Il serait possible de détecter la maladie d’Alzheimer 18 ans avant que le diagnostic ne soit réellement posé

Deux études distinctes estiment que les symptômes annonciateurs de la maladie d'Alzheimer, qui touche chaque année 225000 nouveaux patients, pourraient être détectables 18 ans avant son apparition: de quoi traiter les personnes à risque bien avant qu'elles ne déclarent la maladie.

De nombreuses études portent sur la Maladie d’Alzheimer. Selon l’Institut du Cerveau, environ 225 000 nouvelles personnes seraient touchées chaque année. Cette maladie neurodégénérative proviendrait de deux types de lésions : l’accumulation anormale de la protéine peptide ß-amyloïde à l’extérieur des cellules nerveuses, et la formation de plaques amyloïdes -ou plaques séniles dans les neurones. Ces deux facteurs entraîneraient la dégénérescence des cellules nerveuses de notre cerveau.

A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement curatif permettant de soigner cette maladie. Seuls des traitements médicamenteux ou des thérapies cognitives permettent d’en ralentir la progression. Cependant, une nouvelle étude scientifique affirme que les symptômes d’une future maladie d’Alzheimer seraient visibles 18 avant son déclenchement.

Les études en question

Deux études scientifiques expliquent que les symptômes annonciateurs de la maladie d’Alzheimer peuvent apparaître 18 ans avant la pose du diagnostic. La première parue dans le journal Times Of India, et la seconde, sur le site Neurology, s’accordent sur la question.

Selon le Docteur Georges Retali, neurologue, la maladie d’Alzheimer peut se présenter sous plusieurs formes, mais la plus diagnostiquée commence toujours par des troubles épisodiques de la mémoire et se traduit par une atteinte de l’hippocampe.

Neurone sain avec lysosomes, cellule cérébrale, illustration 3D, vue en gros plan.
Neurone sain avec lysosomes, cellule cérébrale, illustration 3D, vue en gros plan.
Photo d’illustration. Crédit image : Shutterstock / Kateryna Kon

Et ce trouble annonciateur peut se manifester plusieurs années avant que le diagnostic ne soit posé, à condition de pouvoir l’identifier et de ne pas mettre les pertes de mémoire sur le compte du stress ou de la fatigue.

Des tests réalisés sur 2000 personnes

L’une des études porte sur 2000 personnes qui ont pratiqué des tests de mémoire et de réflexion.

Cette première avait pour objectif de révéler des différences entre ceux qui développent la maladie et les autres, et a duré entre 13 et 18 ans, en fonction des patients. Elle révèle que le risque de démence est 85% plus élevé chez les patients qui n’ont pas réussi tous les tests proposés.

Le docteur Doug Brown, ancien directeur de la recherche et du développement à la Alzheimer Society, explique que la démence provoque des changements dans le cerveau, et ce, bien avant que les symptômes n’apparaissent, notamment dans notre manière de penser, ou de nous rappeler de certaines choses.

Le principal auteur de la seconde étude, le docteur Kumar Rajan explique quant à lui, que les modifications de la cognition et de la mémoire précèdent les signes évidents de la maladie d’Alzheimer. Ces signes ne peuvent actuellement pas être détectés chez les patients non déclarés, mais ils sont vérifiables chez ceux qui ont déjà développé la maladie. En remontant dans la vie de ces patients, les scientifiques se sont rendus compte que certains avant déjà des troubles de la mémoire bien avant de se savoir touchés par Alzheimer.

La dépression, une piste pour détecter précocement la maladie ?

Par exemple, des épisodes de dépression en début d’âge adulte peuvent prédire d’un éventuel développement de cette maladie. Selon les chercheurs, les personnes âgées ayant souffert de dépressions vers 20 ans auraient 73% de risques d’avoir des capacités cognitives réduites. Pour des personnes ayant souffert de dépression vers 40 ans, les risques se réduiraient à 43%.

Ces nouvelles études viennent à nouveau renforcer l’idée que les scientifiques se font de cette maladie: elle pourrait être détectée et donc traitée bien avant que les diagnostics ne soient posés. C’est évidemment une avancée importante pour la science, mais cela implique aussi une écoute attentive du patient, et l’attention de l’entourage, qui ne devrait peut-être pas prendre à la légère tous les signes qui pourraient faire penser à la maladie d’Alzheimer.

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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