Frelon Asiatique : comment reconnaître un nid primaire et le détruire ?

Le nid primaire est celui qui accueille les reines fécondées au printemps. Surveillez vos hangars, garages et abris de jardin. C'est dans ces endroits qu'elles fondent leurs nids primaires !

Nous connaissons désormais tous le frelon asiatique, redoutable destructeur d’abeilles et c’est au printemps que les reines fondatrices se reveillent de leur sommeil hivernal. Elles vont être à la recherche de sucre, pour construire un nid de petite taille et y pondre les œufs qui fonderont la colonie. Seules les reines fécondées survivent à l’hiver et chaque année, les colonies sont reformées à partir du printemps. Près de 30 à 45 jours après la ponte, les larves deviendront des frelons. Les professionnels et mairies invitent les administrés à surveiller la présence de nids de frelons, à les signaler et à les faire détruire. Mais comment le reconnaître ? Et peut-on le détruire soi-même ? On va tout vous expliquer grâce aux conseils de Philippe Tanguy, destructeur habilité de nids de frelons, à Berrien, qui s’est confié au journal Le Poher.

Comment naît un frelon asiatique ?

Les reines fécondées sont donc les seules à survivre au froid hivernal. Elles se cachent et attendent que les températures remontent à 15 °C environ. Dès lors, elles vont fabriquer un « nid primaire » pour y pondre les larves qui deviendront des frelons après cinq mues larvaires successives. Les ouvrières vivent entre 4 à 5 semaines, mais les reines vivent un an et assurent la reproduction pendant toute la saison. Les dernières reines fécondées sont pondues à l’automne et survivront jusqu’à l’automne suivant. À la différence du frelon européen, noir et strié de jaune, le frelon asiatique est reconnaissable à son corps noir et à ses pattes jaunes.

Le combat d'un frelon asiatique contre une abeille.
Le combat d’un frelon asiatique contre une abeille. Crédit photo : Pascal Latruffe, photographe animalier

Un nid primaire, qu’est-ce que c’est ?

Vous avez probablement déjà aperçu un nid de frelons asiatiques qui se présente comme une énorme « goutte » accrochée à une branche haute d’un arbre. Pouvant atteindre des circonférences assez hallucinantes, ces nids sont des nids définitifs. Le nid primaire, lui, n’est pas plus gros qu’une balle de tennis et se trouve entre deux à quatre mètres de hauteur. Les nids primaires sont construits « sous abri ». C’est donc à l’intérieur des hangars, des garages ou des abris de jardins que les reines viennent se cacher. Pour tenter de les détruire, il est primordial de surveiller régulièrement tous les endroits stratégiques, à raison de trois à quatre jours. Capturer une reine et détruire un nid primaire reviennent à éviter la naissance de 1 500 individus environ dans l’année.

Peut-on détruire soi-même un nid primaire ?

Si vous n’êtes pas allergique à la piqûre et que vous n’avez pas réellement peur des frelons, il est possible de détruire un nid primaire soi-même. Rappelons qu’il ne contient qu’une reine et peut-être quelques larves. Par conséquent, le danger d’attaque n’est pas exactement présent. Cependant, prenez les précautions nécessaires : porter des gants, se protéger le visage et les voies aériennes. Pour le détruire, veillez à ce que la reine soit à l’intérieur, puis glissez le nid dans un pot en verre de type confiture. Ensuite, décollez le nid, fermez le pot et congelez le tout pendant au moins 48 h.

Un gros nid de frelons asiatiques.
Un gros nid de frelons asiatiques.

La présence de la reine est impérative. Autrement, elle ira évidemment reconstruire ailleurs. Sachez que la reine frelon ne s’absente jamais du nid plus de 10 min. Ce qui vous laisse le temps de la capturer dans le nid. Si vous ne vous sentez pas capable de détruire le nid, faites appel à un professionnel, mais ne le laissez surtout pas se développer. Un nid primaire, c’est environ 250 futures reines, soit des milliers de frelons asiatiques en devenir !

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Source
Lepoher.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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