Les inconvénients cachés des mini-PC que les constructeurs ne mentionnent pas toujours

Compacts, design et économiques, les mini-PC séduisent. Mais derrière leur format miniature se cachent des inconvénients bien réels que les vendeurs préfèrent souvent passer sous silence.

Depuis l’arrivée des premiers Intel NUC en 2013 qui furent les premiers ordinateurs en « petit format », les mini-PC ont fait un sacré chemin. Oubliées les grandes tours, lourdes et encombrantes, place à la même technologie, mais dans un format minuscule. Ces petites boîtes compactes, qui tiennent parfois dans la main, séduisent par leur design minimaliste, leur faible consommation d’énergie et leur promesse d’être de véritables ordinateurs malgré leur format réduit. On en trouve pour tous les usages : bureautique, multimédia, gaming léger, voire serveur domestique. Quant aux prix, si les premiers débutent autour de 150 €, certains peuvent allègrement dépasser les 1 000 €, tout dépend de vos besoins. Sur NeozOne, nous avons testé de nombreux modèles, comme ici le Ninkear M7, ou le Nipogi hyper H2, ou encore le MinisForum UM460 ! Tous possèdent des qualités indéniables, mais la plupart présentent également quelques inconvénients ! Lesquels ? Je vous dresse une petite liste (non exhaustive) immédiatement. C’est parti.

Un mini PC, qu’est-ce que c’est ?

Un mini PC, à ne pas confondre avec un mini-ordinateur portable, est une unité centrale miniature, généralement de 10 à 20 cm de côté et de 3 à 5 cm d’épaisseur. Il reprend toutes les caractéristiques d’un PC classique : processeur, mémoire vive, disque SSD ou HDD compact, connectiques USB et HDMI, carte réseau et même parfois une carte graphique intégrée. On peut le poser sur un bureau, le glisser dans un sac ou le fixer derrière un écran grâce aux supports adhésifs. À l’usage, il permet de faire tourner Windows, Linux ou macOS (pour les Mac Mini), de surfer, travailler, regarder des vidéos, et même jouer à certains jeux. Bref, sur le papier, tout y est. Mais, voyons maintenant ce que les vendeurs oublient de vous préciser.

Un mini PC sur un bureau.
Quels sont les avantages et inconvénients des mini PC ? Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Inconvénient n° 1 : une puissance parfois limitée

La miniaturisation a ses limites. La majorité des mini-PC se situent dans l’entrée ou le milieu de gamme, avec des processeurs modestes (Celeron, Pentium ou Ryzen 3). Parfait pour la bureautique ou Netflix, mais vite insuffisant dès qu’on pousse un peu les usages. Le montage vidéo ou le gaming gourmand deviennent difficiles sauf sur les mini-PC très haut de gamme, mais le prix grimpe en conséquence. Nous vous en parlions déjà dans cet article, néanmoins nos derniers tests, ont confirmé notre ressenti.

Inconvénient n° 2 : une connectique limitée

Avec un châssis réduit, il faut faire des choix. Résultat : peu de ports USB, parfois un seul port HDMI, et souvent l’absence de ports spécialisés comme le DisplayPort ou des prises Ethernet multiples. Certains utilisateurs se retrouvent vite obligés d’acheter un hub externe pour brancher tous leurs périphériques. Ce qui, finalement, annule un peu l’intérêt du format compact. La promesse des fils en moins sur votre bureau peut ne pas être tenue, tout dépend de la quantité de périphériques que vous devez brancher.

Une connectique généreuse.
Une connectique parfois limitée. Crédit photo : A.Bonazzi pour NeozOne

Inconvénient n° 3 : des capacités de stockage réduites

Un mini-PC embarque généralement un SSD de 256 à 512 Go, parfois extensible, mais rarement au niveau des gros disques durs de bureau. Pour un usage multimédia (vidéos, photos, gros fichiers), cela devient vite contraignant. Oui, on peut ajouter un disque externe, mais cela ajoute encore des câbles et de l’encombrement. Certains modèles « barebone » ne sont même pas livrés avec stockage ni RAM, obligeant l’utilisateur à tout installer lui-même et là, c’est un peu la « tuile » quand même !

Inconvénient n° 4 : peu d’options de mise à niveau

Sur une tour, on change la carte graphique, on ajoute de la RAM, on remplace le disque dur… Sur un mini-PC, beaucoup de composants sont soudés directement à la carte mère. Impossible de les remplacer ou de les améliorer. Seuls le stockage et parfois la mémoire vive restent accessibles. Pour le reste, il vaut mieux bien choisir son modèle dès le départ, car vous risquez d’être vite limité.

Un mini PC avec un écran sur un bureau.
Une puissance limitée qui permet de faire de la bureautique, mais pas de taches gourmandes comme le jeu vidéo. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Inconvénient n° 5 : une certaine fragilité

Compact et élégant, le mini-PC n’est pas toujours le plus robuste. Les composants serrés chauffent davantage et la dissipation thermique reste parfois insuffisante. Certains modèles fonctionnent sans ventilateur, mais au prix d’un risque de surchauffe en cas d’utilisation intensive. Résultat : instabilités, plantages, voire durée de vie réduite. Et, lorsqu’un composant interne lâche, il est rarement possible de le remplacer soi-même, car tout est miniaturisé et soudé. Bref, mieux vaut le manipuler avec soin et éviter de le pousser trop loin si l’on veut prolonger sa durée de vie.

Inconvénient n° 6 : un prix pas toujours avantageux

On pense souvent qu’un mini-PC coûte moins cher qu’un PC classique. C’est vrai pour les modèles basiques. Mais, dès qu’on monte en gamme (processeurs Core i7, Ryzen 7, SSD NVMe rapides), les tarifs rivalisent avec ceux d’une tour équivalente, parfois sans proposer la même modularité. Autrement dit, le format compact se paie au prix fort. Et, à ce tarif, on peut parfois trouver un ordinateur portable plus complet, avec écran et batterie intégrés. Il faut donc bien comparer les besoins réels avant de se laisser séduire uniquement par la taille réduite de l’appareil.

Un mini PC tenu dans une main.
Malgré leur petite taille, certains mini PC ont un tarif conséquent. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Inconvénient n° 7 : la réparabilité, pas toujours possible

C’est l’un des gros points noirs : la réparabilité. Beaucoup de mini-PC doivent être renvoyés au fabricant en cas de panne, parfois jusqu’en Chine. Et, si un composant est soudé, il est tout simplement irréparable. Là où un PC classique se répare pièce par pièce, le mini-PC oblige souvent à changer toute la machine. Un choix qui va à l’encontre des logiques actuelles de durabilité et de droit à la réparation soit dit en passant !

Un mini PC ouvert.
Avec des composants soudé, la réparabilité est parfois compliquée. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Tableau récapitulatif des avantages et des inconvénients des mini-PC

Avantages Inconvénients
Format compact, facile à placer ou à transporter Puissance limitée sur la majorité des modèles
Silencieux et faible consommation d’énergie Connectique restreinte (peu de ports)
Design élégant et discret Stockage réduit par défaut
Suffisant pour la bureautique, le multimédia et certains jeux Peu d’options d’évolution matérielle
Large choix d’usages (serveur, poste de travail, PC multimédia) Fragilité accrue et risques de surchauffe
Moins cher qu’un PC portable équivalent (entrée de gamme) Prix élevé dès qu’on monte en gamme
Permet de gagner de la place sur un bureau Réparabilité compliquée, voire impossible

Des inconvénients, mais également des avantages

Soyons honnêtes : si les mini-PC cartonnent, ce n’est pas un hasard. Leur format compact est imbattable pour gagner de la place ou installer un poste discret derrière un écran. Ils sont silencieux, souvent très économes en énergie, et certains modèles haut de gamme proposent des performances étonnantes. Le choix est vaste : bureautique, multimédia, gaming léger, serveur domestique… Et, pour les amateurs de design, ils sont souvent plus élégants qu’une grosse tour noire. Bref, ils ne manquent pas d’arguments séduisants. Les mini-PC sont une belle alternative aux ordinateurs classiques, mais ils ne conviennent pas à tous les usages. Alors, seriez-vous prêt à sacrifier puissance et réparabilité pour profiter du format compact d’un mini-PC ? Une remarque, une expérience à raconter ou un complément à ajouter ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

Source
reddit.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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