Pari réussi pour les tiny houses de Lyon qui accueillent des femmes sans-abris

Deux ans que des villages de tiny houses ont vu le jour à Vaise et à Villeurbanne. Elles ont permis à 2 500 femmes d'obtenir un toit transitoire avant un retour à une « vie normale ».

Il suffit parfois d’un divorce, d’une grosse dépense imprévue ou d’un accident de la vie pour se retrouver sans toit. Être ce que l’on appelle un « sans-abri » n’est généralement pas un choix, mais une conséquence d’un mauvais choix ou d’une situation insurmontable. Et lorsque l’on est une femme, cette condition de sans-abri semble encore plus difficile à supporter. La rue pour une femme, c’est être exposée à des violences verbales ou physiques de la part d’individus masculins également livrés à la rue, dans la plupart du temps. Dans la métropole de Lyon, et depuis plus de deux années, les pouvoirs publics misent tout sur les tiny-houses pour redonner de l’intimité et de la sécurité aux femmes se retrouvant à la rue. Découverte.

Deux villages nés à Villeurbanne et Vaise

Depuis le moins de mars 2021, des femmes sans-abris, accompagnées d’enfants de moins de trois ans, ont pu emménager dans des tiny-houses de 20 m². Deux ans après cette initiative, qui fût l’une des premières en France, les pouvoirs publics continuent de croire que les villages de tiny houses sont une alternative adéquate aux hébergements d’urgence classiques. À la Base, dans un ancien parking de Villeurbanne, une femme appelée Aissatou affirme que ces tiny houses lui ont redonné espoir après avoir passé quatre ans à errer d’hôtels en hôtels avec ses enfants en bas-âge, comme elle le confie au journal 20minutes. Ce parking a été réhabilité grâce aux efforts mutualisés de la commune de Villeurbanne. L’association Le Mas accueille aujourd’hui 17 tiny houses de 20 m², un petit village qui a permis en deux ans de mettre à l’abri plus de 2 500 personnes.

Lyon accueillera le premier village de Tiny-House à destination de jeunes en situation précaire
Aménagement intérieur d’une salle à manger et d’une cuisine dans une Tiny House (photo d’illustration). Crédit photo : Shutterstock / ppa

Un nouveau mode d’hébergement qui plaît beaucoup

L’idée de ces villages de tiny houses comme ceux installés près de Lyon est de proposer un toit à ces femmes « pour souffler ». Les logements proposés ne sont pas destinés à être pérennes, mais à procurer un tremplin vers la réinsertion sociale et vers un logement social par exemple. Les habitantes expliquent avoir enfin un « chez-soi », une adresse, un point de chute où elles peuvent être en sécurité et se retrouver avec leurs enfants. De plus, la proximité avec les autres femmes qui sont toutes dans la même « galère » permet de créer des liens sociaux, entre les femmes et entre les enfants évidemment. Lorsque l’on vit dans la rue, l’isolement est également un facteur de mal-être pour celles qui le subissent.

Comment sont aménagées ces tiny houses ?

Chaque petite maison sur roue reste déplaçable et peut donc répondre à un besoin urgent, dans un autre secteur de la métropole lyonnaise. Les bénéficiaires disposent d’une pièce à vivre avec un clic-clac pour dormir ainsi que d’une chambre avec un lit superposé pour les enfants. Et comble du luxe et d’une vie presque normale pour ces femmes à la rue, les tiny houses disposent de leur propre salle de bain et de leur WC. Cela peut paraître anodin, mais conserver une bonne hygiène de vie quand on est à la rue n’est pas réellement évident.

Une tiny house
Une tiny house. Image d’illustration. Crédit photo : Shutterstock / St. John Imagery et inrainbows

Pour l’association Le Mas et les communes ayant accepté d’accueillir ces projets, c’est un pari complètement réussi. Présente sur place chaque jour, l’association accompagne chaque locataire pour les démarches administratives en vue de les aider à obtenir un logement durable. Les tiny houses lyonnaises, un tremplin pour des femmes sans-abris ? Un exemple à suivre pour de nombreuses villes de France, non ?

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Source
20minutes.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page