Il invente un filtre à base de cheveux pour dépolluer les eaux dans les caniveaux avant qu’elles ne se jettent dans la mer

Traiter les eaux sales avant qu'elles ne se jettent dans la mer, c'est le pouvoir génial de ce filtre à base de cheveux humains qui vient de trouver sa place dans les caniveaux de certaines villes !

En début d’année, nous vous présentions l’invention de Sébastien Vrac, qui se présentait comme un filtre révolutionnaire composé de cheveux pour dépolluer la mer. Depuis, l’inventeur natif de Sideville (Manche) a innové et adapté son filtre pour pouvoir dépolluer les caniveaux, afin d’agir en amont pour que les eaux des villes soient nettoyées avant leur arrivée en mer. Au lancement de son invention, Sébastien Vrac, réparateur de navires, récupérait les cheveux chez les coiffeurs et fabriquait son filtre dans son garage. Puis, il a trouvé des partenaires et fait évoluer son invention, raconte le site Actu Normandie. Retour sur cette idée géniale et très utile.

La genèse de l’invention

Sébastien Vrac a conçu son premier filtre dans son coin, en assemblant quelques bouts de tôle, persuadé qu’il fallait agir en amont pour dépolluer les mers. Les cheveux avaient déjà été utilisés à l’Ile Maurice lors de la marée Noire de 2020 pour former des barrages aux hydrocarbures. En 2012, l’inventeur voit son prototype validé par la Marine Nationale, ce qui lui permet d’obtenir un financement du ministère de la Défense pour lancer son projet. Il s’associe ensuite avec une chaudronnerie locale pour fabriquer les encadrements qui sont aujourd’hui fabriqués par ALM Montebourg, carrossier constructeur de l’inventeur. Les ports de Cherbourg, Lorient sont déjà équipés du filtre du Normand.

Polypropylène contenu dans le deuxième compartiment
Polypropylène contenu dans le second compartiment. Crédit photo : Sébastien Vrac

C’est quoi ce filtre ?

Le filtre de Sébastien est d’abord un produit parfaitement accessible financièrement à l’échelle d’une commune, puisque la structure en plastique coûte 300 € et celle en acier 900 €. Le filtre se présente comme une énorme boîte en acier qui s’installe à l’arrivée des eaux usées. À l’intérieur de la structure, plusieurs filtres sont installés. Au départ, ils sont en paille de polypropylène pour les hydrocarbures légers et fonctionnent ainsi pendant 10 ans. Quelques années plus tard, l’inventeur décidé d’améliorer son dispositif de filtration, en ajoutant de la zéolite, du charbon actif et des cheveux ! Le cheveu est un matériau fin, mais il a presque des pouvoirs magiques, car il peut retenir les dangereuses peintures sous-marines, par exemple, alors qu’un matériau classique ne le peut pas.

Les premiers caniveaux équipés à Cherbourg

Si vous vous baladez à Cherbourg, vous verrez de petits panneaux près des caniveaux vous indiquant « Ici commence la mer », une manière de sensibiliser les personnes à la pollution. Mais, pourSébastien Vrac qui a aussi réalisé quelques recherches à ce sujet, cela ne suffit pas à éviter les déchets en mer. Selon une enquête réalisée, les panonceaux ont permis de réduire de moitié, les déchets en mer, c’est bien, mais pas encore assez. L’inventeur décide donc de modifier son filtre pour pouvoir l’installer dans les caniveaux des villes et conçoit deux nouvelles structures qui accueillent son filtre naturel, un gros boudin de toile de jute rempli de cheveux !

le filtre vue de dessus
Crédit photo : Sébastien Vrac

Grâce aux collaborations de deux entreprises locales, SMTCS, spécialisée dans la chaudronnerie pour concevoir la structure en acier zingué, et Plexitech, pour la fabrication en plastique, il peut fabriquer son filtre à caniveaux qui intéresse déjà plusieurs collectivités. Le filtre se place entre la buse et la grille en font, et s’installe en quelques minutes. Il suffit de le vider de temps à autre, de le nettoyer puis de le remettre en place. Un travail qui peut être réalisé par les agents des services techniques. Chaque filtre ne coûte que 30 €, un investissement minime pour une efficacité maximale ! Plus d’informations ? Rendez-vous sur la page Facebook : Cotentin filtration.

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Source
Actu.fr/normandie

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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