Mesopaper : l’invention d’un filtre en papier et fibres de bambou qui élimine le plomb, l’arsenic et les bactéries

Le Mesopaper est un système de filtration semblable à un filtre à café qui permet de capturer l'arsenic, le plomb ou le mercure des eaux polluées !

En Europe, lorsque nous tournons un robinet, nous avons accès à de l’eau potable, filtrée, assainie, etc. Ce qui n’est évidemment pas le cas dans certains pays du monde. Au Bangladesh, par exemple, on estime que 20 millions de personnes sont exposées à l’arsenic présent dans l’eau potable locale. Lors d’un voyage dans ce pays, en 2011, le scientifique Liangjie Dong s’est intéressé à ce problème avec deux défis à relever. Inventer un système de filtration de l’arsenic qui ne demanderait aucune compétence particulière pour être utilisé. Liangjie Dong avait déjà inventé une cartouche filtrante, mais elle était compliquée à utiliser. Il a alors imaginé un système de filtre en papier qui ressemble à un simple filtre à café, le Mesopaper. Découverte.

Le filtre Mesopaper, qu’est-ce que c’est ?

Ce filtre qui se présente comme un filtre à café utilise trois couches de papier conçues en fibres de bambou. Entre chaque couche, des granulés de céramiques fabriqués à partir d’argile sont intercalés. Ces derniers, qui disposent de pores de petite taille, parviennent à capturer les métaux lourds tels le plomb, le mercure ou l’arsenic. Bien entendu, il ne bloque pas le passage des sels minéraux ni des nutriments comme le calcium ou le magnésium, qui, eux, sont bons pour la santé. Dans chaque pore se trouve une aiguille en fer de taille nanométrique qui va agir comme un crochet pour désactiver les virus et attraper les bactéries.

Mesopaper élimine 99 % de l'arsenic, du plomb, des autres métaux lourds, des éléments radioactifs, des bactéries et des virus.
Mesopaper élimine 99 % de l’arsenic, du plomb, des autres métaux lourds, des éléments radioactifs, des bactéries et des virus. Crédit photo : Mesofilter

Les particules de fer vont alors se refermer au contact de l’eau et emprisonner les polluants à l’intérieur. Une fois utilisé, le filtre peut donc être jeté sans une poubelle sans risque de recontamination des sols. On sait que dans ces pays, le recyclage des déchets n’est pas une priorité et que les décharges à ciel ouvert y sont encore légion.

Comment ça marche ?

Pour que ce filtre soit utilisé par les habitants, il fallait inventer un système simple à mettre en place. L’invention de Liangjie Dong répond parfaitement à ce critère puisqu’il suffit de placer le filtre en papier au-dessus d’une carafe ou bouteille, puis de verser l’eau dans un verre ou une casserole. Le filtre doit être changé dès qu’il ne laisse plus passer l’eau au travers. Il ne nécessite en conséquence aucune connaissance particulière, et c’était un critère important pour que ce filtre soit utilisable par tous.

Le Mesopaper pour quelles utilités ?

On l’a vu, ce filtre en papier est essentiel pour les populations qui vivent près de fleuves ou rivières pollués et qui n’ont pas accès à l’eau potable (ou assainie). Mais, ce filtre pourrait aussi être d’un grand secours en cas de catastrophes naturelles, car après un tel événement, les eaux se trouvent souvent polluées de toutes sortes de métaux et matériaux. En imaginant d’immenses filtres en papier, ils pourraient aussi permettre de filtrer les eaux usées de grandes entreprises, mines ou centrales nucléaires. La technologie existe, il suffit de l’adapter à la dimension des utilisateurs.

Le premier filtre en papier capable de retenir dans l'eau et l'air les polluants nocifs tels que l'arsenic, le plomb et autres métaux lourds, les bactéries, les virus et les éléments radioactifs.
Le premier filtre en papier capable de retenir dans l’eau et l’air les polluants nocifs tels que l’arsenic, le plomb et autres métaux lourds, les bactéries, les virus et les éléments radioactifs. Crédit photo : Mesofilter

Ce filtre en papier qui fonctionne grâce à l’osmose inverse ne nécessite aucun apport d’électricité ni de produits chimiques pour être conçu. Ce dernier qui date de 2018 aurait pu être une solution accessible pour tous ! Lors de sa sortie, il était vendu sur Amazon, au prix de 7 dollars le paquet de six filtres. Une invention apparemment oubliée, qui aurait pourtant pu être salutaire dans certains pays du monde ! Plus d’informations : globenewswire.com.

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Source
Fastcompany.com

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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