À travers le monde, la décarbonation du transport aérien s’effectue progressivement aujourd’hui. Certaines entreprises dans l’aéronautique et l’aviation cherchent des moyens viables pour remplacer le kérosène, qui est particulièrement polluant. En effet, un litre de kérosène rejette environ 9 kg de CO2, ainsi que de l’oxyde d’azote et des particules fines dans l’atmosphère. Jusqu’à présent, il reste encore le carburant le plus utilisé dans les avions à turbo-propulsion, les hélicoptères à moteurs à turbines et les jets militaires ou privés. Mais avec la lutte contre le dérèglement climatique qui s’avère urgente, cela devrait changer d’ici quelques années.
Certains ingénieurs proposent d’électrifier les aéronefs, d’autres s’orientent vers les carburants zéro carbone comme l’hydrogène. Le projet de développement d’eVTOL à hydrogène de l’AMSL Aero s’inscrit notamment dans cette démarche de recherche de solutions de décarbonation de l’industrie aérienne. Cet avion modulable et polyvalent pourrait être utilisé pour le transport de passagers et de marchandises, ainsi que l’évacuation de patients ou d’autres situations d’urgence. Découverte.
Un avion à huit moteurs fonctionnant comme un hélicoptère
L’Agence australienne pour les énergies renouvelables (Arena) a octroyé un financement de 5,43 millions de dollars australiens à la start-up AMSL Aero, afin de réaliser ce projet de développement d’aéronef à l’hydrogène. Grâce à cette subvention, cette entreprise pourra accélérer les travaux de conception, de construction et de certification de l’eVTOL Vertiia. Il est bon de noter qu’elle a également obtenu un soutien supplémentaire du gouvernement par l’intermédiaire du programme « Emerging Aviation Technology Partnerships ». Cet appareil fonctionnera sur le même principe qu’un hélicoptère. Il sera propulsé par huit moteurs apparents, installés comme des bancs de stade. Avec sa carrosserie en forme de goutte d’eau et ses cadres interconnectés, il est inspiré en partie du concept du cerf-volant « boîte » de l’inventeur Lawrence Hargrave.
Une solution de transport aérien propre et moins coûteuse
Grâce à la conception ingénieuse des ailes de l’appareil, la traînée sera limitée, maximisant ainsi sa vitesse et son efficacité. Si tout se passe bien, cet avion à hydrogène devrait présenter une autonomie de 1 000 km, en volant à une vitesse de 300 km/h. Son coût d’exploitation sera réduit jusqu’à 70 % par rapport à celui d’un hélicoptère. Il s’agit de l’une des solutions de transport aérien les plus propres du pays. C’est d’ailleurs le premier projet de l’Arena dans le secteur de l’aviation, alimenté à l’hydrogène. Selon Darren Miller, directeur général de cette agence, ce projet constitue un bon exemple pour les innovateurs australiens qui participent activement à la transition vers l’énergie nette zéro. Ce nouvel avion représente une perspective prometteuse pour réduire à la fois les émissions de CO2 et les coûts de transport aérien en Australie.
Un moyen de transport polyvalent
D’après l’entreprise qui l’a conçu, l’eVTOL Vertiia disposera d’un intérieur modulable, le rendant ainsi polyvalent. D’ailleurs, sa cellule pourra être ajustée en fonction des situations. Ainsi, cet appareil pourra notamment faire office d’une ambulance aérienne ou d’un moyen de transport de passagers et de marchandises en Australie. Il peut aussi être adapté à des situations spéciales et urgentes telles que la lutte contre les incendies de forêts.
Sur les photos qui donnent une idée sur le design et la configuration de cet aéronef, on peut le voir avec un brancard et trois sièges ou avec cinq sièges. Pour avoir plus d’informations sur cette innovation, rendez-vous sur vertiia.com. Que pensez-vous de cette voiture volante ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .