Le maire Pierre Hurmic veut installer des ombrières bardées de panneaux solaires sur la rocade de Bordeaux

Au cœur du trafic quotidien, la rocade bordelaise pourrait bientôt allier mobilité et durabilité grâce au projet visionnaire de Pierre Hurmic : une ombrière photovoltaïque.

Pour les Bordelais, la rocade est un peu le périphérique pour les Parisiens. Cette rocade bordelaise ceinture la ville de Bordeaux et permet d’y entrer par différents endroits. Le maire écologiste de la ville, Pierre Hurmic, aimerait transformer la rocade en une ombrière photovoltaïque. Pour la municipalité qui envisage l’installation dès 2024, ce serait une étape marquante et significative de la transition énergétique entamée dans la ville, dès son élection en 2020. Inaugurée en 1993, cette rocade reçoit de 85 000 à 140 000 véhicules par jour. C’est pourquoi la mairie de Bordeaux pense qu’il est désormais temps de la transformer en une infrastructure utile. Un concept que souhaitait adopter l’Allemagne en 2020.

Qu’est-ce qu’une ombrière photovoltaïque ?

Dans l’exemple de la rocade bordelaise, l’ombrière photovoltaïque viendrait recouvrir tout ou une partie de la route. En réalité, c’est une structure conçue pour fournir de l’ombre tout en captant l’énergie solaire pour produire de l’électricité. Cette installation combinerait des panneaux solaires photovoltaïques avec une structure de support qui procure une protection solaire. Habituellement, les ombrières photovoltaïques sont installées dans des espaces tels que des parkings, des aires de stationnement, des parcs, des terrains de sport ou d’autres zones ouvertes où elles peuvent avoir double fonction : fournir de l’ombre aux véhicules ou aux personnes tout en générant de l’énergie propre.

Des panneaux photovoltaïques sur l'autoroute A4 en Allemagne.
Des panneaux photovoltaïques sur l’autoroute A4 en Allemagne. Crédit photo : LABOR3 Architektur GmbH

Bordeaux, première ville à envisager une ombrière de cette ampleur

Actuellement en discussion avec l’État, propriétaire de la rocade, le projet progresse rapidement, envisageant même le lancement d’une expérimentation avec un prototype dès 2024, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour cette artère routière stratégique. Pour mener à bien ce projet d’envergure, il faudra notamment construire, au-dessus de la rocade, d’imposantes structures métalliques de 60 m sur 60 m et perchées à 17 m de haut. Ces structures métalliques seront les supports des panneaux solaires. Selon les premières estimations réalisées par les différents acteurs de ce projet, l’électricité produite par l’ombrière photovoltaïque alimenterait 420 000 foyers de Bordeaux Métropole. De plus, le système intégrera un système très ingénieux qui permettra, par ailleurs, de récupérer les eaux de pluie et de capter les gaz à effet de serre.

Qui va financer ces travaux d’envergure ?

Cependant, un projet d’une telle envergure s’accompagne d’un coût significatif, estimé à 3,2 milliards d’euros pour couvrir l’intégralité de la rocade bordelaise. Bien que cette somme semble impressionnante, le cabinet d’architectes porteur du projet suggère une possible rentabilité des investissements en seulement sept ans. Cette vision à long terme met en lumière l’importance de prendre en compte les avantages sur la durée de l’ombrière photovoltaïque au-delà de son coût initial. L’expérimentation imminente de l’ombrière photovoltaïque sur la rocade bordelaise marque un pas de géant vers un avenir plus durable.

Soutenu par le maire Pierre Hurmic, ce projet novateur pourrait redéfinir le paysage urbain et énergétique de Bordeaux, proposant une solution intégrée aux défis environnementaux contemporains. Le rendez-vous avec les équipes du ministre délégué chargé des Transports de France dans les prochaines semaines marque le début d’une nouvelle ère pour la rocade bordelaise, promettant un avenir plus vert et résilient. Que pensez-vous de ce projet écologique ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
Bougerabordeaux.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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