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Je bois énormément de café, un peu trop peut-être, mais je dois avouer que je suis « accro » ! Du marc de café, j’en ai à revendre ! Je ne possède pas de composteur, ni de bornes d’apport volontaire pour les biodéchets. Bref, malgré la loi AGEC, la communauté de communes dont je dépends, ne propose toujours pas de solution pour recycler mes biodéchets, autres que le composteur de jardin. En revanche, je dispose de plusieurs plantes, dans mon jardin, que je « nourris » au marc de café ! En effet, on vante souvent les vertus du marc de café : répulsif naturel, engrais gratuit, amendement miracle… Mais, comme tout bon remède, il n’est pas universel ! J’ai parfois apporté du marc de café à certaines de mes plantes, et franchement, je crois qu’elles n’ont pas du tout apprécié ma bonne intention ! Alors, quelles sont les plantes « allergiques » au marc de café ? Et, pourquoi ? Réponses dans cet article !
Lavande : amoureuse des sols secs et alcalins
La lavande, reine des jardins méditerranéens, aime les terres pauvres et bien drainées. Le marc de café, trop acide et trop riche, perturbe sa floraison et favorise l’humidité qu’elle déteste. Bref, gardez votre arabica pour vous, elle préfère la garrigue. L’an dernier, j’avais tenté l’expérience avec un pied de lavande : je vous le déconseille, il a succombé à ses blessures !
Romarin : pas fan de l’excès d’azote
Le romarin adore les sols maigres. Le marc, riche en azote, lui donne des feuilles, mais pas de goût. Sa saveur boisée en souffre, et les racines peuvent pourrir si le sol devient trop compact. Je ne possède pas de romarin, néanmoins, je préviendrai ma mère, qui ne jure que par le marc de café pour toutes ces plantes !
Thym : le minimaliste du jardin
Peu gourmand et très autonome, le thym n’a besoin de presque rien pour prospérer. Le marc de café, trop dense et humide, le contrarie plus qu’il ne le stimule. Un peu de soleil, un sol pauvre : voilà ce qu’il aime ! Comme la lavande, c’est une plante « du sud » qui se contente de peu pour survivre, le marc de café, humide, ne ferait que le détruire !
Sauge : prudente avec l’humidité
La sauge tolère un peu de richesse, mais pas l’humidité stagnante. Or le marc, très compact une fois sec, empêche l’aération du sol. Résultat : risques de champignons, feuilles qui jaunissent… et jardinier frustré. On oublie le marc de café pour la sauge, quelle que soit l’espèce : rouge, officinale, bleue, ananas, etc.
Anthurium : un besoin de neutralité
Ce décoratif d’intérieur apprécie un pH neutre et un substrat bien équilibré. Le marc de café acidifie l’ensemble et modifie la rétention d’eau. À la place, préférez des engrais à base d’algues ou de fumier bien décomposé. L’anthurium de ma fille se porte très bien, et n’a jamais reçu un seul gramme de marc de café !
Pothos : simplicité rime avec équilibre
Il pousse partout, me direz-vous. Oui, mais le marc peut dérégler cet équilibre en compactant le substrat et en acidifiant inutilement. Et, un pothos stressé, c’est un pothos qui jaunit !
Orchidées : le piège de l’humidité
Avec leurs racines aériennes, les orchidées ne supportent pas l’excès d’eau. Le marc agit comme une éponge et empêche l’air de circuler. Résultat ? Racines gorgées, nécrose, et fin de l’orchidée. Les orchidées, ma fille les collectionne ! Leurs racines supportent très peu de choses, mis à part les engrais spéciaux destinés à ces petites plantes, très capricieuses, mais magnifiques si elles se plaisent chez vous !
Géraniums : la fleur rebelle à l’acidité
Ces classiques des balcons aiment un sol neutre à calcaire. Le marc acidifie, bloque la floraison, et attire parfois les moucherons. Bref, ça ne colle pas. Bon, là aussi, j’ai testé l’an dernier. C’est vraiment une très mauvaise idée, ils ont fini rabougris et couverts de moucherons affamés.
Plantes grasses et cactus : stop à la rétention d’eau
Ces spartiates du désert veulent du sec, du drainé, du caillouteux. Le marc, c’est tout l’inverse : cela garde l’eau, cela moisit, et cela fait pourrir leurs racines. Les cactus qui se trouvent dans ma véranda, exposée au soleil, se plaisent particulièrement, sans aucun apport autre que du terreau pour cactées, et un verre d’eau par semaine en été !
Camélias : faux ami du marc
Leur amour pour l’acidité fait illusion. En réalité, ils veulent surtout un sol léger et drainant. Le marc s’accumule, se tasse et bloque la croissance des racines. Dommage, vos camélias ne seront pas les alliés pour écluser vos kilos de marc de café !
Aloès (Aloe vera) : sensible aux excès
Très rustique, l’aloe vera n’aime pas l’exubérance. Le marc favorise l’humidité et les moisissures. Une fois de temps en temps dilué dans l’eau, pourquoi pas. Sinon, évitez. Pour mon aloe vera, même « punition » que pour les cactus : un verre d’eau par semaine en période de fortes chaleurs, et un peu d’engrais en fin d’automne !
Bégonias : les ennemis du champignon
Fragiles et gourmands en air, les bégonias souffrent vite d’un sol asphyxié. Le marc frais les expose aux champignons, et donc à des maladies racinaires. Pas de bégonias chez moi, trop fragiles, mais si un jour l’idée me prenait, je saurais qu’ils n’aiment pas le marc de café !
Tomates : un faux bon plan
Leur côté potager vous trompe : trop de marc acidifie le sol et déséquilibre les échanges nutritifs. Feuilles jaunissantes, croissance ralentie, fruits moins savoureux… mieux vaut composter avant. Aucun pied de tomates à l’horizon, mais cela peut vous aider à éviter la catastrophe !
Radis : pousse fragile en sol compact
Ils ont besoin d’un sol aéré pour bien former leur racine. Le marc peut les forcer à produire du feuillage au détriment du légume. Et, personne n’aime croquer une tige. Les radis n’ont pas leur place chez moi. Cependant, mon beau-père devrait lire cet article : il colle du marc de café partout et se demande pourquoi « ça ne pousse pas ».
Carottes : racines perturbées
Comme les radis, elles demandent un sol meuble. Le marc rend la terre plus dense, provoquant des racines courtes, fourchues ou fendues. Le résultat est souvent décevant.
Ce qu’il faut retenir et où utiliser le marc de café ?
- Riche en azote, acide et compact : le marc n’est pas un engrais miracle.
- À éviter pour les plantes sensibles à l’acidité, au compactage ou à l’humidité.
- Préférez le mélanger au compost, ou l’utiliser pour repousser limaces et fourmis.
- Utilisez-le en fine couche ou bien séché, jamais en paillage épais.
- Certaines plantes, au contraire, en raffolent…
Quelques plantes qui aiment le marc de café
C’est vrai, certaines plantes profitent volontiers du marc : les rosiers, les hortensias, les azalées, ou encore les framboisiers adorent l’acidité douce et l’azote qu’il apporte. J’avoue : tous mes rosiers sont nourris au marc, et ils me remercient par de magnifiques roses, quand les pucerons les laissent tranquilles ! Les plantes vertes comme le philodendron peuvent en bénéficier aussi, à condition de l’incorporer avec parcimonie.
Le tout, c’est de connaître les besoins de chaque plante… et de ne pas tout saupoudrer à l’aveugle comme un cuisinier fou. Alors, votre jardin reçoit-il trop de café sans le savoir ? Sur quelles plantes l’utilisez-vous ? Une remarque, une expérience à raconter ou un complément à ajouter ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !