Pollution marine : l’invention de cette poudre magnétique « révolutionnaire » pourrait changer la donne

Grâce à cette innovante solution sous forme de poudre, ces chercheurs peuvent se servir d’un aimant pour récupérer les particules de plastiques dispersées dans l’eau.

Les eaux accumulent des centaines de milliers de tonnes de déchets plastiques menaçant la vie des organismes qui y vivent. Alors que l’on peut facilement y percevoir de plus gros déchets tels que des bouteilles, des sacs en plastique, etc., il y existe également des microplastiques qui risquent grandement d’être ingérés par la faune marine. De nombreuses campagnes contre ce fléau ont déjà été mises en place, et en parallèle, les scientifiques s’activent afin de proposer les solutions correspondantes. Cette fois, ce sont des chercheurs de l’université RMIT d’Australie qui publient leur exploit. Ils revendiquent leur produit comme étant beaucoup plus efficace que les solutions développées auparavant.

D’où viennent les microplastiques dans les eaux ?

Les microplastiques sont de tout petits morceaux de plastiques invisibles ou à peine visibles à l’œil nu. Ce sont des éléments de très petite taille et qui, pourtant, prennent jusqu’à 450 ans pour se dégrader. Ils mesurent généralement moins de cinq millimètres et sont de couleurs rouge, bleue ou transparente. De manière générale, on peut classer ces éléments dans deux catégories. Il y a en premier lieu ceux que l’on appelle des microplastiques primaires. Ceux-ci représenteraient jusqu’à 31 % des microplastiques dans les eaux et y sont jetés tels quels. Les microdéchets dans la seconde catégorie sont des microplastiques secondaires. Ces derniers sont, pour leur part, issus de la dégradation des plus gros déchets. Dans tous les cas, ces polluants proviennent des êtres humains, même si les sources exactes ne sont pas encore toutes connues.

De la poudre organométallique

Ce produit est présenté sous la forme d’une poudre dispersable dans l’eau. Il s’agit en fait d’un matériau structuré en nanopiliers. Cet élément a la capacité de capturer à la fois les microplastiques et d’autres polluants éventuellement présents dans l’eau. Pour aller plus en détail, la poudre est constituée d’une structure organométallique ou MOF bidimensionnelle. Celle-ci est séparée par des nanopiliers d’oxyde de fer renfermé dans du carbone. Cette constitution permet de multiplier les sites actifs et, particulièrement, cela vous permet de récupérer facilement la poudre chargée de polluants, bien qu’elle ait déjà été dissoute dans l’eau. Pour ce faire, il suffit d’utiliser un aimant. Il faut savoir que, grâce à cette technique, l’action « nettoyante » n’occasionne aucune apparition d’un autre type de polluants secondaires.

Muhammad Haris et le professeur Nicky Eshtiaghi (de gauche à droite) avec le matériau magnétique qu'ils ont développé.
Muhammad Haris et le professeur Nicky Eshtiaghi (de gauche à droite) avec le matériau magnétique qu’ils ont développé. Crédit photo : RMIT University

Une efficace solution

Comme le rapporte le site de l’Université RMIT, les auteurs du projet confirment que leur produit serait en mesure d’éliminer les microplastiques, dont la taille est 1 000 fois plus petite que les plus petits morceaux détectables par les stations d’épuration. Par ailleurs, l’efficacité du produit a été bel et bien prouvée par les tests qu’ils ont menés. D’après les essais, la poudre est parvenue à éliminer jusqu’à 100 % des polluants, et ce, en seulement une heure. Cette même poudre a été utilisée sur six cycles et a toujours fait preuve d’efficacité d’ordre de 90 %. À la suite de ces résultats prometteurs qu’ils ont obtenus, les chercheurs sont désormais à la recherche d’un partenariat industriel.

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Source
InceptiveMindRMIT Australia

Miotisoa RANDRIANARISOA

De nature curieuse, j'aime particulièrement écrire sur la médecine, l'environnement et la nouvelle technologie !

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