uri-NOIR, une pissotière murale alimentée par les gouttières pour réduire les incivilités urbaines

Pour mettre un terme au fléau des rues de la pisse à Bordeaux, trois citoyens locaux ont conçu l'Uri NOIR, un urinoir connecté ingénieux  connecté aux gouttières.

Les hommes ont la faculté de pouvoir uriner debout, simplement en se positionnant contre un mur ! Cette fâcheuse habitude de certains individus de la gent masculine a tendance à irriter les riverains de certaines rues, ce que l’on peut aisément comprendre ! Dans la plupart des villes de France, il existe ce que les riverains excédés baptisent les « rue de la pisse » ! À Paris, la palme est décernée à la rue Richomme dans le 18ᵉ arrondissement, à Lyon, c’est la Rue Basse-Combalot à la Guillotière dans le 7ᵉ arrondissement. Et, à Bordeaux, la rue Saint-Éloi est celle qui récolte le plus d’urine dans la ville. Pour tenter d’endiguer ce phénomène plus que désagréable, trois Bordelais ont inventé un dispositif génial, l’Uri NOIR, une pissotière connectée aux gouttières, testé l’année dernière dans ladite rue. Présentation.

La rue Saint-Éloi à Bordeaux, un calvaire pour les habitants !

Cette petite rue se trouve dans le centre de Bordeaux, elle est située à l’abri des regards et plutôt étroite, l’endroit rêvé pour satisfaire une envie pressante. Coincée entre les bars du quartier, et le place Fernand Lafargue, cette rue sert de « point de vidange » aux clients des bars, et par ailleurs aux sans-abris qui y ont élu domicile ! Pour en attester, il n’y a qu’à flairer l’odeur d’urine qui se dégage dès l’arrivée par la rue Saint-James… Et, les riverains n’en peuvent plus, comme l’abbé Grégory Lutz-Weist, qui voit le mur de son église constamment arrosé d’urine sauvage !

Une idée simple, mais redoutablement efficace.
Une idée simple, mais redoutablement efficace. Crédit photo : Yves Simone

D’où est venue l’idée de l’uri-NOIR ?

Pour preuve du besoin dans cette ville, le président de l’association des commerçants, Christian Baulme également propriétaire du magasin Brico Relais situé à quelques encablures de la rue, a participé au financement de cette invention. Pour traiter ce problème, trois Bordelais ayant une parfaite connaissance du problème ont imaginé une solution, qui éviterait de monopoliser un agent jour et nuit pour éviter les flots d’urine. Maxime Lis, designer indépendant, et Yves Simone, guide touristique à Bordeaux, ont alors imaginé un système qui canalise les urines. Pour que cette rue Saint-Éloi redevienne agréable, il fallait trouver une solution, car compter sur le civisme des habitués relevait de l’utopie.

L’uri-NOIR qu’est-ce que c’est ?

L’uri-NOIR est donc une latrine qui se relie à la gouttière du bâtiment pour utiliser les eaux de pluie comme chasse d’eau écologique. Le dispositif utilise ensuite le réseau d’égouts de la ville pour évacuer les eaux usées, explique l’un des inventeurs au journal Actu.fr. Concrètement, cet urinoir d’un nouveau genre s’est trouvé fixé sur la gouttière de l’église Saint-Éloi durant les trois premières semaines de juin de l’année dernière. Ces semaines à Bordeaux sont celles de nombreuses festivités, où généralement l’alcool coule à flots. Et, cet alcool, il faut bien l’évacuer quelque part ! L’abbé, aux premières loges, atteste que le dispositif a fonctionné et qu’en quelques jours, il y avait moins d’urine dans la rue, cependant, l’odeur, elle, est restée, probablement ancrée dans les bâtiments.

Après quelques semaines, l’uri-NOIR a été retiré afin de ne pas habituer les personnes à uriner dans la rue. C’est un regret pour Christian Baulme qui voyait là une solution pour endiguer ce phénomène. Ces quelques semaines de tests ont tout de même attiré l’attention de certains élus qui devaient étudier le concept en septembre de l’année dernière. À l’heure où nous écrivons ces lignes et contre toute attente, le projet n’a pas abouti et c’est bien dommage, mais il pourrait sans doute intéresser d’autres municipalités avec les beaux jours qui reviennent ? Un projet à suivre, donc. Pour plus d’informations, vous pouvez vous rapprocher de Christian Baulme, Maxime Lis et d’Yves Simone. Que pensez-vous de cette étonnante invention ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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