Le cancer colorectal serait favorisé par une consommation excessive de viande rouge

Consommer de la viande rouge est bon pour la santé, mais selon cette étude récente, en consommer plus de 150 grammes par jour favoriserait le développement du cancer colorectal ou cancer du colon.

L’institut national du cancer (INCa) estime que le cancer colorectal (ou cancer du côlon et du rectum) est l’un des plus fréquents en France. Il touche chaque année plus de 43 000 personnes et cause 17 000 décès. Dans plus de 80 % des cas, il provient d’une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse. De nombreuses études scientifiques sont réalisées chaque année, pour tenter de comprendre cette maladie !

La plus récente provient de la revue scientifique Cancer Discovery et tente d’identifier la relation entre la consommation de viande rouge* et le développement du cancer colorectal. Et elle révèle qu’il existerait bien un lien entre les deux, si la consommation de viande rouge est excessive. Explications.

L’étude en question

De plus en plus de médecins recommandent de diminuer sa consommation de viande rouge, au profit de la viande blanche ou du poisson. Les experts n’étaient pas persuadés de l’existence d’un lien entre la viande rouge et le cancer colorectal. Mais, cette étude vient étayer leurs hypothèses.

Les scientifiques ont pu identifier les dommages que causent une consommation excessive de viande rouge sur l’ADN. Cette étude estime cette manière de consommer comme cancérigène !

Le déroulement de l’étude

Marios Giannakis, oncologue au Dana-Farber Cancer Institute (Etats-Unis), et son équipe, ont séquencé l’ADN de 900 patients. Ces patients étaient tous atteints d’un cancer colorectal et sélectionnés dans un groupe de 280 000 personnes. Les tests portaient sur plusieurs années, par le biais de questions sur leur mode de vie et de leurs habitudes de consommation.

Puisque les questions portaient sur les années précédents la découverte de leur cancer, ils ne pouvaient pas savoir qu’ils allaient développer la maladie.

Les résultats de l’étude

Les analyses montrent pour la première fois une mutation de l’ADN spécifique appelée alkylation. Les cellules alkylation ne deviendront pas toutes cancéreuses, elle était également présente dans des échantillons sains.

Cependant, les chercheurs associent de façon quasi certaine cette mutation à la consommation excessive de viande rouge, avant la découverte du cancer colorectal. Pour les patients consommant beaucoup de volaille et de poisson, la mutation n’était pas présente. Marios Giannakis explique : « Avec la viande rouge, il y a des composés chimiques qui peuvent causer une alkylation »

En fait, ce serait à cause du fer et des nitrates très présents dans la viande rouge, que se ferait cette mutation. Cette mutation était également très présente dans une partie spécifique du colon, le colon distal. Les patients dont les tumeurs avaient la plus forte teneur en alkylation présentaient un risque mortel de 47%. Les plus hauts niveaux d’alkylation ont été constaté chez les patients mangeant plus de 150 grammes de viande rouge chaque jour !

Les scientifiques précisent qu’il ne s’agit pas de stopper la consommation de viande rouge, mais de diversifier le régime alimentaire. En consommant alternativement des viandes blanches, du poisson et de la viande rouge évidemment.

Le dépistage du cancer colorectal

L’INCa estime qu’un dépistage précoce et régulier du cancer colorectal permet de guérir dans 9 cas sur 10. L’importance du dépistage est capitale dans ce type de cancer. Depuis quelques années, la Sécurité Sociale propose à toutes les personnes de 50 à 74 ans sans facteur ni risque particulier, un dépistage à faire à domicile.

Une simple analyse des selles à renvoyer en laboratoire permet un dépistage simple et totalement pris en charge par l’Assurance Maladie à raison d’un test tous les 2 ans. Retrouvez toutes les informations sur le dépistage du cancer colorectal sur le site Ameli.fr !

*Cet article ne fait que relater les résultats de l’étude, il n’a pas vocation à prôner un régime alimentaire en particulier.

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Un commentaire

  1. Je crois que le sucre, quel qu’il soit, est responsable du cancer du côlon.
    Le cancer étant connu pour être une inflammation incontrôlée, le facteur inflammatoire est l’insuline même provoquée par ces substances sucrées (sucre, glucides , les carbohydrates en général).
    Et pour en revenir à la viande rouge, un animal dont la graisse est pleine d’oméga 6, est bien sûr un facteur inflammatoire.
    Mais chez un animal nourri avec des aliments riches en oméga 3, sa viande n’aura pas la même composition et n’aura donc pas le même effet cancérigène.
    C’est pourquoi, au printemps, si les volailles sont autorisées à se nourrir librement d’herbe fraîchement levée, leurs œufs seront pleins d’oméga 3 (gras), qui est un anti-inflammatoire, tout comme l’herbe dont elles ont été nourries.
    Je n’ai fait qu’esquisser l’idée et elle n’est pas exhaustive, et si je me trompe jusqu’ici, merci de me corriger. Merci.

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