« En cherchant la vue, j’ai trouvé la forêt », ils inventent une cabane en bois, réalisée avec des buches de chauffage

Pour sensibiliser à la déforestation, deux architectes conçoivent une cabane en bois avec des buches de chauffage, où les habitants pourraient se servir !

Si vous vous baladez dans les forêts de chênes de Haute-Savoie, vous découvrirez peut-être une splendide cabane en bois. La cabane du Belvédère qui se trouve dans le village de Faverges-Seythenex (74) est l’œuvre de deux architectes : Louis Cayol et Ángel Aguilera. Avec cette cabane, les deux hommes souhaitaient rendre hommage à l’état primordial du territoire avant qu’il ne soit urbanisé. La cabane du Belvédère s’est installée pour rappeler que la forêt a été défrichée pour créer des espaces ouverts.  Construite avec du bois de chauffage, dans le cadre du Festival annuel des cabanes, elle sera réutilisée par les habitants pour se chauffer.

La cabane du Belvédère, qu’est-ce que c’est exactement ?

Le bois utilisé pour construire la cabane aurait pu être utilisé dans un projet, mais les deux architectes ont préféré rendre à la forêt ce qu’elle avait perdu. Cette cabane porte le nom officiel de « Looking For The View, I Found The Forest », en français « En cherchant la vue, j’ai trouvé la forêt ». Elle se compose de deux éléments qui sont la charpente conçue en dalles de bois de pin et les façades, toutes construites avec des bûches de chêne issues de la forêt environnante. Les cloisons sont en réalité des bûches de bois fendues et coupées aux dimensions d’un poêle à bois, prêtes à réchauffer le promeneur. Avec cette cabane, les architectes ont souhaité rendre hommage aux chênes savoyards. L’idée étant également de proposer un cadre pérenne pour déposer du bois de chauffage, afin que les habitants puissent s’en servir.

Une utilisation architecturale insolite et originale.
Une utilisation architecturale insolite et originale. Crédit photo : David Foessel, pour Le Festival Des Cabanes

Pourquoi cette conception originale ?

Louis Cayol et Ángel Aguilera ont imaginé cette cabane avec un volume qui représente le nombre d’arbres coupés sur place. Quant aux matériaux utilisés pour la construire, ils proviennent tous d’une scierie locale. Les architectes voient les piles de bois injectées dans la charpente de leur cabane comme une source de matériaux pour les résidents et les organisations locales de la région en cas de besoin. En d’autres termes, si ces cabanes venaient à se multiplier, elles seraient un « point de distribution » de bois de chauffage, pour les locaux ou ceux qui seraient autorisés à l’utiliser.

La cabane du Belvédère, un message écologique

Comme nous vous l’avons dit, cette cabane fait référence à l’abattage des arbres, au défrichement réalisé pour créer des clairières ou pour l’urbanisation. Pour les architectes, c’est aussi une expérience physique et sensorielle. Leur idée étant de rendre visible l’invisible et de montrer ce qui a été perdu en termes de forêts. Selon eux, les troncs d’arbre sont une référence à la tradition indigène et la forme de boîte choisie par les inventeurs est une manière de questionner les promeneurs sur l’impact de l’humain dans le paysage naturel.

Le volume de la cabane représente le nombre d'arbres coupés.
Le volume de la cabane représente le nombre d’arbres coupés. Crédit photo : David Foessel, pour Le Festival Des Cabanes

L’œuvre de Louis Cayol et Angel Aguilera Delgado invite à se poser, admirer le panorama et méditer sur la simplicité et la beauté de la nature, comme le précise l’article du Dauphiné au sujet de cette mignonne cabane en bois. Dans la mesure où elle a été inventée pour un festival, impossible de savoir si elle a été conservée et si elle est toujours visible, mais l’idée est originale, non ?

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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