Quelles sont les villes les plus menacées par la montée des eaux ?

On sait déjà que le réchauffement climatique va nous en faire voir des vertes et des pas mûres si aucune action concrète, drastique et maintenue n’est effectuée par les gouvernements mondiaux. S’il est généralement question d’une augmentation de température, il y a un autre effet du réchauffement climatique qui est moins évoqué mais qui touchera également toutes les villes du monde : la montée des eaux.

Le Groupe d’experts climat de l’ONU, le Giec, a déclaré dans un projet de rapport non encore publié mais qui a fuité que les conséquences du dérèglement climatique sont déjà présentes mais que, d’ici à 30 ans, ces conséquences pourraient devenir « cataclysmiques ». En effet, selon ces experts, 2,5 milliards d’êtres humains pourraient être affectés par le réchauffement climatique.

Un effet du changement climatique inquiète particulièrement les chercheurs : la montée du niveau de la mer. En effet, le Giec estime que les eaux pourraient monter de 1,1 mètre d’ici à 2100. Toutefois, des chercheurs australiens estiment que cette estimation est optimiste et avancent que l’augmentation du niveau des eaux pourrait atteindre 3 mètres, avec d’importants risques de submersion des villes côtières.

L’Asie, le continent le plus à risque

En première position se trouvent les villes ultra-peuplées d’Asie. L’Académie américaine des sciences déclare effectivement que 13 des 20 mégalopoles les plus menacées au monde se trouvent en Asie. De plus, les chercheurs avertissent que la moindre submersion entraînera d’immenses déplacements de population.

A noter que cette submersion peut déjà être observée en Indonésie qui a changé de capitale étant donné que Jakarta est la ville qui coule le plus rapidement au monde, à une vitesse de 25,4 cm environ par an. Actuellement, 40% environ de la cité est déjà en dessous du niveau de la mer.

De nombreuses autres villes sont également menacées comme Calcutta et Bombay en Inde, Dhaka au Bangladesh, Guangzhou et Shangaï en Chine, Ho Chi Minh Ville au Vietnam, Bangkok en Thaïlande et Rangoon au Myanmar, entre autres, selon l’estimation de l’OCDE en 2007. Et rien qu’avec ces 8 villes, ce sont déjà plus de 71 millions de personnes qui sont exposées au risque de montée des eaux d’ici à 2070, rapporte Les Echos.

A quoi doit-on s’attendre en Occident ?

Par ailleurs, en Occident, les villes américaines sont les plus à risque par rapport à l’Europe. Miami et New-York arrivent ainsi respectivement aux 9ème et 17ème places du classement de l’OCDE, ce qui donne 7,5 millions de personnes directement menacées. Les chercheurs craignent qu’une grande partie du sud de la Floride pourrait être immergée avec Miami. New York, quant à lui, enregistre actuellement une montée du niveau de la mer de 1,3 millimètre par an. Mais les chercheurs préviennent que New York pourrait affronter des crues de 2,25 mètres tous les cinq ans de 2030 à 2045. La Nouvelle-Orléans risque également de connaître une montée des eaux considérable.

Du côté de l’Europe, la menace existe également même si elle n’est pas de même ampleur qu’aux Etats-Unis. Ainsi, Venise pourrait être confrontée à un double mouvement de montée des eaux et d’affaissement de son sol et la ville pourrait simplement disparaître. De même, Londres et la quasi-totalité des Pays-Bas pourraient être englouties. En France, c’est la côte de Calais à Dunkerque qui est la plus menacée.

Quid de l’Afrique ?

Plusieurs villes en Afrique sont également menacées comme Lagos au Nigeria, Banjul en Gambie, Abidjan en Côte d’Ivoire, Mombasa au Kenya et Bamenda au Cameroun. De plus, la ville d’Alexandrie pourrait également disparaître comme Venise.

Par ailleurs, les chercheurs préviennent qu’après l’Asie, l’Afrique est le continent avec la plus forte densité de population côtière. Ainsi, de forts mouvements de migration sont à prévoir.

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Source
lesechos.fr

Arielle Lovasoa

Je me retrouve dans les mots de Françoise Giroud dans Lou: Histoire d'une femme libre: "C'est une fille irréductible qui n'en fait et n'en fera jamais qu'à sa tête, non pas par caprice mais par nature". A cela, j'ajouterai le sage conseil de Confucius, mon leitmotiv: "Si tu veux profiter de ta vie, apprends à profiter de ta simple journée"

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