
C’est une question qu’on se pose rarement… jusqu’au jour où l’on apprend qu’une retraitée suisse, Bernadette, a écopé de 2 650 € d’amende pour avoir roulé trop lentement dans les virages d’une route de montagne. Oui, vous avez bien lu : trop lentement. Une histoire improbable, mais bien réelle, relayée par Midi Libre et Ouest-France. En février 2022, Bernadette, au volant de sa voiture avec une remorque transportant des chevaux, roule à 20 km/h dans des virages sinueux. Résultat ? Une file de 175 voitures derrière elle, un appel à la police… et une amende pour « excès de lenteur ». Le monde à l’envers ? Pas tant que ça puisque cette infraction est bien dans le Code de la Route et précise qu’« aucune personne ne doit gêner la circulation en adoptant sans nécessité une vitesse anormalement réduite ».
Trop lent, trop dangereux ?
Rouler lentement, c’est prudent, dirait-on. Mais, parfois, trop de prudence peut créer un danger. C’est exactement ce que reprochent les policiers suisses à notre conductrice. En roulant à 15-20 km/h sur une route étroite de montagne, elle a provoqué un embouteillage massif, bloquant le trafic et forçant certains véhicules à prendre des risques pour la dépasser. Pire encore : elle n’a pas laissé les automobilistes doubler, ce qui est obligatoire dans certaines conditions, notamment lorsqu’un véhicule lent perturbe la circulation. Le Code de la route suisse, tout comme le français d’ailleurs, impose aux conducteurs de maintenir une allure raisonnable et adaptée. Et, cette allure, même si elle dépend du contexte, ne doit pas être exagérément basse au point de gêner la circulation.
Quand l’amende devient galopante (littéralement)
Bernadette a d’abord reçu une amende de 780 francs suisses (environ 825 €). Encouragée à contester, elle a engagé une procédure… qui s’est retournée contre elle. Résultat final : 2 500 francs (soit 2 650 €) à rembourser, étalés sur quatre ans, à raison de 50 € par mois. Attention aux contestations, elles sont souvent refusées, et coutent bien plus cher une fois les amendes majorées !
Ce qu’il faut retenir sur l’excès de lenteur :
- Rouler lentement n’est pas interdit… sauf si cela gêne sérieusement la circulation.
- Sur route de montagne, bloquer la circulation peut être verbalisé.
- Pas de vitesse minimale fixe, mais l’allure doit rester raisonnable selon les circonstances.
- Un appel à la police peut suffire à déclencher un contrôle.
- Contester une amende peut aggraver la situation si le recours échoue.
- En France, des amendes pour excès de lenteur peuvent aussi s’appliquer (article R413-19 du Code de la route).
Lenteur extrême : prudence ou infraction ?
Rouler doucement, c’est bien. Mais, quand cela met en danger la fluidité de la circulation, cela devient une infraction. Le cas de Bernadette n’est pas isolé : dans certaines situations, les forces de l’ordre peuvent verbaliser une conduite anormalement lente, surtout si elle provoque un risque. Sur autoroute, comme le souligne Allianz, la vitesse minimale serait de 80 km/h. Alors, entre prudence et gêne, il faut trouver le bon tempo. Et vous, saviez-vous que rouler trop lentement pouvait aussi vous coûter (très) cher ? Envie de réagir ? Partagez votre expérience ou posez-nous vos questions ! Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .