Permaculture : trois méthodes innovantes pour cultiver un jardin potager luxuriant et abondant

Cultiver son potager en permaculture, c'est respecter la nature et l'écosystème, et voici comment vous lancer !

Vous n’avez pu que constater que les prix des produits alimentaires flambent ces dernières semaines. Nous connaissons une inflation record qui n’a semble-t-il pas fini de nous coûter cher… Et si, pour commencer, nous nous affranchissions des circuits commerciaux en produisant nos propres fruits et légumes de la manière la plus naturelle possible : la permaculture. Le principe d’un potager en permaculture est qu’il s’inspire de la nature pour les cultures…

Les espèces interagissent entre elles, sont multiples et évidemment, on proscrit toute aide extérieure (pesticides, engrais chimiques) pour cultiver son jardin. La permaculture c’est l’utilisation de l’eau, du soleil et de la terre, sans détruire cette dernière ni les écosystèmes. Qui plus est, dans un potager en permaculture, il n’est pas nécessaire de désherber à tout va, au contraire… La permaculture, cela ne s’apprend pas vraiment, mais il existe quand même quelques trucs à savoir pour vous lancer. On va tout vous expliquer !

Un homme ramasse des légumes
Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

La première méthode : sans travailler le sol

Cette première manière de créer un potager en permaculture est peut-être la plus simple; sans travail au sol, la terre doit cependant respecter quelques conditions :

  • Être humide mais non détrempée;
  • Être à température ambiante, donc pas trop froide;
  • Ne pas être trop tassée.

Si ces trois conditions ne sont pas respectées, vous devrez avant de planter faire en sorte que votre terre les respecte et donc mouiller la terre et/ou la retourner. La période idéale pour créer un jardin en permaculture sans toucher à la terre se situe entre la fin de l’été et le début de l’automne… Les pluies d’été auront humidifié le sol et il sera à température idéale. En revanche, vous pouvez préparer la terre dès le printemps en déposant un paillage sur le carré que vous aurez délimité. Quoi qu’il en soit, il faudra démarrer avec un paillage, autant donc le poser à l’avance… Celui-ci permettra d’étouffer les mauvaises herbes, ameublir la terre et laisser les organismes vivants (vers de terres) s’y développer.

  • Coupez l’herbe au plus bas mais répandez-là sur place pour couvrir le sol.
  • Déposez des cartons dépourvus de scotch et étiquette et veillez à ce qu’ils soient sans colle chimique et d’origine végétale.
  • Au-dessus des cartons, épandez du fumier ou du compost, puis une couche de paille de 20 centimètres environ.

A l’heure de vos plantations, il vous suffira alors d’écarter la paille pour y semer vos graines ou planter les semis que vous aurez fait pousser dans votre petite serre ! Attention, cette méthode n’est pas recommandée sur une terre lourde ou trop tassée, le fait de la pailler pourrait l’asphyxier.

La seconde méthode : en travaillant la terre

Travailler la terre ne veut pas dire la transformer, mais juste vous rendre les plantations plus faciles… A condition bien sûr de n’utiliser que des produits biologiques. Pour les sols lourds, ce sera la méthode à privilégier tout comme dans les sols sableux ou dépourvus d’argile. Il faudra donc travailler la terre, l’aérer et lui apporter un engrais vert. Ces travaux s’effectuent au début du printemps, pour pouvoir planter une fois que la terre se sera reposée. Votre meilleure alliée sera la grelinette (ou bioculteur) pour retourner la terre: il permet de l’affiner, mais sans la retourner. Et, il faut travailler à reculons, en s’aidant du poids de son corps pour enfoncer l’outil, puis le faire tourner pour travailler la terre.

Laissez ensuite sécher les herbes déracinées ou mettez-les au compost. Un deuxième passage sera nécessaire en enfonçant plus profondément votre grelinette… Puis un troisième avec du compost, pour le faire entrer dans la terre. Evidemment, le motoculteur pourrait vous rendre la tâche plus facile, mais il est thermique et donc peu compatible avec la permaculture, si l’on s’en tient au sens strict du terme. Une fois ces opérations réalisées, vous pourrez débuter vos plantations en ayant pris soin d’apporter des engrais biologiques tels que le sang desséché, le purin d’ortie ou la poudre d’os par exemple.

Un homme arrache des carottes
Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

La troisième méthode : les buttes vivantes ou lasagnes !

Cette troisième méthode est peut-être celle que l’on imagine le plus en permaculture : les buttes vivantes… Qui, finalement, rejoignent la première méthode puisque la terre n’est pas « vraiment » travaillée. Même s’il faut fournir quelques efforts conséquents pour former les fameuses buttes ! Cette méthode se réserve aux sols pollués, lourds, trop argileux, ou trop compacts… Cependant, c’est peut-être celle qui fonctionnera presqu’à coup sûr ! L’un des gros avantages des buttes, c’est de pouvoir les constituer sur de nombreuses périodes de l’année : automne, hiver et jusqu’au début du printemps, donc juste avant de planter.

Un jardin potager
Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Pour créer vos buttes, il faudra aussi placer des cartons d’origine végétale sur votre sol, puis les couvrir de branchages, en intégrant des copeaux de bois. Il faudra ensuite recouvrir le tout de matériaux verts (tonte, déchets de jardin, broyat) puis ajouter du compost en décomposition (automne) ou mûr (printemps). Et pour terminer, il faudra donc constituer des buttes de terre végétale de préférence de 20 à 30 centimètres de haut… Cette dernière méthode demande quelques efforts et un peu d’outillage, mais elle est, selon nous, la méthode qui apporte les meilleurs résultats.

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Source
Un-jardin-bio.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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