Pellets, bûches, quels sont les effets de la fin du bouclier tarifaire sur le prix des autres modes de chauffage ?

Aurons-nous suffisamment de pellets cet hiver ? Seront-ils aussi chers que l'an passé ? De nombreuses questions se posent sur ces pellets devenus précieux !

La fin du bouclier tarifaire est effective au 1ᵉʳ août 2023, entraînant une nouvelle hausse de 10 % des tarifs réglementés. Cette augmentation représentera, en moyenne, 150 € d’augmentation pour chaque foyer français, mais aussi pour les entreprises. Les Français sont donc, logiquement, nombreux à se tourner vers de nouvelles alternatives, et notamment vers le chauffage au bois. Souvenez-vous de l’hiver dernier et de la ruée sur les pellets de bois, qui avaient rapidement provoqué une rupture de stock et une flambée des prix inconnue jusqu’alors. Mais alors, faut-il encore miser sur les pellets de bois ? Si oui, doit-on craindre une nouvelle pénurie ou de nouvelles ruptures ? Décryptage.

Les pellets de bois, moyen de chauffage préféré des Français ?

L’association Propellet, qui représente les professionnels du chauffage aux granulés de bois, encourage les particuliers à se tourner vers ce type de chauffage. Et ils sont nombreux à avoir suivi cette recommandation puisque les installations de poêles et de chaudières à granulés de bois ont connu une croissance significative en 2021, avec une augmentation de 50 % et 112 % respectivement. Une très forte augmentation des installations qui n’a pas été sans conséquence, puisque les pellets de bois ont grandement manqué et, surtout, fortement augmenté. Dès le déclenchement de la guerre en Ukraine et par peur de manquer, les consommateurs ont massivement commandé, épuisant les stocks partout en France. Sur l’année 2022, la demande a été six fois plus forte que sur les années précédentes. Ingérable pour les fabricants de pellets !

Faut-il commencer à stocker les granulés de bois pour le chauffage ?
Faut-il commencer à stocker les granulés de bois pour le chauffage ? Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Doit-on craindre de nouvelles ruptures de stocks de pellets ?

Il est quasiment impossible de répondre par l’affirmative ou la négative à cette question. En effet, personne ne peut prédire les futures commandes des utilisateurs de pellets de bois. À l’heure actuelle, la production française couvre 85 % des besoins nationaux, les 15 % restants étant importés d’Europe pour la plupart. Toutefois, pour répondre à la demande croissante, des fournisseurs étrangers ont été sollicités l’année dernière. Il faut savoir que pour répondre à cette forte demande, quatre nouvelles usines de production de granulés de bois sont en cours de lancement, ce qui devrait permettre une augmentation significative de la production. Propellet estime que la production sera de 2,3 millions de tonnes en 2023 pour une consommation de 2,6 millions de tonnes. De quoi, à priori, surseoir aux besoins des foyers français. Cependant, rien n’est acté et nous ne pouvons pas être certains que cette production suffira. Ajoutons que de nombreuses petites entreprises, comme parfois des élagueurs ou des scieries, se diversifient et ouvrent des filières de fabrication de pellets de bois.

Et qu’en sera-t-il du prix de la tonne ?

En 2021, une tonne de pellets se vendait autour de 300 €, puis en 2022, cette tonne avoisinait les 1 000 € au plus fort de la crise. Spéculation ou pas, c’est un autre débat que nous évoquions dans cet article. Actuellement, le prix se situe autour de 500 € la tonne. Propellet explique cette flambée des prix par plusieurs facteurs, dont une demande toujours croissante et une augmentation des coûts de production. Les coûts de production ont été affectés par la consommation d’électricité nécessaire dans le processus de fabrication, ainsi que par la hausse du coût des matières premières telles que le bois. Si l’électricité augmente encore, les pellets pourraient alors en subir les conséquences. Cependant, avec l’augmentation des sites de production, le prix devrait se stabiliser, sans jamais revenir à 300 € à cause des augmentations de l’électricité.

Historique des prix des pellets

Alors ? Les poêles à pellets, bonne ou mauvaise idée ?

La hausse des prix de l’électricité incite les consommateurs à chercher des alternatives. Le chauffage au bois et en particulier les granulés de bois émergent comme une option intéressante. Puisque la production de pellets augmente, le poêle à pellets reste donc une alternative écologique et économique aux chauffages au gaz ou électriques. Cependant, il est fortement conseillé de s’approvisionner dès maintenant pour l’hiver afin de s’épargner le stress des ruptures précédentes. On vous aura prévenu. Et vous ? Avez-vous changé votre mode de chauffage depuis la fin des tarifs réglementés ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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