots où passer la nuit. Que ce soient des aires naturelles, des parkings isolés ou des endroits autorisés par les communes, elle permet d’éviter les mauvaises surprises. Cependant, soyons honnêtes : trouver un endroit vraiment tranquille et autorisé n’est pas toujours simple, surtout dans les coins touristiques. Certaines villes jouent la carte de l’accueil, d’autres affichent des interdictions à chaque entrée de route ou de parking.

Des spots de rêve à portée de main.
Des spots de rêve à portée de main. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Et là, c’est le jeu de cache-cache avec les panneaux. Certains soirs, on a roulé une bonne heure de plus que prévu avant de repérer un coin qui ne donnait pas l’impression d’être un terrain miné administratif. On a aussi croisé des parkings réservés aux vans, avec toilettes et vue sur la rivière : royal ! Mais, attention aux commentaires dans l’appli, parfois les infos ne sont plus à jour. Un petit coup de Google Street View ou de forum local peut éviter les mauvaises surprises. Malgré ces imprévus, c’est aussi ce qui donne du piment à l’expérience : chaque soir, c’est un peu une chasse au trésor.

Les pieds dans la nature.
Les pieds dans la nature. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Rangement limité : pas de filet, pas d’étagère, et ça se ressent

C’est probablement le plus gros bémol du van Otago : le manque de rangement en hauteur. Il y a bien quelques coffres sous la banquette, mais pas de filet de toit, ni d’étagère suspendue. Résultat, tout finit un peu entassé dans les mêmes sacs. On passe son temps à chercher les affaires, et l’organisation devient vite un défi. Heureusement, la table intérieure/extérieure, les deux chaises pliantes et le petit panneau de contrôle (USB, voltmètre, allume-cigare) ajoutent du confort.

De nombreux rangements au niveau du sol.
De nombreux rangements au niveau du sol. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Nous avons dû improviser : une housse de siège retournée est devenue une pochette à câbles, et un tote bag suspendu a fait office de vide-poche. Ainsi, il manque vraiment quelques petits accessoires intégrés pour éviter l’impression de camping sauvage désorganisé. Les trousses de toilette glissent, les épices se baladent, et la lampe frontale joue à cache-cache. Ce sont des détails, mais qui comptent quand chaque centimètre carré devient précieux. Un conseil : prévoyez quelques filets de rangement à ventouse ou des crochets adhésifs, cela change la donne.

Peu de rangement en hauteur.
Peu de rangement en hauteur. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Ce qu’il faut retenir de l’expérience Otago

Après une semaine à vivre dans 6 m² roulants, on commence à bien cerner les points forts et les petites failles du van Otago. Comme tout véhicule de ce type, il demande quelques compromis, mais il coche un grand nombre de cases pour une aventure confortable à deux. Pour vous faire une idée rapide, voici un petit tableau récapitulatif de ses qualités… et de ses limites :

Atouts Inconvénients
Format maniable et agréable à conduire Certaines villes interdisent van et camping-car
Lit très confortable Réserve d’eau un peu juste
Autonomie carburant impressionnante Manque de rangements en hauteur
Cuisine accessible depuis l’extérieur Difficile de trouver des emplacements autorisés
Faible consommation Pas de vraie douche intérieure (juste une douchette)

On voit bien que les points faibles ne sont pas liés au van lui-même, mais plutôt à la vie en itinérance ou à des choix de conception mineurs. Avec un peu d’astuce, la plupart de ces petits défauts peuvent être contournés. Et, une fois sur la route, le sentiment de liberté compense largement l’absence d’eau chaude ou de placard suspendu.

Des souvenirs inoubliables.
Des souvenirs inoubliables. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Pourquoi j’ai choisi de louer un van aménagé pour une semaine ?

J’aurais pu choisir un hôtel confortable, avec piscine, petit-déjeuner buffet et ménage inclus. J’aurais aussi pu planter une tente dans un camping 3 étoiles, ou réserver un gîte cosy avec vue sur les montagnes. Pour le même budget, les options ne manquent pas. Mais, ce que je cherchais avant tout, c’était la liberté de bouger chaque jour, sans contrainte ni réservation. Pouvoir changer d’itinéraire au gré de la météo ou de nos envies, dormir au bord d’une rivière un soir et face à une falaise le lendemain.

Le van aménagé, c’était aussi l’envie de vivre une expérience plus simple, plus proche de la nature, sans renoncer à un minimum de confort (un vrai lit, un frigo, une table). Et, puis il y a Athéna, ma fidèle chienne, qui ne pouvait évidemment pas rester à la maison. Grâce au van, elle a voyagé avec nous sans frais supplémentaires, contrairement aux hôtels ou campings qui l’auraient refusée… ou surtaxée. Résultat : pas de frais de garde, pas de stress, et un séjour mémorable à trois !

Le van aménagé rime avec liberté.
Le van aménagé rime avec liberté. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Et finalement, est-ce que je recommencerais ?

Malgré les petits tracas, je suis tombé sous le charme de cette liberté sur quatre roues. Pouvoir s’arrêter au pied d’une cascade, déjeuner en pleine nature et dormir bercé par les grillons, c’est une sensation rare. Le van Otago est parfait pour une première expérience, surtout à deux. On apprend vite à vivre avec peu, à ranger malin, et à profiter de l’instant. C’est une vraie école de patience, d’adaptation… et de minimalisme. Pour plus d’astuces, je vous conseille aussi de (re)lire notre article sur les indispensables pour voyager en van, on y partageait des conseils très utiles quand on débute.

Et, si vous hésitez encore, je vous glisse une anecdote : un matin, garés en surplomb de la rivière, nous avons pris le petit-déjeuner face au lever de soleil, seuls au monde. Un simple bol de café avait ce goût d’aventure qu’on ne trouve pas dans un hôtel 4 étoiles. Franchement, ça valait bien une ou deux nuits à chercher un spot à la lampe torche. Et, vous, oseriez-vous tester une semaine de liberté (presque) totale en van aménagé Otago pour vos prochaines vacances ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

La location de van aménagé

Confort
Autonomie
Budget

A faire au moins une fois dans sa vie !

Malgré les petits tracas, je suis tombé sous le charme de cette liberté sur quatre roues. Pouvoir s’arrêter au pied d’une cascade, déjeuner en pleine nature et dormir bercé par les grillons, c’est une sensation rare. Le van Otago est parfait pour une première expérience, surtout à deux. On apprend vite à vivre avec peu, à ranger malin, et à profiter de l’instant. C’est une vraie école de patience, d’adaptation… et de minimalisme. Pour plus d’astuces, je vous conseille aussi de (re)lire notre article sur les indispensables pour voyager en van, on y partageait des conseils très utiles quand on débute. Et, si vous hésitez encore, je vous glisse une anecdote : un matin, garés en surplomb de la rivière, nous avons pris le petit-déjeuner face au lever de soleil, seuls au monde. Un simple bol de café avait ce goût d’aventure qu’on ne trouve pas dans un hôtel 4 étoiles. Franchement, ça valait bien une ou deux nuits à chercher un spot à la lampe torche.

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Alexandre Bonazzi

J'ai fait des études en droit et j'ai travaillé pendant 30 ans dans une société d'études et de conseil en marketing. Aujourd'hui, j'encadre la ligne éditoriale de NeozOne. Geek et Nerd depuis ma naissance, je suis passionné par les nouvelles technologies, la High-tech et la pop culture en général. J'ai fondé le site NeozOne en 1999 et depuis je partage avec vous mes astuces, mes tests et quelques fois mes humeurs, je modère également les commentaires de NeozOne. Je suis par ailleurs amateur de cinéma, série TV, les jeux de plateaux et les jeux de rôles. N'hésitez pas à me contacter directement par courrier électronique pour toute question

2 commentaires

  1. Qu est ge que fait un camion au milieu de la.nature… vous ne respectez rien pour vos petits plaisirs anti écologique… ces véhicules devraient être interdits…

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  2. Salut !
    Joli retour d’expérience !!
    Si tu veux retenter le truc, essayes avec un mini van plus adapté, celui-ci n’est qu’une camionnette vaguement aménagée. L’absence de rangements est rédhibitoire pour une balade au long cours.
    Par exemple (pas de sponsoring non plus hein), un Stylevan Equinox II offre de quoi s’aventurer plusieurs semaines, y compris très loin, avec une autonomie complète de 3 à 5 jours, une capacité d’emport quasi sans limites à 2 (réserves de bouffe, matos photo et ornitho, équipements pour randos rock’n roll, caisse à out’, fringues pour un mois…), 80 litres d’eau, une cuisinette 2 feux avec évier (bon, tout petit), un frigo de 60 litres, un lit permanent (en travers grâce à une astuce de carrosserie…extension d’ailes !), le chauffage, l’eau chaude et sans grosse bouteille de gaz, panneau solaire sur le toit, convertisseur 220 v…le tout dans un Trafic. Un gros plus, le toit ouvrant permettant de se tenir debout dedans à l’étape. L’engin est rare et artisanal, 100% french made, mais il existe deux loueurs il me semble. Un gros moins, lié à l’aménagement type baroudeur, pas de « salon », mais les sièges se retournent. Ce n’est ni un hôtel ni un camping car…
    Pour ce qui est de se poser le soir, google maps et une bonne (et longue) prépa en amont évitent les galères ! Et quand on le peut, partir hors saison, cela permet de « tricher » avec les panneaux qui font chier et les barres (de plus en plus nombreux du fait du comportement débile de nombre de gens…grrrr), sauf dans certains pays (Islande, Iles Féroé où TOUT est interdit…campings obligatoires). 3 pays sont des paradis pour ça, la Norvège, la Suède et la Finlande, pays où le camping « sauvage » est autorisé par une loi fondamentale d’accès à la nature (Allemansrätten), moyennant le respect de quelques règles évidentes (rester à 150 m d’une habitation, ne rien laisser derrière soit, ne rien prélever, rester discret, respecter les zones naturelles type réserves…) !!!

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