Vous le savez peut-être, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) entrera en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2024 pour les particuliers. Cette loi comporte plusieurs actions à mener contre le gaspillage alimentaire et se décline en cinq grands axes : « sortir du plastique jetable, mieux informer les consommateurs, lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire, agir contre l’obsolescence programmée et mieux produire ». Dans ces axes, il en est un qui va s’imposer à chaque foyer, mais qui pose quelques questions : le tri et le recyclage des biodéchets. Est-ce le compostage qui est obligatoire ? Est-ce le tri des biodéchets ? Quelles sont les obligations de chacun (particulier, collectivités) ? Et quelles sont les sanctions encourues ? On vous explique tout !
Qu’est-ce qui est obligatoire au 1ᵉʳ janvier prochain ?
Nous entendons souvent dire que le compostage va devenir obligatoire pour les particuliers. Or, il faut nuancer cette affirmation. En effet, les foyers devront désormais trier leurs déchets alimentaires. Toutefois, les réelles obligations concernent les collectivités qui devront proposer une solution à chaque foyer pour trier leurs biodéchets. Bien entendu, le plus simple est de distribuer gratuitement des composteurs de jardin ou de cuisine. Cependant, tout le monde ne possède pas un jardin. De plus, certains ne souhaitent pas disposer d’un composteur, par crainte des odeurs par exemple.
Les communes ou agglomérations devront donc mettre en place des solutions pour composter les déchets alimentaires. Cela pourra se traduire par des bornes d’apports volontaires ou des composteurs partagés. La collecte sera aussi à la charge des collectivités. Ainsi, ce n’est pas le compostage qui est obligatoire pour les particuliers, mais une solution pour trier leurs biodéchets. Et celle-ci est apportée par les communes ou collectivités. À l’évidence, cela oblige les particuliers à trier leurs biodéchets, mais non pas à les traiter eux-mêmes.
Comment composter chez soi ?
Le composteur de jardin ou de cuisine permet de faire son compost à la maison. Pour être efficace, le compost doit être composé à 50 % de déchets humides et à 50 % de déchets secs. Les déchets humides sont les épluchures de légumes ou les résidus de tonte. Les déchets secs regroupent les mouchoirs ou serviettes en papier, les coquilles d’œufs ou les copeaux de bois par exemple.
Le tas de composts doit également être aéré, soit mélangé régulièrement. Il est conseillé d’ajouter des vers lombricomposteurs pour accélérer la décomposition des aliments. D’ailleurs de nombreux animaux vivent dans le compost, et ils ont tous leur importance. Si vous ne souhaitez pas avoir un composteur dans votre jardin, investissez dans un « bio seau », que vous pourrez vider dans la borne d’apport volontaire de votre commune. Pour réduire encore vos déchets et éviter les relents désagréables, vous pouvez aussi investir dans un déshydrateur de déchets alimentaires.
Quelles seront les sanctions encourues ?
Concrètement, il va être difficile de pister tous les foyers pour savoir s’ils trient, ou non, leurs biodéchets. De plus, une période de transition devrait être accordée pour se mettre en conformité, comme ce fût le cas pour la Loi Montagne. Une fois la période de transition dépassée, l’amende sera de 35 €, puis de 75 € en cas de récidive. Cela fait cher le kilo de biodéchets, non ? Retrouvez les composteurs de jardins, disponibles sur Leroy Merlin, Castorama ou Amazon.
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