Moins résistant face aux épidémies et à la famine, l’homme est le « sexe faible », explique la science

Le sexe faible serait finalement peut-être bien le sexe fort, si l'on en croit plusieurs études scientifiques, tant au niveau génétique que comportemental.

Depuis toujours, les femmes sont qualifiées de « sexe faible » par rapport aux hommes, et ce sont aussi les femmes que l’on qualifie de « deuxième sexe », la première place revenant au sexe masculin. Des chercheurs se sont penchés sur la question, et leurs résultats pourraient déplaire à certains hommes qui se croient supérieurs aux femmes…

Une étude américaine publiée par l’université de Duke, en Caroline du Nord, vient de faire voler en éclat cette croyance, et le sexe faible n’est finalement peut-être pas celui que l’on imagine: en bref, les femmes vivraient plus longtemps que les hommes, et elles seraient aussi plus résistantes aux maladies. Certains facteurs expliquent cette différence.

Un début d’explication venue du XIXème siècle

L’étude américaine revient sur les taux de survie de certaines populations en temps de crise, et notamment sur les victimes des famines en Suède, Irlande ou Ukraine sur les trois siècles derniers, ou encore sur des épidémies de rougeole en Islande, entre 1846 et 1882.

Ces circonstances dramatiques ont évidemment provoqué de nombreuses victimes, hommes, femmes et enfants. Mais selon les scientifiques, le taux de mortalité des hommes était supérieur à celui des femmes.

Entre 1820 et 1843, les anciens esclaves d’Amérique retournaient au Libéria, avec une espérance de vie plus que courte… Pourtant les garçons avaient une espérance de vie plus faible (1.68 an) contre 2.23 ans pour les filles.

L’explication de l’auteure de l’étude

Virginia Zarulli, auteure principale de l’étude, explique que cette résistance féminine pourrait être liée à la génétique et aux hormones. La testostérone (hormone masculine), augmenterait le risque de mortalité dans certaines conditions. Mais elle serait aussi responsable du comportement de certains individus masculins…

Comme se montrer un peu trop téméraire au volant d’une voiture, ou se battre avec d’autres « mâles ». Ces comportements à risque augmenteraient le nombre de morts soudaines chez les hommes.  Les femmes étant (presque) dépourvues de testostérone, elles seraient donc moins à même de prendre des risques inconsidérés.

Mais aussi, un ADN dégradé

Jean-François Lemoine, médecin, explique quant à lui que ce serait le chromosome Y, présent uniquement chez les hommes, qui se dégraderait plus vite que le chromosome X. Il explique dans une interview sur PourquoiDocteur.fr que « le chromosome Y est une véritable ruine qui n’arrête pas de perdre ses gênes au fil de ses millions d’années d’existence ». Le chromosome féminin (X) serait 80 fois plus grand que le chromosome Y, et contiendrait 500 fois plus de gènes que son homologue masculin.

La femme possédant deux chromosomes X, ils peuvent ainsi « s’aider » mutuellement et « se réparer »; ce qui n’est pas le cas chez l’homme qui possède un chromosome Y et un chromosome X, qui ne peuvent pas interagir entre eux.

l’espérance de vie des hommes et des femmes
Infographie tirée de l’étude « Les femmes vivent plus longtemps que les hommes, même lors de graves famines et épidémies ». Crédit photo : pnas.org

Selon les derniers chiffres de l’INSEE, l’espérance de vie des hommes est de 79.2 ans contre 85.3 pour les femmes. Et s’i y a encore quelques années, cette différence pouvait s’expliquer par les guerres ou des métiers plus pénibles, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. Les femmes seraient donc plus résistantes que les hommes, n’en déplaise à la gent masculine, et c’est la science qui le dit.

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Source
Ouest-France.frpourquoidocteur.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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