
Je me suis longtemps demandé comment faire un pas de plus vers l’autonomie énergétique ? Jusqu’au jour où un ami m’a fièrement montré son tout nouveau carport solaire flambant neuf. « Regarde, il recharge ma Zoé ET me fait baisser ma facture EDF ! » m’a-t-il lancé, un café à la main. Ni une ni deux, j’ai creusé le sujet. Ces installations mêlant abri pour voiture et production photovoltaïque fleurissent un peu partout, surfant sur la vague verte. Mais si l’idée semble lumineuse, elle cache aussi quelques zones d’ombre. Voici donc ce qu’il faut savoir avant de se lancer dans un carport solaire, et dans la production d’électricité à domicile ! Ces carports présentent quelques inconvénients que les brochures commerciales oublient souvent de mentionner. Décryptage.
Un carport solaire, qu’est-ce que c’est ?
À mi-chemin entre un garage sans murs et une mini-centrale électrique, le carport solaire est une structure autoportante installée dans votre jardin, sur votre allée ou près de votre maison. Sur son toit ? Des panneaux photovoltaïques, capables de produire de l’électricité pour alimenter votre logement ou recharger une voiture électrique. C’est donc un double usage très séduisant : protection contre la pluie, la neige ou le soleil, tout en valorisant l’énergie solaire. La taille varie selon vos besoins : un abri pour une seule voiture mesure environ 20 m², mais certains modèles vont jusqu’à 40 m², surtout chez les professionnels ou les collectivités.
Inconvénient n° 1 : un espace au sol non négligeable
Installer un carport solaire, ce n’est pas comme poser un barbecue sur la terrasse ! Il faut de la place, parfois beaucoup. Un simple modèle pour une voiture exige au moins 5 mètres par 4, soit la taille d’une belle pièce à vivre. Et, ce n’est pas qu’une question de surface : il faut aussi prévoir l’orientation optimale, dégagée, sans trop d’ombres portées. Si votre terrain est petit ou en pente, ou si vous aviez prévu de planter un potager à cet endroit, ça se complique… Et, une fois installé, difficile de changer d’avis !
Inconvénient n° 2 : un coût supérieur aux panneaux classiques
Même si certains fabricants annoncent des tarifs « compétitifs », le carport solaire coûte plus cher à puissance égale que des panneaux posés en toiture. Pourquoi ? Parce que vous payez à la fois la structure, la pose, les panneaux, et parfois une borne de recharge intégrée. Résultat : comptez de 7 000 à 15 000 € pour un modèle complet, selon la puissance et les matériaux utilisés. À titre de comparaison, une installation photovoltaïque en surimposition sur toiture vous reviendra souvent 20 à 30 % moins cher.
Inconvénient n° 3 : des démarches administratives obligatoires
Installer un carport solaire chez soi, même s’il est joli et écolo, n’est pas exempt de paperasse. Pour un carport de plus de 20 m², un permis de construire est requis. En dessous de cette surface, une déclaration préalable de travaux suffit, mais elle doit être validée par la mairie. Et, si vous êtes en zone classée ou protégée, attendez-vous à quelques allers-retours avec les services d’urbanisme. Bref, ne pensez pas pouvoir tout faire en un week-end avec deux vis et trois panneaux !
Inconvénient n° 4 : une production d’électricité parfois décevante
Les vendeurs aiment vanter la rentabilité des carports solaires, mais attention aux conditions réelles d’ensoleillement. En fonction de l’orientation (sud idéale), de l’inclinaison des panneaux, des ombres (arbre, maison voisine…), le rendement peut-être largement en deçà des promesses. D’autant qu’un carport est souvent plus bas qu’une toiture de maison, ce qui peut nuire à la captation optimale du soleil, notamment en hiver.
Des inconvénients… mais également des avantages !
Soyons honnêtes : malgré leurs limites, les carports solaires ont aussi de solides atouts. D’abord, ils évitent les inconvénients des toitures classiques : pas besoin de percer une couverture ou d’avoir une charpente récente. Ensuite, ils s’installent souvent plus rapidement et peuvent être démontés si besoin. C’est aussi une solution parfaite pour ceux qui ne possèdent pas de toit bien orienté, ou qui veulent coupler l’abri à une mobilité plus verte.
Et, si vous produisez plus que vous ne consommez, vous pouvez revendre le surplus à EDF OA (Obligation d’Achat), ou stocker l’énergie avec une batterie domestique. Alors, prêts à investir dans un carport solaire ou pas encore convaincus par cette solution hybride ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !