Des chercheurs ont réussi à faire fonctionner une turbine à gaz avec de l’hydrogène pur, et c’est révolutionnaire !

En Norvège, des chercheurs ont réussi à faire fonctionner une turbine à gaz en utilisant de l’hydrogène comme carburant. Il s’agit d’une avancée qui pourrait changer l’avenir de ce type de moteur.

La propulsion à l’hydrogène est au cœur de l’actualité ces temps-ci. Les projets relatifs à l’utilisation de ce combustible comme carburant pour faire fonctionner nos machines se multiplient. Les initiatives ne manquent donc pas en ce qui concerne la recherche et le développement de technologies censées permettre de généraliser l’utilisation du H2 dans les avions, les voitures, les motos ou encore les bateaux. À ce propos, une équipe de chercheurs de l’université norvégienne de Stavinger vient de publier un rapport décrivant une avancée qui s’annonce à la fois originale et prometteuse.

La phase test a déjà commencé

Le groupe de recherche, dirigé par le professeur Mohsen Assadi, affirme dans un communiqué avoir établi un nouveau record en ayant réussi à mettre au point une turbine à gaz fonctionnant complètement à l’hydrogène. Ce qui est d’autant plus agréable, c’est le fait que leur technologie est en cours de test depuis la mi-mai. Les chercheurs se disent satisfaits des résultats obtenus jusqu’ici. Dans le cadre de l’essai, l’équipe utilise une turbine à gaz alimentée par de l’hydrogène pur. L’installation produit non seulement de la chaleur, mais aussi de l’électricité et de l’eau chaude pour le chauffage hydronique.

L'hydrogène vert
Photo d’illustration non contractuelle. Crédit photo : Shutterstock / Audio und werbung

Fonctionnant sur les infrastructures existantes

Certes, le professeur Assadi reconnait que l’efficacité énergétique de leur dispositif n’est pas encore optimale, mais il s’attend à ce qu’elle s’améliore au fur et à mesure que les essais progresseront. L’autre avantage de ce système concernerait aussi la possibilité d’utiliser les infrastructures existantes. Toujours selon les explications des chercheurs de l’université de Stavinger, les essais ont notamment permis d’adapter le réglage de la chambre de combustion au nouveau carburant, c’est-à-dire l’hydrogène.

« Nous avons établi un record mondial de combustion d’hydrogène dans des micro-turbines à gaz. Personne n’avait été capable de produire à ce niveau auparavant (…) L’efficacité du fonctionnement de la turbine à gaz avec de l’hydrogène sera légèrement inférieure. Mais le grand avantage est de pouvoir utiliser l’infrastructure qui existe déjà. Les recherches de l’équipe ont porté non seulement sur le réglage de la chambre de combustion pour l’hydrogène, mais aussi sur l’adaptation du système d’alimentation en carburant et de l’infrastructure de gaz naturel existante pour traiter ce gaz très différent« . Professeur Assadi

Un projet prometteur

Le principal intérêt de ce projet réside donc dans le fait que l’équipe a développé une technologie permettant de prolonger la durée de vie des turbines à gaz existantes en faisant en sorte qu’elles fonctionnent à l’hydrogène. Bien entendu, il s’agit d’une initiative particulièrement prometteuse en ces temps où nous devons impérativement réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Mais comme on l’évoque souvent, le passage à l’hydrogène ne sera pas bénéfique à l’environnement que lorsqu’on aura trouvé une solution pour rendre écologique le processus de production du combustible, c’est-à-dire en recourant à des sources d’énergie renouvelable pour l’électrolyse.

« L’efficacité du fonctionnement de la turbine à gaz avec de l’hydrogène sera un peu moindre. Mais le grand avantage est de pouvoir utiliser l’infrastructure qui existe déjà. En outre, aucune émission de CO2 n’est associée à cette production d’énergie (…) Premièrement, un certain effort est nécessaire pour s’assurer que les infrastructures gazières existantes peuvent gérer l’hydrogène au lieu du gaz naturel. » Professeur Assadi

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

3 commentaires

  1. Mais le soucis de l’hydrogène, ce n’est pas juste sa production chers Mrs, c’est aussi son transport et son stockage. Obligé de mettre ce gaz sous pression pour en avoir une quantité convenable ( le ratio en énergie pour le pressurisée n’est vraiment pas terrible, genre pour 2 w, tu en perds 1 pour la compression). Ensuite, le stockage, des bouteilles très lourdes, pas évident pour les voitures….de plus, l’hydrogène a pas mal de fuite, même dans le meilleur stockage du monde on en perd, c’est sa nature…en sachant que l’hydrogène non consomme est un gaz à effets de serre extrêmement fort. C’est un non sens de vouloir le démocratiser a tous prix. Les seuls lieux vraiment intéressants pour cet energie sont : pour le lancement des fusées, pour les îles françaises coupés de la métropole ( Martinique, réunions etc, énergie électrique produite grâce à l’excédent énergétique des turbines sous marines en surnombre), et enfin pour les bateaux . L’hydrogène permettera de ne pas à dégazer et défoncer nos océans et sera dispo sur toutes les îles françaises, et vu que l’on est vraiment bien en terme de territoire marin, la CMA cgm sera bien contente de ce passer d’un pétrole toujours plus cher…

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