Low Tech : deux amis se lancent le défi de vivre dans une Tiny House autonome en Bretagne

10 mois dans une tiny house, hors réseau, à Concarneau, c'est l'incroyable défi de deux amis qui voulaient prouver que le confort mental devait primer sur le confort matériel !

Le We Love Green Festival qui se déroulait à Paris les 4 et 5 juin dernier s’est retrouvé sous les orages et a dû être évacué dans la journée du samedi 4 juin… Ce même jour, devait se tenir une conférence sur le retour d’une expérience menée par Pierre-Alain Lévêque et Clément Chabot, deux ingénieurs qui ont décidé de vivre dans une tiny house et hors réseau pendant un an, à Concarneau. Leur défi était donc de vivre pendant 10 mois dans une mini maison autonome de 14 m², mais également de mettre en place des technologies peu coûteuses et écologiques. Une manière de prouver que la « low tech » est possible… A condition d’être ingénieux et créatifs ! Découvrez leur expérience.

La Low Tech c’est quoi ?

Le mode de vie Low Tech prône une vie sobre, moins énergivore qu’un mode de vie High Tech. Cela ne veut pas dire que ceux qui pratiquent ce concept vivent comme au Moyen-Âge, mais juste qu’ils cherchent des solutions pour se passer de la technologie en fonction de leurs besoins. Pour les deux ingénieurs, technologie rimerait plutôt avec toilettes sèches et garde-manger plutôt qu’avec WC connectés ou réfrigérateur américain. Dans leur tiny house, ils avaient le confort nécessaire mais pas de superflu, c’est-à-dire, deux chambres sur mezzanine, une cuisine équipée, un espace pour la douche, une terrasse et un coin salon, explique le site lemonde.fr.

Une Tiny House Low Tech
Crédit photo : LOW TECH LAB

Qu’ont-ils imaginé ?

Pierre-Alain Lévêque avait séjourné en 2012 au Bangladesh lors d’un service civique, puis entamé un tour du monde des initiatives low tech sur le catamaran Le Nomade des Mers, et enfin un tour de France de ces mêmes technologies. Pour mettre en pratique les solutions découvertes lors de son périple, il décide avec Clément Chabot, camarade de promotion, de construire une tiny house autonome et de l’habiter pendant 10 mois… Pour réaliser leur projet, ils commencent par réduire leur consommation d’eau à 30 litres par jour au lieu des 150 litres de la moyenne des Français. Pour cela, ils installent des toilettes sèches, font machine à laver commune chez des amis, et pratiquent la « douche rapide » ! Pour le reste de leurs besoins, ils récupèrent les eaux de pluie dans une cuve de 250 litres, et les filtrent. Ils soulignent que le temps pluvieux de la Bretagne les a bien aidés sur ce point !

Et ensuite, que font-ils avec l’électricité ?

Selon l’ADEME, le chauffage représente environ 28% de la consommation d’un logement. Ils choisissent donc une isolation thermique très forte pour réduire la consommation de chauffage. Les deux amis installent également un chauffage solaire lorsque le besoin se fait sentir. Ainsi, le mur noir, exposé au Sud, capte la chaleur derrière une vitre puis la diffuse dans la tiny house. Enfin, un poêle à bois vient apporter sa chaleur enveloppante pour les froides nuits d’hiver ! Réduire sa consommation électrique, c’est aussi se passer le plus possible d’un réfrigérateur… Pour ce faire, ils ont installé sur la façade Nord, la plus fraîche, un garde-manger qui leur permettait de ne brancher le réfrigérateur que pendant l’été.

Lintérieur de la Tiny House Low Tech
Crédit photo : LOW TECH LAB
Pierre-Alain Lévêque et Clément Chabot
Crédit photo : LOW TECH LAB

Retour à la High Tech ?

Et bien non, pas vraiment ! Si les deux acolytes ont repris une vie dans un habitat classique, ils ont finalement conservé quelques habitudes prises lors de leur expérience low tech… Ainsi, les toilettes sèches et le garde-manger ont été conservés par les deux hommes. Pour conclure, Pierre-Alain et Clément estime que leur expérience leur a permis de passer d’un « confort matériel » à un « confort mental ». Mais vivre en autonomie leur a aussi apporté le sentiment de satisfaction de voir que leurs charges s’élevaient à 150 € pour les dix mois, et ce, avec 3500€ d’investissement au départ. Comme quoi, tout est possible, ou presque !

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Source
Lemonde.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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