Cette hélice de bateau inspirée de la peau des dauphins permet d’économiser jusqu’à 2% de carburant

Face à l'urgence climatique, les chercheurs s'inspirent de la nature pour rendre le transport maritime plus vert. Découvrez l'hélice bionique qui pourrait révolutionner l'industrie maritime.

Dans le milieu du commerce international, le transport maritime tient une place essentielle. Les immenses porte-conteneurs et autres cargos sont des piliers de l’activité économique mondiale. Ainsi, la flotte mondiale de transport maritime commercial atteignait 99 800 navires assurant 90 % du trafic mondial selon la Conférence des Nations Unies. Certes, ils sont essentiels pour le commerce, mais qu’en est-il de l’environnement ? Nous savons qu’ils sont de gros générateurs de pollutions maritimes, et d’importants émetteurs de gaz à effet de serre. Trouver des alternatives à l’utilisation de certains carburants devient un enjeu capital pour que ces transports maritimes deviennent plus « verts ». Ce sera peut-être le cas avec une hélice innovante, inspirée de la peau des dauphins. Découverte.

Jusqu’à 2 % d’économie de carburant

La plupart des navires et notamment les transporteurs de pétrole brut sont propulsés par des hélices qui surmontent la résistance entre le corps du navire et l’eau et le propulsent vers l’avant.  Des chercheurs de l’Institut de technologie et d’ingénierie des matériaux de Ningbo, dépendant de l’Académie chinoise des sciences, ont collaboré avec COSCO SHIPPING Energy Transportation Co, Ltd. Cette collaboration vise à développer une peau bionique marine qui économiserait de l’énergie lors des différents trajets liés au transport maritime.

Des hélices inspirées du biomimétisme pour améliorer les performances et réduire la consommation d'énergie.
Des hélices inspirées du biomimétisme pour améliorer les performances et réduire la consommation d’énergie. Crédit photo : Institut des matériaux de Ningbo

Des hélices offrant moins de résistance

Quels seraient les animaux capables de se déplacer, en rencontrant peu de résistance, et donc, de filer sous l’eau à grande vitesse ? Ce sont les dauphins et les requins, qui ont été les cibles de leurs études. Ces deux grandes créatures marines nagent en rencontrant très peu de résistance à l’eau. Après les avoir observés, ils ont découvert que leur peau était recouverte de microstructures fabriquées à partir de la sécrétion de mucus. Ils ont donc imaginé des hélices biomimétiques, capables de réduire la consommation, et en conséquence, les gaz à effet de serre, et par ailleurs de gagner du temps. Grâce à cette hélice, les navires iraient de ce fait plus vite, consommeraient moins de carburant, et émettraient moins de gaz à effet de serre. D’ailleurs, la nouvelle matière inventée, a déjà été testée, je vous propose de découvrir les premiers résultats.

Des économies et des essais très prometteurs

Les essais réalisés en partenariat avec COSCO SHIPPING Energy Transportation sur un très gros transporteur de pétrole brut (VLCC) de 300 000 tonnes ont confirmé les avantages de cette technologie. Lors de voyages d’essai de plus de 200 jours couvrants plus de 35 000 milles nautiques, les hélices bioniques ont permis de réaliser une économie de carburant de 2 %. Ces résultats sont prometteurs non seulement pour l’économie de carburant, mais également pour la réduction des émissions de CO2. Les chercheurs estiment qu’installer cette peau bionique sur une hélice coûte environ 20 000 dollars (18 400 euros), avec une économie annuelle de plus de 140 000 dollars (129 000 euros) et une réduction des émissions de CO2 de plus de 900 tonnes. Cette innovation pourrait transformer le secteur maritime en réduisant l’impact environnemental des grands navires, tout en améliorant leur rentabilité. Que pensez-vous de cette innovation inspirée de l’intelligence de la Nature ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune journaliste de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans… Voir plus »

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