La maison autonome en terre et paille d’Amalia et Harald menacée de destruction : signez la pétition

Dans le Finistère, un couple se bat pour sauver sa petite maison écologique et même validée par des experts de la biodiversité, mais la mairie ne l'entend pas de cette oreille !

Les habitats alternatifs ont le vent en poupe en France, comme les tiny houses ou les petites maisons autoconstruites, souvent écologiques et garantes d’une certaine biodiversité. À Landeleau dans le Finistère, un couple, Amalia et Harald, est dans la tourmente ! En 2019, ils achètent un petit terrain sur la commune et y construisent une superbe petite maison faite de terre et de paille. La tanière du couple est un habitat léger, écologique et biodégradable, sans fondation et avec une emprise au sol de 40 m². En octobre dernier, la justice les condamne à détruire leur maison, à la demande de la mairie, car celle-ci ne respecte pas la loi d’urbanisme. Désemparés, Amalia et Harald lancent une pétition pour sauver leur maison sur Change.org. Retour sur leur histoire.

La construction de leur maison

En 2019, Amalia et Harald achètent donc un terrain de 5 ha, situé dans une zone Natura 2000 sur la commune. Pour information, une zone Natura 2000 est un réseau écologique européen de zones spéciales de conservation, créée pour préserver la biodiversité et les habitats naturels. Les zones Natura 2000 comprennent des habitats terrestres et marins essentiels à la conservation d’espèces animales et végétales menacées et/ou rares. La mise en place de ce réseau vise à maintenir la diversité biologique et à assurer la survie durable de ces habitats et espèces.

Un rêve qui tourne au calvaire
Un rêve qui tourne au calvaire. Crédit photo : La Tanière du Val de Landeleau (capture d’écran Facebook)

Chaque site Natura 2000 est soumis à une réglementation spécifique pour protéger les espèces et les habitats qu’il abrite, tout en permettant une utilisation durable des ressources naturelles. Sur ce terrain, le couple envisage de construire un habitat léger et autonome. Pour réaliser leur rêve, ils vivent un an sous une toile de tente et bâtissent leur future maison, la tanière du Val de Landeleau. Tous les matériaux sont donc locaux, naturels et biodégradables. Ils ont même choisi de ne pas réaliser de fondation pour préserver les sols. Permaculture, récupération d’eau, plantations d’arbres aux essences spéciales pour les oiseaux, zone de friche, tout est pensé dans le respect de la nature et de la biodiversité. Les animaux sont également au cœur du projet puisqu’ils possèdent trois chiens, des poules, des moutons, des chèvres et des oies. Le chargé de mission Natura 2000 valide leur construction, estimant que leurs actions valorisent la biodiversité du site.

Un rêve qui tourne au calvaire

Amalia et Harald pensaient bien faire, en choisissant de ne pas réaliser de fondations. De ce fait, il ne possède pas d’emprise au sol. Leur maison est ainsi considérée comme un habitat léger, comme une tiny house par exemple. Cela implique en conséquence qu’elle dépend de la loi Alur, qui autorise les habitats légers, sans permis de construire. Cette même loi exige cependant une délibération du conseil municipal afin d’être en conformité avec le règlement national de l’urbanisme. Cette délibération, Amalia et Harald ne l’ont jamais obtenue.

Et pour cause, le maire de la commune n’a pas vu d’un très bon œil leur installation.  « Deux mois après notre arrivée, le maire en poste en 2019 est venu nous voir sur notre terrain pour nous dire de foutre le camp et que si on ne dégageait pas il porterait plainte contre nous. Nous n’avons même pas pu lui expliquer quel était notre projet. Il a ensuite raconté au conseil municipal qu’on était des punks à chiens, un peu zonards et que notre terrain allait finir en ZAD », explique Amalia dans une interview accordée à France 3. Effectivement, une plainte a été déposée par le maire en décembre 2019.

Le verdict tombe en 2022

Le couple est convoqué en avril 2021, devant la justice qui confirme qu’une simple délibération du conseil municipal suffirait à régler leur problème. Ils obtiennent un délai de six mois pour l’obtenir, mais en vain. La mairie reste sourde à leurs appels et demandes de rendez-vous. Aucune délibération ne sera prise et la mairie réclamera un permis de construire, qu’ils ne possèdent pas. Le verdict tombe en 2022, ils doivent détruire leur maison avant le 15 avril 2023 et remettre le terrain en état initial.

Dès le 16 avril, ils seront contraints de verser 200 € par jour, de pénalités de retard. Le couple a fait appel, mais celui-ci ne suspend pas pour autant la décision. Désespérés, ils ont lancé une pétition, qui a déjà réuni près de 50 000 signatures le 5 avril 2023. Leur petite maison est tellement mignonne, et à priori respectueuse de l’environnement (cf. Chargé de mission Natura 2000). Aussi, on espère de tout cœur que cette pétition changera la vision du maire. Nous en doutons, mais ils n’ont plus rien à perdre alors si vous voulez les aider, c’est ici qu’il faut signer ! Plus d’informations sur La Tanière du Val de Landeleau : lesjoyauxsacres.com / Leur page Facebook : lesjoyauxdelataniere

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Source
Change.orgFrance3-regions.francetvinfo.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

3 commentaires

  1. L’effet papillon de la libération du monde de l’argent, en gros, fait peur à nos tyrans.
    Mais ce sont eux, qui sont tyrannisés par leur peur d’être détrônés. Ce qu’ils vont subir, de toutes les manières. RESISTEZ!

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