Pas assez rentables, ces radars vont être remplacés par un système qui pourrait faire tripler les amendes

Remplacer les radars tronçons jugés non rentables par des radars fixes beaucoup plus lucratifs pour l’État, voilà l’étonnant projet qui mise sur la rentabilité, au détriment de la sécurité des usagers !

Vous avez forcément croisé, un jour, ce que l’on appelle un radar tronçon ! Ces radars d’un nouveau genre sont apparus en France en 2012, le premier ayant été installé près de Besançon, dans le département du Doubs. Ce nouveau moyen de contrôler la vitesse des automobilistes et de réduire les accidents avait été instauré dans le but de renforcer la sécurité routière. Ils devaient les inciter à respecter les limitations de vitesse sur des tronçons plus longs, plutôt que de simplement ralentir à l’approche d’un radar fixe pour ensuite accélérer de nouveau. Leur utilité et surtout leurs coûts de fonctionnement posent questions, c’est pourquoi ils sont en voie de disparition actuellement ! Une conséquence sur les automobilistes, qui pourraient voir leurs amendes tripler ! Décryptage.

Le radar tronçon, qu’est-ce que c’est exactement ?

Les radars tronçons sont constitués de deux caméras placées à une certaine distance l’une de l’autre, généralement de 500 m à 10 km. Ils enregistrent l’heure de passage de chaque véhicule à leur emplacement respectif et le système calcule ensuite la vitesse moyenne du véhicule sur la distance parcourue entre les deux caméras. En sortie de tronçon surveillé, soit votre moyenne entre dans « les clous », soit elle est trop élevée et une amende vous est envoyée !

Pour être plus précis, en raison de leur coût élevé d'acquisition et de maintenance, ainsi que du faible nombre de contraventions qu'ils génèrent, les radars tronçons ne sont pas considérés comme des outils rentables pour les finances de l'État, explique l'association.
Pour être plus précis, en raison du coût élevé de leur acquisition et de leur maintenance, ainsi que du faible nombre de contraventions qu’ils génèrent, les radars tronçons ne sont pas considérés comme des outils rentables pour les finances de l’État, explique l’association. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Pourquoi les radars tronçons pourraient-ils disparaître ?

Du côté de la Sécurité Routière, c’est le coût de gestion qui est mis en avant et qui pourrait faire pencher la balance vers une disparition. Quant aux associations d’automobilistes, ce serait plutôt leur efficacité qui serait remise en cause. En d’autres termes, les 4 500 radars tronçons installés sur les routes de France prendraient seulement 5 000 conducteurs en excès de vitesse chaque année. À titre de comparaison, un radar fixe flashe approximativement 14 000 automobilistes délictueux chaque année ! La Sécurité Routière estime ce « manque à gagner » de plusieurs centaines de millions d’euros. De plus, le coût d’entretien de ces radars serait très élevé, pour un résultat plus que médiocre en termes financiers.

La Sécurité Routière aurait un autre projet

La Sécurité Routière envisagerait également un nouveau système de contrôle de la vitesse, via une technologie de reconnaissance des plaques d’immatriculation des véhicules à l’aide de caméras installées le long des routes. Il calculerait la vitesse moyenne d’un véhicule sur une distance variable, sans nécessiter l’utilisation de capteurs au sol ni de boîtiers spécifiques. Cependant, pas de panique, si ce dispositif venait à voir le jour, ce ne serait pas avant plusieurs années…

Et du côté des associations d’automobilistes, qu’en dit-on ?

Comme vous pouvez l’imaginer, les associations d’automobilistes dénoncent cette décision qui, pour eux, considère la rentabilité au détriment de la sécurité. La Sécurité Routière envisage de remplacer les 4 500 radars tronçons par radars fixes, bien plus rentables comme nous l’avons vu. Cela démontre que les radars ne sont pas présents dans le but de garantir la sécurité des usagers, mais plutôt pour générer des revenus en sanctionnant les conducteurs, explique Pierre Chasseray, délégué général de l’association, 40 millions d’automobilistes.

Pour ce responsable associatif, la fin des radars tronçons entraînera forcément une augmentation des amendes. Les associations concernées réclament ainsi une refonte complète du système de contrôle sanction automatisé, mettant l’accent sur la prévention et l’éducation plutôt que la sanction. Elles exigent également un arrêt temporaire de l’installation de nouveaux radars, quel qu’en soit le type, tant que les objectifs et les critères de leur déploiement ne seront pas explicitement définis et transparents. Dans l’un de leurs communiqués, l’association 40 millions d’automobilistes conclut par cette très juste phrase : « Le meilleur radar, c’est celui qui ne flashe pas. Pourquoi ? Car cela signifie que l’on est parvenu à faire respecter la règle et que l’on n’a pas besoin de sanctionner l’usager. C’est d’autant plus vrai pour un radar tronçon, qui agit sur plusieurs kilomètres. Alors pourquoi vouloir les rendre moins visibles en les déplaçant constamment ? Pour « 40 millions d’automobilistes », l’objectif est clair : simplement pour piéger les automobilistes ». À méditer peut-être ?

Plus de 900 000 abonnés nous suivent sur les réseaux, pourquoi pas vous ?
Abonnez-vous à notre Newsletter et suivez-nous sur Google Actualité et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !
Source
Journaldugeek.com

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page