Montée des eaux : une station balnéaire et un immeuble complet vont prochainement disparaitre !

Plus de 500 maisons perdues à jamais dans les eaux de l'océan Atlantique... Les autorités ont choisi d'indemniser les propriétaires à hauteur de 200€ par mois, mais ne semblent toutefois pas vouloir agir pour endiguer le phénomène à la racine !

Il y a encore une vingtaine d’années, la ville d’Atafona au Brésil était une petite station balnéaire appréciée des touristes. Construite tout près de l’océan Atlantique, l’érosion côtière en a fait petit à petit une ville fantôme qui voit ses maisons s’effondrer dans les eaux. Dans cet endroit du monde, les facteurs humains liés à l’érosion et au réchauffement climatique font que l’océan gagne 6 mètres chaque année sur les terres ! Plus de 500 maisons ont déjà finies englouties, et plus de 2 kilomètres de front de mer, ont été rendus à l’océan. Impuissants, les habitants ne peuvent que constater l’urgence climatique et regarder leurs maisons finir dans les eaux de l’Atlantique, entraînant évidemment une pollution supplémentaire !

Un paysage de désolation

La cité balnéaire d’Atafona se situe au Nord de Rio de Janeiro, et sur ces plages, ce sont les vautours qui ont pris possession des lieux… Les maisons effondrées se retrouvent bourlinguées par les marées, laissant apparaître les biens personnels des habitants qui ont tout perdu… João Waked Peixoto, 49 ans sait que la prochaine maison qui tombera sera la sienne. D’ailleurs, l’érosion a déjà commencé son travail, il ne reste que quelques murs d’une chambre, un vélo… Ce chef d’entreprise ne peut que constater les dégâts… Dans la station balnéaire, il ne reste plus que 180 maisons encore debout, mais pour combien de temps ? João explique que la mer avance de 4 mètres tous les 15 jours… A ce rythme, il ne donne pas longtemps pour la cité soit engloutie par les eaux ! Il avait emménagé ici à la mort de son grand-père, attiré par le charme de l’endroit… Un désastre pour tous les habitants de cette ville ! Les habitants perdent tour à tour leurs maisons, leurs souvenirs…

Le réchauffement climatique en cause, mais pas seulement !

Dans le monde entier, ce sont environ 4% des littoraux qui connaissent une avancée de plus 5 mètres par an de l’eau sur les terres. Atafona fait partie de ces villes les plus touchées au monde, une ville où la houle est exceptionnelle et où les pluies fortes alternent avec de grandes périodes de sécheresse. Voilà pour le côté réchauffement climatique. Mais le second problème d’Atafona, c’est le facteur humainl le géologue Eduardo Bulhoes, de l’Université fédérale Fluminense, explique que le volume du fleuve Paraiba Do Sul a considérablement été réduit ces quarante dernières années. L’extraction minière et les exploitations agricoles ont peu à peu grignoté le fleuve, bloquant l’apport de sédiments dans l’océan. La conséquence directe étant que le sable de la plage, en manque de sédiments, ne se renouvelle plus et l’eau gagne du terrain. Le géologue pointe également les constructions à outrance d’habitation en bord de mer, qui détruisent les remparts naturels contre l’érosion… Les dunes et la végétation, protectrices de l’érosion sont donc anéanties au profit de constructions (qui finalement, ne dureront pas!)

Quelques projets pour tenter d’endiguer le phénomène

Le géologue affirme que plusieurs projets ont été présentés à la mairie, comme la construction de digue, ou encore l’apport de sable du fleuve. Pour le moment, la municipalité fait la sourde oreille et se contente de verser une allocation de 200€ par mois aux 40 familles déjà déplacées. Pour l’adjoint au maire, aucun projet ne peut encore voir le jour, et cela dépendrait des organismes environnementaux. Les habitants dénoncent un manque d’engagement de la part de leurs politiques. Des travaux d’une telle ampleur représenteraient évidemment un budget conséquent… Apparemment, ils ont donc choisi de laisser les maisons s’effondrer, polluer encore un peu plus les océans et voir leurs habitants perdre tous leurs biens !

Wave Bumper : des digues amovibles et modulaires pour lutter contrer la montée des eaux  
Crédit photo : Wave Bumper / Facebook

Et de l’autre côté de l’Atlantique, c’est comment ?

Dans le Médoc, les habitants de la ville côtière de Soulac sur Mer connaissent le même problème. Dans les années 70, l’immeuble « Le Signal » avait été construit à 200 m de l’océan0 Mais chaque année, la plage avance de 4.5 mètres. Et aujourd’hui, l’immeuble est au bord de la dune… Dès 2014, les 78 propriétaires de cet immeuble avaient été évacués et l’immeuble mis en péril. Depuis 8 ans, ils se battent contre les promoteurs pour obtenir une indemnisation respectable, n’étant pas eux-mêmes en cause dans la construction de l’immeuble. 2022 sera peut-être l’année qui signera la fin d’un long combat, puisqu’ils toucheront chacun 70% de la valeur de leur logement en 2014. Quant à l’immeuble, il ne devrait s’effondrer dans l’océan, mais être détruit cette année. En France, cet immeuble est devenu LE symbole de l’érosion côtière et du changement climatique.

Plus de 900 000 abonné(e)s nous suivent sur les réseaux ! Pourquoi pas vous ? Abonnez-vous à notre Newsletter ou suivez-nous sur Google News et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !
Source
Ouest-france.frSudouest.frCrédit vidéo : France 3 Nouvelle-Aquitaine (YouTube)

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page