Ces inventions (sous-estimées) permettent de faire d’énormes économies d’eau à la maison et au jardin

Récupérer l'eau de pluie ou l'eau froide de la douche ne sont pas à négliger, mais sont plutôt une aubaine pour pallier les futures sécheresses annoncées. Voici quelques inventions qui pourraient vous aider à faire de conséquentes économies sur vos factures et à ne plus gaspiller cette précieuse ressource malheureusement épuisable !

Le mois de mars 2023 n’aura pas failli à sa réputation, les giboulées ont été bien présentes. Si vous possédez déjà un récupérateur d’eau de pluie, vos réserves se sont sûrement quelque peu remplies. Tant mieux, vous aurez de quoi arroser votre jardin pour les prochaines semaines. En revanche, si vous ne possédez pas encore de système de récupération des eaux de pluie, c’est peut-être le moment d’y penser. En effet, certains départements se trouvent déjà en « arrêté sécheresse », les arrosages, lavages et remplissages de piscine sont interdits. Et avec l’été qui arrive, cela ne devrait pas s’arranger. Quels sont les différents types de récupérateurs d’eau de pluie et de douche ? Combien pouvez-vous économiser sur votre facture d’eau grâce à ces systèmes ? On vous explique tout !

Quels sont les différents types de récupérateurs d’eau de pluie ?

Pour récupérer l’eau qui tombe du ciel, mais qui n’est pas consommable pourtant, on le rappelle, trois types de récupérateurs existent. Tout dépendra de votre utilisation et de votre budget.

  • Les récupérateurs aériens s’installent dans votre jardin, raccordés à une gouttière de toit, offrant une capacité de 200 à 2 000 l. Ils sont souvent fabriqués en polypropylène, un matériau résistant aux intempéries et disponibles sous diverses formes et coloris. Parfois, ils sont peu esthétiques, même si les fabricants travaillent sur le sujet. Au pire, il est toujours possible de les cacher derrière une haie d’arbustes ou de fabriquer un coffrage en bois peint.
  • Les cuves enterrées ou semi-enterrés sont un autre moyen de récupérer l’eau de pluie. Si vous avez un petit jardin ou une utilisation peu fréquente, ce système ne sera pas adapté à vos besoins. Avec une contenance de 1 500 à 5 000 l. Elles se destinent aux plus grands jardins ou à ceux qui souhaitent diriger l’eau de pluie vers la chasse d’eau des WC ou l’alimentation de leur lave-linge. Pour ce type d’installation, il vaut mieux s’adjoindre les services d’un professionnel. En fonction de la nature du sol, la fondation de la cuve enterrée ne sera pas la même !
  • Les réservoirs souples sont la troisième option pour récupérer de l’eau de pluie. Ils se présentent comme un gros ballon, qui se gonfle au fur et à mesure du remplissage. Ils sont peu populaires, mais cette solution existe malgré tout.

Quelle quantité d’eau puis-je récupérer ?

On sait qu’un mètre carré de toiture peut recueillir de 500 à 600 l d’eau par an, un volume à multiplier par la surface de votre toiture. Pour une toiture de 150 m², avec 750 mm d’eau chaque année, on récupère environ 750 l par m² et par an. Soit approximativement 110 m³ d’eau qui seront économisés chaque année. Bien entendu, cela dépendra de votre région d’habitation. Par exemple, vous devriez récupérer plus d’eau de pluie, au-dessus de la Loire qu’en dessous.

Deux réservoirs d'eau de pluie pour recueillir l'eau de pluie et la réutiliser dans le jardin.
Deux réservoirs d’eau de pluie pour recueillir l’eau de pluie et la réutiliser dans le jardin. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Un récupérateur d’eau de pluie, comment ça marche ?

Qu’ils soient enterrés, souples ou aériens, les récupérateurs d’eau de pluie fonctionnent toujours de la même manière. La cuve du récupérateur est toujours alimentée par un toit (ou presque) et reliée à une gouttière. L’entrée d’eau du réservoir est toujours équipée d’un filtre, permettant d’empêcher les plus gros débris (brindilles, feuilles mortes, etc.) de se déposer au fond de la cuve. Quant aux particules les plus fines, elles tomberont au fond de la cuve grâce à un dispositif anti-remous qui assure la clarté de l’eau pompée lors de la distribution. Les particules en suspension, en surface, sont évacuées grâce à un siphon de trop-plein. La distribution ou le pompage de l’eau récupérée peut se faire de plusieurs manières :

  • Grâce à un robinet installé sur la partie basse de la cuve.
  • Grâce à une pompe pour les cuves enterrées, qui enverra l’eau vers le raccordement à la maison, si celle-ci est branchée sur vos toilettes ou sur votre lave-linge.

Quels sont les prix d’un récupérateur d’eau de pluie ?

Une question à laquelle il est évidemment difficile de répondre, tant les prix varient en fonction de plusieurs critères. Cela dépendra notamment de la marque, du modèle, de la contenance, du système enterré ou aérien, etc. Les récupérateurs d’eau de pluie aériens coûtent entre 50 et 500 € environ. Quant aux installations de cuve enterrée, il faut compter entre 500 et 7 000 €. On constate bien l’écart entre ces prix proposés, mais les dispositifs ne partagent pas non plus les mêmes utilisations. Attention, ces fourchettes de prix correspondent aux réservoirs seuls. Au budget final, il faudra donc ajouter les frais d’installations et les accessoires (gouttières, raccords, etc.). Vous en trouverez de nombreux modèles sur Amazon ou dans vos enseignes de bricolage comme Leroy Merlin ou encore Castorama.

L’eau de pluie, source d’inventions

Économiser l’eau potable devient un enjeu mondial et les inventions axées sur ce sujet se multiplient. Certaines sont des inventions récentes, d’autres plus anciennes, mais elles partagent toutes le même objectif : réduire notre consommation d’eau potable et, par conséquent, son gaspillage. Se raréfiant, l’eau coûte cher ! D’ailleurs, le 30 mars dernier, le président de la République Emmanuel Macron annonçait un futur « Plan Eau ». À l’avenir, une différence s’effectuera entre les petits consommateurs d’eau et les gros, qui devraient voir le prix du mètre cube beaucoup plus cher. Une décision qui fera sans doute grincer quelques dents, mais qui peut permettre, à ceux qui gaspillent de l’eau, de prendre conscience de sa préciosité ! Quelques inventions autour de l’eau à découvrir immédiatement.

Récup’Eau, l’invention d’un adolescent de 17 ans

En 2020, lorsqu’il invente son système d’économie d’eau, Éthan Gély a seulement 17 ans. Ce lycéen de Quincey (Haute-Saône) a eu l’idée d’un récupérateur d’eau, pour ne plus gaspiller l’eau perdue de la douche. Son idée lui vient tout simplement du constat du gaspillage d’eau froide en attendant l’eau chaude à chaque douche. Il invente alors un petit programme fondé sur un capteur de température : le Récup’Eau.

En réalité, il s’agit d’une électrovanne reliée à un capteur de température. L’eau froide est renvoyée vers une bonbonne. Dès qu’elle atteint la température idéale pour la douche, elle est redirigée vers le pommeau de douche. Pour son invention, Éthan avait reçu le 1ᵉʳ prix du magazine Sciences et Vie Junior en 2020. Retrouvez notre article complet sur l’invention du Récup’Eau.

ATL 59, le collecteur de pluie urbain

Cette invention nous vient du Mexique et a été sélectionnée parmi les 20 finalistes du célèbre concours d’innovation James Dyson Award. Elle entend résoudre la problématique du « Jour Zéro », jour où il n’y aura plus d’eau potable dans la ville de Mexico. Iván Aaron López et Brizeth Garcia Diaz ont inventé un système qui facilite la collecte des eaux de pluie, en milieu urbain. Reconnaissons que les récupérateurs s’adressent normalement aux habitants possédant un jardin. L’ATL 59, lui, se destine à ceux qui n’en ont pas !

L'invention d'un récupérateur d'eau de pluie de fenêtre.
L’invention d’un récupérateur d’eau de pluie de fenêtre. Crédit photo : Iván Aaron López et Brizeth Garcia Diaz

Les inventeurs de l’ATL-59 veulent rendre les économies d’eau accessibles à tous et surtout faciles. Le système inventé par les deux Mexicains se compose d’un collecteur de pluie, d’un système d’économie de douche et de récipients. Le collecteur s’installe sur le balcon, dispose de trois couches de filtres, dans l’optique de rendre l’eau de pluie utilisable dans la maison (WC, lave-linge, nettoyage des sols). Il fonctionne sur le même principe qu’un récupérateur de jardin, mais s’adapte aux balcons ou terrasses, en ville. Selon les informations données par les inventeurs, ATL 59 permettrait d’économiser jusqu’à 20 000 l par an pour une famille de quatre personnes. Retrouvez notre article complet sur l’invention de l’ATL 59.

Plusdo, un autre récupérateur pour l’eau perdue de la douche

Plusdo, c’est l’invention de Tony Lemonnier, un habitant de la région du Mans. Une invention qui semble simple, voire simpliste, mais à laquelle il fallait y penser. L’eau perdue de la douche attise tous les cerveaux des inventeurs. Nous perdons entre 3 et 6 l d’eau, à chaque fois que nous ouvrons le robinet de la douche ! Un gaspillage monumental que l’on pourrait facilement éviter.

Tony Lemonnier invente un récupérateur d'eau froide pour la douche.
Tony Lemonnier invente un récupérateur d’eau froide pour la douche. Crédit photo : Tony Lemonnier / Plusdo

Justement, le Plusdo vient nous procurer une solution simple et pratique. Il se compose d’une jarre, surmontée d’un col adapté au pommeau de douche. À l’ouverture de l’eau, posez seulement le pommeau sur le col pour que l’eau froide soit récupérée. Une fois la douche terminée, il suffit d’utiliser le Plusdo comme un arrosoir, par exemple, grâce au col du jarre disposant d’un bec verseur. Vous pourriez aussi remplir aisément le réservoir de votre chasse d’eau ! Retrouvez notre article complet sur l’invention de Plusdo.

Le Chovechuva, un système qui transforme l’eau de pluie en eau potable

Rappelons qu’en France, ansi que dans de nombreux pays du monde, il est formellement interdit de consommer de l’eau de pluie, que ce soit pour la boire ou pour cuisiner. Le Chovechuva est une invention brésilienne, filtrant directement l’eau de pluie qui ruisselle des toits. Un véritable atout dans un pays qui manque parfois d’accès à l’eau potable. Au Brésil, c’est actuellement le seul système autonome (sans électricité) qui permet de traiter les eaux de pluie et de les rendre potables.

L'invention d'un système de filtration de toiture autonome qui transforme l’eau de pluie en eau potable.
L’invention d’un système de filtration de toiture autonome qui transforme l’eau de pluie en eau potable. Crédit photo : Chovechuva

Chovechuva est un système qui va filtrer les plus gros débris, ainsi que le calcaire, afin d’ajuster le pH de l’eau de pluie, plus acide que celui de l’eau consommable. L’eau est filtrée plusieurs fois, par le biais de pastilles de chlore, puis par un autre système de filtration pour la débarrasser des plus petites impuretés. Une fois l’eau de pluie nettoyée et potabilisée, elle est stockée dans des cuves souterraines, reliées au réseau des habitations. Les cuves peuvent également être installées au centre des villages afin d’offrir un point d’eau potable commun à tous les habitants. Retrouvez notre article complet sur l’invention du Chovechuva.

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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