L’institut Marie Curie lance le projet KDOG, des chiens renifleurs de cancers du sein

Dès le mois de septembre les chiens renifleurs de cancer entreront en action. Ils seraient capables de détecter les composés volatils et odorants de certains cancers. L'Institut Marie Curie recherche des malades pour cette étude !

Et si les chiens pouvaient détecter les cancers du sein chez les femmes ? Ce n’est pas un fake mais un projet de recherche très sérieux mené par l’Institut Curie. Ce programme porte le nom de Kdog et vise à entraîner des chiens à détecter les substances volatiles produites par les patientes atteintes d’un cancer du sein.

Les chiens renifleurs sont déjà largement utiles dans la détection de drogue ou les recherches de personnes disparues. Les chercheurs aimeraient aller plus loin en développant cette méthode peu coûteuse et surtout non invasive. Isabelle Fromentin, docteur en sciences et ingénierie et infirmière aimerait que ce projet entre en phase test dès la fin de cette année. Explications.

Quelles différences entre le chien et l’homme ?

Avant de présenter le projet il faut savoir que l’odorat d’un chien est 35 fois plus développé que celui d’un humain. La membrane olfactive d’un chien mesure 130 cm² contre 3 cm² chez l’homme, et il peut détecter jusqu’à 200 millions de cellules olfactives (10 millions pour l’homme). On comprend mieux pourquoi les chercheurs aimeraient qu’ils deviennent des détecteurs contre les cancers.

D’où vient ce projet ?

Cette idée d’utiliser les chiens vient d’une femme atteinte d’un grain de beauté cancéreux (mélanome). Son chien passait son temps à renifler ce grain de beauté précisément. D’autres chiens ont réussi à identifier l’haleine de personnes atteintes de cancer du poumon.

Dès 2011 le Dr Cussenot, de l’hôpital Tenon à Paris prouve la capacité des chiens à détecter le cancer de la prostate dans les urines. Ce cancer produit des alcanes ou méthyl-alcanes que le chien est capable de détecter à l’odeur. Idem pour les cancers des intestins mais dans les selles.

KDOG contre les cancers du sein ?

Chaque année, ce sont 54000 femmes qui sont touchées par le cancer du sein. Comme tous les cancers, il produit des composés volatils que le chien peut détecter. Pour mener cette étude, les chiens devront renifler des compresses imprégnées de sueur des personnes malades. Les chiens sentiront également des compresses de personnes saines afin qu’ils puissent marquer la différence entre les deux.

C’est pour quand ?

Le projet KDOG entrera en phase test normalement au mois de septembre 2020. Les chiens doivent d’ici là s’entraîner sur des compresses saines et imprégnées de sueur de patientes atteintes. D’ailleurs, toute femme majeure peut participer à cette étude en envoyant un mail à kit@kdog.fr. Elle recevra un kit pour réaliser un prélèvement sur compresse et le renvoyer pour l’étude.

Cette nouvelle manière de détecter les cancers pourrait être une révolution pour les patients ! Un véritable espoir pour les chercheurs qui espèrent mettre au point une nouvelle méthode de détection non invasive… Nos chiens nous apportent déjà tant, ils pourraient désormais nous prévenir du cancer !  A suivre avec intérêt !

Photo d’illustration De Bachkova Natalia / Shutterstock

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Via
Dogteur
Source
Kdog.curie

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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