5 anciennes inventions amérindiennes encore utilisées dans le monde moderne

Les vacances d'été, le ski en hiver ou même la sieste sous les pins : tout cela, nous le devons en partie aux incroyables inventions des Amérindiens. Plongeons dans l'histoire fascinante de cinq contributions marquantes.

Lorsque vous partez aux sports d’hiver, vous utilisez des lunettes de neige. Quand vous envisagez une sieste à l’ombre des pins, peut-être utilisez-vous un hamac ? Et pendant vos vacances d’été, peut-être avez-vous pratiqué le kayak en eaux vives ? Mais le saviez-vous que ces inventions nous venaient toutes des Amérindiens, comme la crosse ou encore les ponts suspendus ? Les Amérindiens sont une civilisation arrivée via le détroit de Béring à la fin de la dernière ère glaciaire, il y a environ 15 000 à 20 000 ans. Arrivés bien avant les Européens, on peut citer parmi eux les Aztèques, les Mayas ou encore les Incas, qui ont laissé un héritage impressionnant en matière d’architecture, d’agriculture, d’organisation sociale et d’inventions. Découvrez l’histoire de cinq inventions léguées par les Amérindiens.

Le hamac

Avant même que les Européens n’aient connaissance de ce concept, les peuples autochtones des Caraïbes avaient inventé le hamac. Les Tainos, membres du groupe Arawak, constituaient une communauté indigène d’Amérique centrale et des Caraïbes que Christophe Colomb rencontra lors de son arrivée sur les îles. Dans ses journaux, Colomb raconta avoir vu des autochtones allongés dans des « filets de coton » suspendus entre deux poteaux. Ces filets étaient confectionnés à partir de divers matériaux naturels trouvés dans leur environnement, puis tissés selon des motifs de nœuds variés. Le hamac ou lit surélevé maintenait les Amérindiens au frais lors des nuits humides et les protégeait des animaux sauvages tels que les serpents.

Le hamac fut inventé par les Amérindiens et servait notamment à se protéger des serpents lorsque l'on dormait.
Le hamac fut inventé par les Amérindiens et servait notamment à se protéger des serpents lorsque l’on dormait. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Le kayak

Ce petit bateau, que l’on utilise aujourd’hui pour des pratiques plutôt sportives ou à des fins de loisirs, lui aussi, a été inventé par les peuples autochtones de l’Arctique. Cette invention est, bien entendu, née du besoin de pouvoir pêcher pour se nourrir. Lors de leur invention, les kayaks étaient fabriqués avec du bois flotté et de gros os d’animaux pour sculpter un bateau étroit et fermé avec un trou suffisamment grand pour qu’une personne puisse confortablement y glisser. Pour les pagaies, les Amérindiens utilisaient des peaux de morse ou de phoque, naturellement imperméables. Utilisés pour la pêche ou la traversée d’étendue d’eau, les kayaks inventés par les indigènes de l’Arctique sont aujourd’hui « sport olympique » depuis 1936 sous l’appellation canoë-kayak.

Une scène de chasse au kayak inuit d'après une photo prise dans les années 1950.
Une scène de chasse au kayak inuit d’après une photo prise dans les années 1950. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Les lunettes de neige

Aujourd’hui, il est quasiment impensable de skier sans lunettes protectrices, la réverbération du soleil sur la neige est dangereuse pour les yeux. L’invention des lunettes de neige nous vient des Indiens Inuits et Yupik, des peuples autochtones de l’Arctique qui vivaient dans l’Alaska actuel. Lorsqu’elles ont été inventées, les lunettes de neige étaient sculptées dans du bois flotté, de l’os de baleine ou de l’ivoire de morse. Eh oui, il fallait faire avec les moyens du bord. Ils avaient également créé de petites fentes dans la matière pour conserver leur vision lors de la chasse ou de la pêche. Et à l’intérieur, ils installèrent un tissu sombre pour empêcher la réverbération du soleil. Grâce à cette invention, ils sont parvenus à réduire la cécité pour ce peuple exposé sans discontinuer à la neige et au soleil.

Lunettes de protection des inuits fabriqués à partir de bois de caribous , le tendon pour sangle
Lunettes de protection des Inuits fabriquées à partir de bois de caribous, le tendon pour sangle. Par Julian Idrobo from Winnipeg, Canada — Inuit Goggles, CC BY-SA 2.0

Lacrosse ou stickball

Le stickball, par ailleurs connu sous le nom de « stickball amérindien » ou « laxa », est un sport traditionnel autochtone joué par plusieurs nations amérindiennes en Amérique du Nord. Le stickball avait une fonction récréative, mais servait par ailleurs à résoudre des conflits intertribaux, à commémorer des événements communautaires importants et à honorer des traditions spirituelles. C’est en quelque sorte l’ancêtre de la raquette de tennis, puisque le jeu se jouait avec des bâtons en bois et des balles en peau de cerf remplies de fourrure. Notons que le plus long des matchs de tennis de l’histoire contemporaine, joué par John Isner et Nicolas Mahut au 1ᵉʳ tour de Wimbledon 2010 durant 11 h 05 min, était bien loin des parties de stickball. En effet, elles pouvaient réunir plus de 100 joueurs et durer pendant des semaines entières !

Les ponts suspendus

Les ponts suspendus représentent un exploit d’ingénierie dont les racines remontent aux Incas de la région des Andes, qui les conceptualisèrent durant l’essor de leur empire. Les Andes serpentent le long de la côte ouest de l’Amérique du Sud, une zone caractérisée par des montagnes et des rivières. Traverser ce paysage montagneux posait un défi significatif aux peuples autochtones. Grâce à des herbes et des plantes naturelles, ainsi que des poils de lama et d’alpaga, les Amérindiens tissaient ces matières pour créer des ponts suspendus pouvant atteindre une largeur de 30 m. Ces ponts étaient généralement érigés en hauteur, une innovation qui permettait aux Amérindiens d’éviter les randonnées dangereuses dans les montagnes de la région. Le saviez-vous que ces inventions étaient si anciennes et étaient nées des besoins des Amérindiens ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

 

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Source
edition.cnn.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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